Etant fan de Kei Toume, c'est sans hésitation que je me suis lancé dans la lecture de ce one-shot.
J'aime cette mangaka pour l'univers qu'elle parvient à créer dans toutes ses oeuvres, un peu à la Tim Burton. L'atmosphère est sombre, parfois glauque, mais toujours attrayant et envoutant. Luno ne fait pas exception à la règle. La beauté graphique est au rendez-vous, plus que dans ses 1ères oeuvres, parfois maladroites. Mais ces améliorations concernent surtout les personnages et moins le décor. En effet, le décor est toujours dénudé, sans détail mais avec cette même attirance. Le décor se définit par des couleurs sombres ou ternes, ce qui constitue l'élément essentiel de l'ambiance Toumienne ^^
Autre point qui permet d'identifier l'auteur sont les personnages. Ils sont torturés, l'air triste et complexes. La notion de "méchant" n'existe pas au sens propre du terme car il s'agit souvent d'une réaction plus ou moins logique de leur vie. Je veux dire par là que les "méchants" (quand il y a) ont vécu des choses terribles et en sont marqués psychologiquement. Outre les méchants, les autres antagonistes restent classiques mais Djita est toute mimi et attachante. Encore une fois, elle ressemble trait pour trait à Chizuna (je commence à me poser des questions ^^).
Quant à l'histoire, elle dérape sur la fin, à mon grand regret. Elle avait pourtant bien débutée, avec une bonne présentation très claire mais la fin se perd dans des tentatives infructueuses d'explications. De plus, l'histoire prend une tournure surnaturelle mal insérée dans le tout. J'ai vraiment trouvé ca dommage.
Luno est une oeuvre un poil en dessous de ce que j'ai pu lire de Kei Toume. Il n'y a pas vraiment de surprise, ni de nouveauté artistique mais ce one-shot se lit très facilement, notamment grace à nos 2 jeunes héros qui sont touchants. Une histoire à lire, ne serait-ce que pour le sens artistique de l'auteur.