Moins de 6 mois après la diffusion de la première saison de Tokyo Ghoul, le studio Pierrot revient à la charge avec une suite originale comprenant 12 nouveaux épisodes.
La principale question étant : est-ce qu'elle apportera quelque chose et complètera le récit ou n'est t'elle qu'un enfant illégitime né de l'accord tacite entre l'impatience des fans et le tirroir caisse de la Shueisha ?
-Commençons par la suite.
On retrouve donc notre Ghoul, Kaneki de son nom, qui annonce envers et contre tous, un profond syndrome de Stockholm.
L'histoire se dirige là où elle nous avait laissé, soit la lutte du CCG contre l'Aogiri.
Cette première partie est assez rythmée et entrainante, même si les combats durent un bon moment avec une spécialité propre à Tokyo Ghoul : le "je te saigne à blanc mais tu ne meurs pas".
La suite est nettement plus lente et se perd rapidement dans un dédale de background / relationnel, virant même parfois à la tranche de vie bien molle.
Kaneki est relayé sans complexe au rôle d'apparition pour complèter une action déjà en cours dont il est largement dispensable. Sa psychologie s'en prend aussi un coup tant son "virement" et "revirement" ne sont pas développés et globalement injustifiés.
Tout cela mit bout à bout donne une impression de ne pas savoir là où le récit va et veut nous amener alors que les épisodes défilent les uns après les autres.
-Du coté de la réalisation.
L'animation est honnête la plupart du temps, classe sur les personnages, mais honteuse sur les combats.
Les OST sont plutôt bonnes mais ne m'auront pas laissées de marques indélébiles, de même pour l'opening et l'ending.
Le dernier épisode est quant à lui indescriptible tant il fait trainer à grand renfort de symbolique et d'atmosphère dramatique, un passage qui ne devrait finalement durer que 5 minutes.
-Conclusion.
On termine cette nouvelle saison sur une note de pas vraiment maitrisé et qui bien que correcte dans l'ensemble, ne se révèle pas à la hauteur du climax de la première saison, et donc ne peut que décevoir.