Pandora Hearts
C’est avant tout une histoire assez complexe servie avec un excellent graphisme.
L’histoire commence doucement, voir classiquement, le héros est transporté dans un autre monde, il essaie d’y survire, y fait une rencontre….C’est du pur shonen, ce n’est que plus tard que Pandora dévoile son potentiel.
Pandora Hearts se révèle être un univers des plus mystérieux dans le lequel évolue un grand nombre de personnages, qui pour une fois ont une réelle utilité. Chaque personnage fait d’ailleurs l'objet d'une couverture de tome. Prenons Jack Vessalius ou Break par exemple, qui relancent sans cesse l’intrigue, distillant au compte goutte des informations au jeune héros.
Ils sont travaillés, loin du figuratifs ou du faire valoir, ils apportent une crédibilité et une bouffée d’oxygène à l’intrigue. Si Oz est le fil conducteur de cette histoire, elle doit son succès à la richesse apportée par les autres personnages. Chacun d’entre eux évoluent, grandissent au fil des tomes.
Au début assez manichéen, l’auteur brouille rapidement la limite entre les camps.
Ce n’est que plus tard que l’histoire se complexifie (Peut être trop ???). Dans Pandora, une chose est à retenir, Il ne faut pas prendre pour argent comptant, toutes les révélations auxquelles on assiste. Cela rend parfois l’histoire difficile à suivre, surtout si on ne la lie pas d’une traite, mais c’est également ce qui m’a plu.
Pandora Hearts est certes un shonen, mais ne vous attendez pas à des combats qui durent des heures. C’est rapide, c’est propre et efficace. Même si j’ai apprécié les différentes joutes, ici l’intérêt est ailleurs, on cherche plus à percer les mystères, et ils sont nombreux entre ceux de l’abysse, du jeune Oz ou d’Alice, de la tragédie qui s’est passée il y a cent ans, nous avons le choix. L’auteur distille aussi entre deux mystères des doses d’humour, qui font souvent mouches. Dans Pandora on passe rapidement du rire au frison. C’est l’un des rares mangas où j’ai apprécié les bonus (d’ailleurs si vous retirez la jaquette vous verrez que la couverture elle-même est un bonus).
Les graphismes, vont bien avec le thème et contribue grandement à l’ambiance qui se dégage de ce récit. Peut-être les passages de types flash-backs sont trop foncés, ce qui gâche un peu le plaisir de lecture.
Pandora a su évoluer, est devenu bien plus sombre au fil des tomes. La deuxième partie de l’histoire est bien moins innocente et naïve. On s’attache rapidement aux personnages quelques soit leurs camps puis l’auteur n’hésite pas à les faire souffrir et même disparaître. Âmes sensibles, prévoyez un paquet de mouchoir !
A ce jour je suis arrivée au tome 21 et j’attends les deux derniers avec impatience, Je n’ai pas regretté d’avoir commencé cette série. Je suis heureuse que l’histoire soit sur le point de se finir, même si la fin, vous l’aurez deviné, ne présage pas de happy end.
En conclusion, Pandora Hearts mérite de rentrer dans les classiques, mais je déconseille pour les néophytes de commencer par celui-ci.