Si je devais résumer : J'ai passé un bon moment, mais je suis déçu.
Tout avait pourtant bien commencé : Honoka, un personnage à priori non stéréotypé, accompagnée de son tank, bogie, non stéréotypé, dans un univers non stéréotypé, qui rencontrent Iks, un mec non stéréotypé... et ils partent vers de folles aventures.
J'ai été tout d'abord attiré par l'opening, faut dire c'est facile, mettez-moi du violon aux consonnances celtiques dedans et je cours voir la série. Le premier épisode m'a fortement enthousiasmé... mais pourquoi seulement 5/10 me diriez-vous ?
Tout simplement pour la lassitude. Oui, je dois avouer qu'au bout d'une dizaine d'épisodes, ça a commençé à m'énerver de voir Honoka réciter des poèmes sur son char devant le sourire benêt de Iks, de voir Honoka taillader des ennemis qui en fait son gentils au fond puis leur faire un calin, de voir les Thirds, ces grandes bringues elfiques au troisième oeil prendre des airs importants et catastrophés alors qu'ils ne servent à rien ou presque...
Il faut tout de même lui céder plusieurs choses : tout d'abord, les scènes d'action sont excellentes. Ensuite, la réalisation est exemplaire ( les éléments numériques ne sont pas choquants ).
Non, en fait, je crois que l'on est dans un remake à l'envers de Erementar Gerad : Deux jeunes gens, dont l'un est un autiste et l'autre qqn de tenace vont devoir voyager ensemble pour trouver un sens à leur vie. Le seul truc, c'est que là où E.G. développe plusieurs thèmes intérêsants comme la différence ou l'exclusion et la notion de bien ou de mal en introduisant les Edil Raid, The Third n'est en fait qu'un long voyage initiatique à travers le désert, dont l'objectif philosophique est assez convenu... nous montrer que la vie ne doit pas être abandonnée...
Verdict: Le mal nommé The Third est une expérience audiovisuelle étrange, essayant de marier des genres plutôt incompatibles. J'ai passé un bon moment, mais je ne le conseillerais pas à tout le monde, sachant qu'il ne satisfera ni les amateurs d'action débordante, ni les amateurs de mondes de S-F développés, ni les amateurs de philosophie.