Terra e.. Toward the Terra est un série de vingt quatre épisodes cadrant une saga complète de science fiction, elle est adaptée d'un manga du début des années 1980. Un long métrage fut produit dans les années 1980.
A la lecture du résumé, d'aucun pourrait croire que nous sommes là en présence d'un shonen space opéra avec un jeune héro intrépide.. que nenni spectateur patient, ne partez point en courant. Il ne s'agit là que de l'introduction et o surprise, les premiers épisodes confirment une exception à la généralité qui veut que les ellipses temporelles soient choses inconnues des auteurs japonais.
L'histoire narrée ne brille pas par un caractère inédit ni par de grandes trouvailles. Quiconque à un minimum de culture littéraire en terme de science fiction retrouvera et pourra citer un nombre conséquent de référence ( P.K. Dick, les premières oeuvres de F.Herbert, il n'a pas fait que Dune).
Malgré les poncifs de la SF pris, le scénario est étoffé et convenable. L'histoire se tient plus que bien et entraînera le spectateur avec un intérêt global constant C'est loin d'être un plagiat car ici, l'auteur Takemiya mêle le thème du surhomme/évolution de l'espèce avec une réflexion sur l'avenir de la société et la tolérance.
La plupart des personnages sont correctement travaillés, surtout Jomy, un des personnages principaux qui est loin d'être caricatural dans son développement. La conclusions ne me surprit pas outre mesure mais il faut avouer que votre serviteur est un vieux renard de la science fiction ( j'avais anticipé deux trois fins différentes et ne m'étais guère trompé). Pour un spectateur plus jeune et familier des conclusions habituelles des sagas de SF japonaises c'est en revanche loin d'être standard.
Niveau réalisation, le characte design est du old school. Ils ont repris ce qui fut fait dans les années 1980 en mélangeant avec les techniques actuelles. La sauce prend bien et on a une oeuvre de bonne qualité animée de façon correcte.
Cette série marquera moins les esprits que des productions du type Elfen Lied car elle n'en a ni le coté sulfureux ni ne dévie vers l'action inutile ou le gore spectaculaire. Il n'en demeure pas moins que l'on a là, une série de très bonne facture agréable à regarder, je suis d'ailleurs étonné qu'elle passe si inaperçue (d'ailleurs il n'y a strictement aucun fan service dans cette série, marquons cela d'une pierre blanche).
Un bon 7 car pour plus j'aurai du retrouver le souffle épique des space-opéra classique, ce n'était pas loin remarquez (Dune, les Cantos d'Hypérion, Endymion).