Il y a des mangas comme ça, où l’on se demande si on a bien les yeux en face des trous quand on regarde les pages. Sans surprise, c’est le cas de Ladyboy vs Yakuzas, l'Île Du Désespoir, où le premier tome de la série est paru très récemment en France.
Je fais une critique au bout d’un tome seulement car je ne pense pas particulièrement en continuer la lecture.
Ladyboy vs Yakuzas, l'Île Du Désespoir nous raconte les péripéties d’un ancien yakuza ayant forniqué avec la femme mais aussi la fille du patron. Fou de rage, ce dernier a alors décidé comme punition de le transformer en fille (opérations physiques de partout) et de l’expédier sur une île coupée du monde, où il y aura rassemblé pour l’occasion cent violeurs, pervers et autres tordus sexuels. Commence alors une folle aventure pour notre yakuza qui devra échapper à sa horde de prétendants pour éviter, comme le dit si bien le big boss, « d’être violée à en mourir ».
Le manga bénéficie d’une histoire bien originale, on ne peut pas lui ôter cette qualité. Néanmoins, on sent que tout repose sur là-dessus et c’est bien dommage. Les événements et péripéties sont grandguignolesques et reposent sur un comique de situation et de répétition. Malheureusement la répétition est telle que le comique finit par s’estomper plus les actions se passent. L’humour est très gras (oh des pénis en érection, oh des gens qui forniquent, oh des gens qui s’astiquent) et devient très vite redondant. Les personnages sont dessinés à la machette et on se demande souvent si les parties basses ont bénéficié de bien plus d’implication artistique que les visages.
Ladyboy vs Yakuzas, l'Île Du Désespoir est un manga qui pourrait (voire devrait) se limiter à un tome. Un tome où la vulgarité prendrait le pouvoir pour avoir sa dose de WTF de l’année, un tome où la faible qualité narrative serait justifiée par le format court. Hélas, plusieurs tomes sont programmés et c’est pour toutes les raisons que je vous ai citées que je ne continuerai la lecture de cette chose. C’est sympa, c’est bêbête, mais quelques chapitres seulement sont amplement suffisants pour cerner la quasi-totalité de "l’œuvre".