“La plus grande douceur de la vie, c'est d'admirer ce qu'on aime.” [Laure Conan]

You need a break? Have a Usagi Drop watch!

Alors! Toi, le bougon qui ne trouve rien à regarder en attendant les sorties hebdomadaires des animes de la saison, saches qu'il y a une petite perle de 2011 nommée Usagi Drop qui n'attend que toi.

Nous suivons Daikichi, un trentenaire célibataire qui ne s'occupe que de lui même et qui n'est pas particulièrement intéressant ni intéressé par le monde qui l'entoure. Son grand père vient de décéder et lors de ses funérailles, il rencontre Rin, une petite fille qui contre toutes attentes se trouve être la fille de son grand père. Cela va bien entendu causer quelques petits soucis...
La famille est un peu chamboulée par la présence de cette petite fille aux funérailles.
"A qui va revenir la garde ?" - "On est trop vieux pour s'occuper d'un enfant." - " C'est trop de travail" etc...
La petite se retrouve sur le carreau parce qu'elle n'entre pas vraiment dans les clous d'une «famille traditionnelle». Daikichi, témoin du rejet de la petiote, décide envers et contre tous de prendre Rin sous son aile.

C'est un plot de base induisant une foultitude de questions et c'est largement suffisant pour nourrir les 11 épisodes qui suivent.
On ne nous vend pas du rêve, l'anime n'en fait jamais de trop. On nous dit les choses comme elles sont qu'elles soient acceptables ou pas d'un point de vue moral. Car il faut bien comprendre qu'il n'est pas question de bien ou de mal, mais de pragmatisme. Usagi Drop soulève un lièvre et tente d'y répondre tout au long de ses épisodes sans jamais virer dans la leçon de morale.

De nombreuses problématiques de société y sont évoquées. On traverse les difficultés des parents célibataires au Japon. Un joli hommage est fait aux femmes, aux mamans. Les papas ne sont pas oubliés non plus, loin de là.
Ce que souligne l'anime se sont clairement les points de tension entre la modernité et les traditions. Ainsi, on rencontre des grands parents à la retraite, des trentenaires overbookés, des enfants insouciants et des jeunes adultes pommés.
Les situations sont à la fois extrêmement variées et d'une très jolie sobriété. L'emphase n'a pas ça place ici. C'est une jolie aquarelle pleine de couleurs et parfaitement équilibrée qui se nomme Justesse.

Les personnages sont tendres et attachants parce qu'ils sont à côté de la plaque, maladroits, inconséquents, pleins de contradictions et d'affections. Leurs émotions ne sont jamais exagérées et ça, c'est d'une fraîcheur sans pareille.
Daikichi est un grand gars plutôt morne qui apprend le rôle de papa. Il déborde de tendresse pour cette petite et en même temps, découvre un monde à des années lumières de ce qu'il connait.
Sa mère est gênée par la découverte de sa toute jeune sœur mais ne peut que succomber à son charme. Leur relation ambiguë de prime abord glisse tendrement vers un retour naturel des choses.
On pourrait reprocher que Rin est bien trop adorable pour être vraie mais en soi... Qu'est ce qu'on s'en tape... Cette petite vaut de l'or, on ne peut que l'aimer et rêver d'avoir un enfant pareil, un jour.
De plus, cet anime cumule pour si peu d'épisodes pléthores de petits moments drôles (mention spéciale à Koki !), doux, tendres, nostalgiques et tristounets, qui servent son propos avec une précision assez chirurgicale.

L'ensemble narratif est enrobé par une animation relativement minimaliste mais qui a son petit caractère tout de même. J'ai aimé les décors aquarellés et les expressions très simples qui sont données aux personnages par quelques traits. Cela n'a rien de grandiloquent et cela colle parfaitement à l'histoire. Ça fait le job et c'est tout ce que l'on demande.

C'est un anime qui donne le sourire transmettant une paix très appréciable quand on a passé une journée fatigante. C'est un anime pansement. Une perle. Un bonheur à suivre. On en voudrait plus.
C'est assez limpide, j'ai beaucoup aimé l'ambiance qui se dégageait de cet anime.
Ça fait mouche et il n'y a vraiment, absolument, aucune raison de lutter.