Durant cette période trouble, j'en ai profité pour revoir un vieil ami d'enfance à la coupe très approximative mais à la nostalgie bien présente. Petit détour par le monde des duellistes ô combien passionnant !
Petite précision tout de même : n'ayant pas lu le matériel de base, je me contenterai de juger cette adaptation indépendamment des nobles intentions de l'auteur très certainement foudroyées sur place par un merchandising assez colossal autour de la licence...
Donc, Yu-Gi-Oh! raconte grosso-modo l'histoire de Yugi ainsi que sa clique qui s'embarqueront dans bien des intrigues pratiquement toujours tranchées avec le fameux jeu de cartes à collectionner comme arme de combat principal. Bien que n'étant pas le dernier des bras cassés dans le domaine, Yugi n'est pas non plus en mesure de tauler à coups de bouts de carton tous les énervés de la discipline. Il fera donc souvent appel à un "alter ego" capable de comprendre les mécaniques derrière, ainsi que le joueur en face pour remporter les parties.
Et déjà, ça commence fort tant il se démarque par des enfonçages de portes ouvertes digne des plus grands détectives ! Oui... si l'adversaire vient de te détailler comment il t'a fait une crasse, c'est très probablement parce qu'il te l'a expliquée avant. Inutile de la répéter avec tes mots pour les deux du fond l'ami...
Passons, là où ça devient plus intéressant et totalement paradoxal : c'est sur les objets du Millénium. Pour vous résumer l'affaire : il s'agit de 7 artefacts sacrés prêtant divers pouvoirs magiques à leur possesseur. Et à peine les 3 premiers introduits qu'ils viennent de mettre à plat tout le système de combat en carton !
On ne parle pas seulement de babioles qui peuvent plus ou moins donner un avantage stratégique à un joueur durant une partie, mais d'armes offensives et défensives contre lesquelles aucune riposte n'est possible sans en être soi-même un détenteur.
Vous voyez où je veux en venir ? Départager le sort du monde aux cartes, c'est bien. Mais ces parties n'engagent que l'honneur et au mieux des hologrammes quand ces trucs ont bel et bien le pouvoir de vous flinguer ! Risquer sa vie sur un jeu face à un type qui de toute façon a un 44 Magnum dans les mains, ça ne revient pas à une cause perdue d'avance ?
Je veux bien faire preuve de toute la mauvaise fois de monde, mais ceux qui possèdent ces artefacts n'ont littéralement pas besoin de se battre aux cartes tant se foutre directement sur la gueule avec les autres détenteurs serait infiniment plus efficace !
Mention plus que spéciale pour Kaiba (rival de Yugi) qui en fait les frais à chaque fois...
Oui bon, ces trucs sont de pouvoirs pratiquement équivalents et le "jeu des ombres" est une sorte de manière loyale pour un affrontement. D'accord, mais qu'est-ce que viennent faire tous les profanes dans l'histoire alors qu'ils n'ont aucune chance dans tous les cas ?
Enfin, pour parler du jeu en lui-même : les mécaniques sont récurrentes et peuvent donc êtres suivies de manière "logique", même si les cartes qui n'apparaissent qu'une fois et dont on n'entendra plus jamais parler sont légion...
On va s'attarder 2mn sur la patte graphique qui pour le coup a de la gueule ! C'est reconnaissable entre mille avec des gros plans sur les yeux pour accentuer l'intention des personnages. Les monstres transpirent aussi le bodybuilding, et il y a une ingéniosité sur la mise en scène des attaques à saluer.
Côté doublage : à titre personnel, la VF me plait bien avec ses voix d'adultes qui même en changeant le nom des cartes tous les 3 épisodes, donnent ce petit ressentit qu'on peut passer des cartes aux poings à tout moment.
Opening culte de chez culte, du coup Ending aussi. Et puis m*rde ! Ça reste Yu-Gi-Oh!, une franchise qui a bercé bon nombre d'entre nous avec cette idée de quête mystique allant jusqu'au bout du délire (quitte à bien se viander sur les suites d'ailleurs...).
J'en reste donc à un 6 bloqué sur la nostalgie pour ma part.