Il était une fois dans une galaxie lointaine, très lointaine...

TAAAAAAA taaaaaaaaa ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta ta TAAAAA, ta ta ta TAAA !

Ah non excusez-moi, je me suis trompé. c'est que le jeu porte à confusion. Je disais donc :

Do ré mi sol Do ré mi sol Do ré mi sol Do sol mi ré Do sol mi ré Do sol mi ré Do sol mi ré La...

Je vais peut-être arrêter avant d'être lourdingue. Car si l'on est pas fan ou connaisseur de Star Wars, FF12 est sûrement un jeu passionnant. Je le dis donc d'emblée : ce jeu est clairement, honnêtement, indubitablement inspiré, presque plagié de la trilogie originale de Star Wars. Peut-on en faire le reproche, demandent ceux qui avancent que chaque histoire est inspirée d'une autre ? Oui, quand la source d'inspiration est si récente. S'inspirer d'un épisode de la bible vieux de plusieurs millénaires, c'est pas pareil que de s'inspirer d'une histoire qui n'a même pas 50 ans. Mais en quoi FF12 s'inspire-t-il de Star Wars ?

Pas vraiment au niveau de l'histoire finalement. Les mécanismes ne sont pas si semblables. Non, ce qui est frappant, c'est l'esthétique du soft ainsi que ses protagonistes. Solo/Chewbacca/Ashe Balthier/Fran/Leïa. Les aéronefs colossaux remplis de soldats et de machines rappellent par leur esthétique les couloirs de l'Étoile de la Mort. La mise en scène à la sauce George Lucas achève d'asséner à FF12 son illégitimité artistique.

Deuxième défaut, FF12 est le premier FF à faire passer le marketing avant la pertinence artistique. J'entends par là qu'en plein développement, Square Enix a décidé de changer le héros de l'histoire et a opté pour un monsieur personne à qui un maximum d'ados peuvent s'identifier. Et oui, Vaan et Penelo ont été créés vers la fin du développement d'FF12 ! Leur rôle historique se révèle d'ailleurs parfaitement artificiel. Bon de toute manière, ils ont simplement volé la vedette à Balthier et Fran, qui ont volé leur personnalité à vous savez qui.

Troisième défaut : tout marketing s'accompagne de mauvais goût. La musique du jeu est 100% orchestrale. Et ça saoûle rapidement. Quel dommage quand on se paye les service d'un compositeur si compétent. Le foie gras, c'est aussi bon parce qu'on en mange deux ou trois fois par ans.

Bon alors pourquoi faut-il jouer à FF12 ? Parce que c'est un pur bijou de gameplay. Les personnages sont totalement personnalisable, leur entraînement est un régal, le jeu est immense, les ennemis nombreux, les combats passionnants, les quêtes annexes innombrables, et Ivalice est tout simplement inoubliable.

Alors oui ce n'est pas un Final Fantasy. Il n'a pas vraiment de pertinence scénaristique ni de légitimité. J'entends par là qu'il ne véhicule rien, mais qu'il est véhiculé par des moyens fantastiques. Mais il faut aussi reconnaître le travail d'orfèvre réalisé au niveau du gameplay, d'une finesse rare.