Junji Itô, c'est un mec cool. Il est passé maître dans l'art de dessiner des trucs crados. Ca retourne un brin l'estomac, ça provoque quelques petits frissons, c'est souvent inventif, cruel, un peu pervers... J'aime bien.
Mais là, il s'est surpassé avec sa petite ville isolée et son étrange malédiction imprimant le motif de la spirale dans les esprits et le monde physique. Déjà, l'idée de base est assez géniale. Et elle débouche sur plein de petites histoires délirantes : une cicatrice hypnotique se changeant en trou béant, des étudiants qui se transforment progressivement en escargots, un cyclone dévastateur obsédé par l'héroïne, des nouveaux-nés souhaitant retourner dans le ventre de leur mère (cordon ombilical torsadé, spirale, tout ça, oui c'est parfois capillotracté) et j'en passe. C'est fun, c'est poisseux, ça se mange sans faim.
Chaque chapitre développe habituellement une historiette dotée d'une chute façon Contes de la Crypte mais une continuité persiste. On suit d'ailleurs toujours les mêmes personnages principaux. Quant aux dernières aventures, elles concluent efficacement les trois volumes avec une explication sur le pourquoi du comment de la malédiction... On en redemande.