Il est à noter que ce témoignage à l'intention de l'oeuvre "Ladyboy versus Yakuzas", décrit seulement les quatre premiers tomes au moment où j'écris ces lignes. En ces temps de moralisation bien pensante imposée, je dois avouer que je suis en quête de mangas quelques peu audacieux, décomplexés et pourquoi pas immoraux. Car, si il y a bien quelque chose à bousculer ici bàs, c'est bien la morale.
En arpentant les rues dégoulinantes de mon quartier, j'aperçu une couverture au titre singulier dans une vitrine assez terne, "Ladyboy versus Yakuza". Inconsciemment déstabilisé par cette couverture, ou plutôt trop habitué aux productions standards qui me paraissent assez mornes, je n’ai prêté attention à ce manga qu’après deux où trois passages dans ma boutique préférée. Comme tout otaku près des ses pièces, je fis donc une brève lecture des critiques paru sur la toile. Et bien je dois dire que le fait que ce manga soit massacré par toutes les institutions moralisatrices a fait germer en moi l’envie de parcourir les pages de cet oeuvres.
Quelques minutes plus tard et le premier tome entre les mains, un sentiment de liberté m’envahit dès les premières pages. L’auteur nous emmène avec talent dans son univers immoral assumé et décomplexé, en introduisant habilement son personnage et son histoire. Les références évidentes sont savamment distillées pour données naissances à une histoire simple mais décalée comme il est aujourd’hui coutume de la qualifier, mais qui reste un reflet pamphlétique mais tellement juste des moeurs actuelles.
Contrairement à ce que j’ai pu lire ou même ce que l’on pourrait croire à en juger par la couverture, l’oeuvre ne sombre jamais dans le sexisme ou l’immaturité exacerbée, c’est uniquement un récit fou sans tabou, mais en définitive assez sincère. Seul point noir qui n’a pas grand chose à voir avec l’oeuvre en elle même, une censure sévère dans l’édition Akata nous prive du plaisir absolu et sans retenu que l'oeuvre originale promet.
En conclusion, si vous êtes ouvert(e) d’esprit, foncez et prenez une bonne dose de second (voir plus) degré.