Cette critique concerne la première saison de School Rumble, les OAV et ce qui est canon (donc adapter du manga) dans la deuxième saison (ce qui est bien dedans quoi), ainsi que le manga School Rumble en partie.
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School Rumble.
Il était temps.
School Rumble, j'adore me répéter, déformation professionnel, est une anime de 2004, que j'ai suivit à l'époque. Depuis je l'ai mainte fois regardé, parmi les séries que j'ai le plus revu, de celle qui jamais ne perdent de leur éclat.
Intéressons nous donc à l'animal, qui tient plus du lion que de la loutre.
L'anime commence simplement. Harima Kenji est un loubard, totalement décrocheur, en échec scolaire. En deuxième année de lycée, ce grand gaillard décide de retourner en classe. Non pas pour remettre de l'ordre dans sa vie, mais parce qu'il est tombé follement amoureux de Tsukamoto Tenma. Lui la racaille des racailles a découvert l'amour. Tenma est une jeune fille gentille et généreuse mais un peu simple. Le hic c'est qu'elle aussi est amoureuse, mais pas de notre motard ténébreux et inclassable de classe, non non, mais d'un autiste. Un vrai, qui s'appelle Karasuma, son prénom a peu d'importance, il n'a pas d'amis pour l'appeler par celui-ci. Commence alors notre triangle amoureux qui finira par s'élargir pour nous faire découvrir tous ce beau petit monde qui gravite autour de nos trois hurluberlus.
C'est le souffle de la jeunesse.
C'est cette période d'insouciance qui construit les futurs adultes de demain, mais avec charme et innocence, joie et humour. Une folle sarabande, une classe que l'on suit, avec laquelle on partage son quotidien. School Rumble porte bien son nom, l'essentielle de l'aventure tourne autour de l'école, et pas que de l'école en elle même mais surtout d'un groupe classe. D'une année en leur compagnie, avec leur professeur pour les accompagner.
La encore rien de bien nouveau, School Rumble ne l'a jamais prétendu. Pourtant School Rumble est unique. Rien que le générique est là pour nous le rappeler à chaque épisode, musique entraînante loufoque et joyeuse comme cette bande de grands adolescents, joyeux lurons, dont on va prendre plaisir à les suivre.
De là, la série fonce et trace et ne s’embarrasse pas à utiliser diverses référence au cinéma, à la pop culture, à tous ce qui construit l'univers de cette période de notre vie. Chaque chapitre du manga porte le nom d'un film, l'anime s'en inspire.
Tout cela grâce à Harima, avatar de cet univers, celui qu'on va vraiment accompagner. Le Bad-Ass romantique, le poète du terre terre, Harima est un héros des temps modernes. Plein de rêves et d'innocences, Harima va de l'avant et se cherche. Et pour cela il va voyager, rencontrer, se transformer, perdre ses cheveux et gagner en barbe.
Ces transformations physiques, ces coups de folie, sont tous ce qui représente cette époque qui définira l'adulte en devenir.
School Rumble c'est génial. On rigole, on s'attendrit, on s'amuse, on nous prend on tripe et sans nous flouer (à part la deuxième saison donc la moitié des épisodes est presque à jeter). On nous respecte.
L'emballage est pour cela exemplaire. Animation fort correct, qui se lâche sur certains épisodes, réalisation innovante transformant les essais de la version papier, musique qui colle à la peau, celle qu'il faut pour représenter tout cela. Les doubleurs sont pas en reste, donnant cette crédibilité à ces personnages dont le design agréable et pourtant pas si orignal, reprend sensiblement le beau tracé à la plume du mangaka d'origine. Des personnages simples et nombreux, de ceux qu'on se plait à aimer.
School Rumble, c'est cette glace, délicieuse mais qui fond trop vite. On en reveut mais pour cela faut en racheter une autre ou conserver toujours cette saveur.
School Rumble, passé à côté c'est comme se couper une jambe. C'est perdre une partie de soit, d'avoir oublié ce qu'était la joie simple, la bêtise saine, le souffle de la jeunesse. Ce souffle éternel qui jamais ne quitte ceux qui toujours continueront à rêver.
Pour protéger la flamme, leur âme d'enfant.
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Le vieux sage des bois attend dans la ruelle. Enfin des bois, personne n'a jamais su d'où il venait. Mais ces prédictions sont sur, cet homme communique avec les animaux, forcément son cœur est grand. Forcément il connait la vérité.
Va Harima, sur la route, guitare à la main, garde le cap !
8.5