Critique de l'anime Uchû no Stellvia

Uchuu No Stellvia, ou "comment une bande de gamins sauve le monde". Ça démarrait pas mal pourtant : l'espace pour terrain de jeu, des vaisseaux spatiaux, un opening sympatoche, un premier épisode en fanfare. Je m'attendais à une bonne petite série de science-fiction avec des scènes de batailles spatiales épiques, où on aurait pu s'identifier aux personnages et tout et tout, bref une série bien planante pour nous faire oublier nos petits soucis du quotidien. Je me suis trompé.

Manifestement, un bon contexte ne suffit donc pas à faire un bon anime. Commençons déjà par le dessin : c'est moi ou on dirait une production des années 80 ? Ça doit être le style des décors qui va pas : pas originaux, pas détaillés, vraiment pas accrocheurs. Le chara-design est passe-partout, les couleurs paraissent "passées" comme si les dessins étaient restés trente ans dans un tiroir. Les vaisseaux sont modélisés en 3D, du coup ça leur donne un aspect "plastique". Voilà pour la technique, qui m'a vraiment pas transcendé.

L'histoire en soi n'est pourtant pas si mauvaise que ça, d'ailleurs c'est la seule chose qui m'a poussé à regarder la série jusqu'au bout. On a en effet envie de savoir comment l'humanité va s'en sortir, car c'est pas gagné d'avance. Mais le scénario pose quand même problème au final, parce que en gros on passe 26 épisodes à attendre que la deuxième vague de l'explosion de la supernova survienne. Pendant ce temps-là, Shima et ses compagnons se préparent, et ce serait très ennuyeux pour le spectateur de ne faire qu'assister à leur cours, c'est donc comme ça qu'on se retrouve avec les trois quarts des épisodes qui ne sont là que pour meubler.

Meubler, ça veut dire ennuyer profondément le spectateur avec des pseudos-histoires d'amour gamines qui n'en finissent pas, du genre je t'aime-je ne t'aime plus-je t'aime encore finalement-oh et puis non-mais si je t'aime (chiant, hein ?). Dans le même style, on a Shima la chialeuse : je doute de moi/c'est la crise/je suis rassurée par mes amis et mes professeurs/je re-doute de moi/c'est la re-crise/je suis re-rassurée par mes amis et mes professeurs/je re-re-doute...etc... Un peu ça va, mais là ça dure vraiment trop.

Voilà pour finir le message de l'anime est lui aussi totalement convenu. C'est du shonen ultra-classique : des gamins qui connaissent rien à rien finissent par donner le meilleur d'eux-mêmes ("gambare" qui revient souvent) grâce à leurs efforts acharnés, et sauvent tout le monde en impressionnant la galerie, et blablabla. Un peu d'originalité, c'était pourtant peu demander.