Les quatre premières nouvelles m’ont énormément fait penser à l’Homme qui marche du même auteur. Il me semble d’ailleurs que les personnages soient les mêmes, ou alors très similaires. Cette fois par contre, c'est le couple qui se retrouve au cœur du récit. Sans enfant, les deux époux sont très attachés à Tam, leur chien en fin de vie. Emouvant, le premier récit nous narre le déclin du piteux cabot qui perd l’usage de ses pattes avant, s’amaigrit, n’aboie plus… mais qui s’accroche courageusement aux derniers moments de son existence.
La suite est plus légère : le couple adopte une chatte persane, ce qui a pour effet d’atténuer le chagrin lié à la perte de Tam. Puis c’est au tour d'une petite nièce de leur rendre pour égayer les derniers jours des vacances d’été. Encore une fois, Taniguchi conte avec talent les petites choses du quotidien, en axant le récit sur les relations homme / animal, puis sur la non-acceptation d’un beau-père par une jeune adolescente de douze ans. Le dessin est toujours aussi épuré, avec un chara-design un peu figé mais des décors très fins.
La dernière nouvelle sort du lot, elle nous raconte l’amour d’un homme pour la montagne, ses expéditions en Himalaya et le tiraillement entre sa passion et sa famille. Visuellement c’est un cran au dessus : les paysages en haute altitude sont assez fantastiques. Le côté un peu aventureux de l’histoire apporte lui aussi un petit plus. La personnalité du héros et ses choix difficiles ont quelque chose de vraiment touchant. Il faut absolument que je me procure le Sommet des dieux moi…