GTO est un manga qui a su conquérir un grand public, par ses multiples situations "hilarantes" (et les guillemets ont toute leur importance dans ma critique), ainsi que par son personnage principal, qui est le symbole de la fougue de la série.

On va commencer par le moins pire (pour moi), les dessins. Fujisawa a un réel style reconnaissable entre mille. En librairie, on voit tout de suite à la couverture que c'est du Fujisawa. Les décors sont bien réalisés (la plupart étant des immeubles), et les personnages féminins savent être sexy, ce qui est important dans GTO. Lorsque les personnages sont surpris, ils prennent une sale gueule, et là, on rigole (un peu). Les visages sont donc très expressifs, pas de souci là-dessus.

Maintenant, le scénario, ou du moins, le concept. Eh bien c'est là le hic : GTO est uniquement basé sur un humour trash, au dessous de la ceinture, et pas fin pour un sou. Je ne suis pas réfractaire à ce genre d'humour quand il est bien amené, j'ai aimé Detroit Metal City. Mais cet humour n'est fondé sur pas grand chose. Un prof immoral en mal de sexe, comme ses potes, qui côtoient des ultra-conservateur de la chasteté et de la bonne tenue. On dirait Bigard au Vatican. Bref, si l'humour vous passe au dessus, la série n'a aucun intérêt pour vous.

Ensuite, et cette fois c'est le pire (toujours pour moi), les situations. Pour un manga "réaliste", c'est in-vrai-sem-blable. Le passages avec Teshigawara ainsi que la dernière partie avec la nouvelle directrice sont insensées, aussi bien au niveau des actions, que de la morale qui en découle. Certains personnages commettent de la pure violence gratuite, donc on peut pas les supporter, il faut les arrêter à tout prix, mais en fait, les pauvres, c'est pas leur faute... Bref, ça n'a ni queue ni tête.

A cela on ajoute les personnages qui donnent l'illusion de progresser, comme Uchiyamada qui déteste Onizuka, puis qui apprend à reconnaître le bon type en lui, puis qui le re-déteste...

En définitive, et je crois que je ne vais pas me faire beaucoup d'amis là-dessus, GTO est un manga qui ne repose sur rien, et qui a un succès sur-disproportionné par rapport à sa qualité. Encore une fois, cela n'engage que moi, mais c'est le ressenti que j'ai de cette série, qui commet des fautes graves.