Moins intéressé par les shojos en ce moment, Fruit Basket me réconcilie avec le genre car l'approche est différente. Néanmoins, mon avis est à double face.
L'histoire est originale sans être fondamentalement révolutionnaire mais offre de bons moments de rigolades, pour empécher le lecteur de sombrer dans un romantisme larmoyant. Douze personnages possédés par l'esprit d'un animal, voilà qui promet de l'humour. Et c'est chose faite car on rigole beaucoup, notamment gràce aux nombreuses grimaces de la petite Tohru. Cet humour gentillet permet de supporter un sentimentalisme qui serait devenu envahissant s'il n'y avait pas eu un élement contradictoire pour équilibrer. La trame se dessine doucement mais réguliérement pendant 23 tomes et débouche sur une fin logique mais agréable.
Mais, mais, que c'est lent..... La régularité du scénario n'empéche pas de trouver des creux en plein milieu des tomes, surtout à cause de certains questionnements ou dialogues qui paraissent interminables. Ce problème disparait vers le 20ème tome mais c'est dur d'arriver jusque là. Ca parle beaucoup trop, ca se répéte, ca se triture le cerveau et ca colle une grosse migraine au bout du compte. J'ai bien cru abandonner vers le milieu car je ne voyais plus l'histoire avancer et j'en avais assez de lire des monologues trop longs. Heureusement que j'ai persévéré car la fin m'a récompensé de mes efforts.
Les personnages sont à l'image de l'histoire, bons et mauvais. Tohru est gentille, mignonne (?), tout ce qu'on veut mais ces qualités se transforment vite en défaut car elles sont trop poussées. Sa gentillesse devient de la bétise (voir de la connerie), son coté tolérant de la naiveté, etc... Elle flirte toujours avec le coté obscur. Kyo est attachant par sa rebelle attitude et son état mais il en devient souvent pathétique selon l'angle d'observation, tout comme yuki et les autres d'ailleurs. Seul Shiguré est celui que j'apprécie vraiment car j'aime son caractère simple, gamin à 1ère vue mais qui est le plus adulte de tous finalement. Akito aussi me plait assez par son esprit torturé mais d'une certaine facon logique. Bref des protagonistes en demi-teinte car leur souffrance en devient parfois pathétique dans leur facon d'agir. il n'y a que Ayamé que j'ai pas aimé du tout et sa présence n'est vraiment quelque chose d'utile finalement.
Les thèmes abordés sont touchants. La solitude est celui qui revient le plus souvent, avec raison. Ce sentiment est très dur à supporter pour tout le monde mais le fait de n'être pas "normal" ne fait que l'amplifier. Chacun des douze va vivre et sortir de cette solitude différemment. Tohru sera le point commun mais ils n'en tireront pas les mêmes epériences car leur solitude n'est pas identique. Certains se sentent abandonnés par leur famille, d'autres de leur amour et d'autres du monde entier. Tous les persos ont ce sentiment d'être seul au monde même Tohru qui, en aidant les autres, se sent exister. Et ce sentiment est intéressant vis à vis du rapport qu'ils entretiennent avec Akito. Il les maltraite mais ils préférent vivre à ses cotés plutot que se retrouver vraiment seuls. Bien sur, ils cultivent l'envie de partir mais ne peuvent pas vraiment ou plutot ne le veulent pas par peur. Ce lien prend tout son sens à la fin et l'on s'apercoit bien de celà.
Là encore, bien que touchants, tous ces jolies sentiment deviennent pathétiques par leur trop grande insistance. Le manga bascule trop entre l'émotion et le ridicule.
Le dessin n'est pas terrible, avec des personnages grossiers et des décors vides. En plus, les planches sont souvent bordéliques et il faut le srelire plusieurs fois pour comprendre vraiment qui dit quoi ou qui fait quoi. Une lecture difficile qui n'aide pas à comprendre une histoire parfois saoulante.
Des défauts, des qualités. Néanmoins, les qualités l'emportent quand même et le coté cul-cul présent tout le monde fait aussi le charme de Fruit Basket. Il reste un shojo intéressant et que tout le monde doit avoir lu. L'humour équilibre le tout et masque temprairement les défauts. Mais ca reste leeeeeeent.