Pourquoi les hommes n’aiment-ils pas le YAOI ?
Adulé par certains, dénigré par d’autres, le manga yaoi bénéficie d’une place importante dans le domaine de la japanimation en général. Véhiculant autant de clichés que d’amalgames, je me questionne depuis des années déjà sur le pourquoi de l’existence de tant de débats quand on vient à aborder ce genre.
Mais sans s’y attacher forcément, le yaoi reste omniprésent. Car dans la plupart des mangas et animes japonais : If it exists, there is porn of it (si une chose existe, il y aura sa version porno), et bien souvent c’est de yaoi dont il est question.
Pour trouver les raisons de ce dégoût, il faut en contrepartie parler de la raison d’un tel attrait. Pourquoi le yaoi choque plus qu’un manga lolicon avec des tentacules ? Pourquoi une telle revendication de lire ce genre, sans que l’on ne trouve son pareil dans les lecteurs / lectrices de shôjo ou seinen par exemple ?
Le Yaoi : A l’envers et contre tous
Introduction tout en douceur
Tout d’abord, qu’est-ce que le yaoi ? Acronyme de YAma nashi, Ochi nashi, Imi nashi (« Pas de pic, pas de chute, pas d’histoire » ou « Sans paroxysme, sans dénouement, sans signification« , selon les traductions), le genre yaoi se décrit par des romances homosexuelles, entre hommes. On peut également le traduire par YAmete Oshiri ga Itai, que je traduirais élégamment par « S’il te plait, fais-moi mal au derrière« . On y retrouve toujours un seme (l’homme dominant) et un uke (l’homme soumis). Ce dernier montrera bien souvent des mimiques féminines. Créé dans les années 70/80 par le biais des dōjinshi (principalement des recueils de mangas amateurs), le yaoi se découpe en plusieurs sous-genres, ou en tout cas genres approchants.
Le terme yaoi étant mal vu au Japon, c’est Boy’s Love qui vient le remplacer. Le BL a alors une consonance officielle, il n’est donc utilisé que pour des séries originales (et non pour des dôjinshi) et de ce fait le place sous la juridiction du droit d’auteur. Le yaoi, comme nous l’abordons plus bas, a ainsi une plus grande marge de manœuvre, en termes de parodie par exemple.
Le Shōnen-ai dans un premier temps, représente des histoires amoureuses entre hommes, sans pour autant qu’il n’y ait la présence de relations sexuelles entre les protagonistes, contrairement au yaoi.
Le Slash met quant à lui en scène des relations homosexuelles entre des personnages déjà connus dans le monde de la japanimation. Les exemples les plus représentatifs sont les couples que pouvaient former Sasuke et Naruto ou bien L et Light Yagami de Death Note. Grosso modo : voir le mal là où il n’est pas, dans des séries déjà existantes.
Je cite également le Shota par souci d’exhaustivité bien que je n’en parlerai pas par la suite. Le Shota décrit des romances, avec rapports physiques ou non, entre des hommes adultes et des mineurs. Il reste à la marge par rapport aux autres sous-genres, car celui-ci frise la pédophilie selon l’âge des personnages et la présence de rapports entre eux.
Penchant plus du côté hentai que yaoi, on retrouve le Bara, ou Men’s Love, qui mettra également en scène des rapports entre hommes, à un niveau très charnel. Considéré comme un sous-genre gay du hentai, il vise un lectorat homosexuel masculin et existe depuis les années 70.
Face au yaoi se dresse le Yuri, qui va mettre en scène des relations homosexuelles entre femmes. Celui-ci bénéficie d’une meilleure appréciation du public de façon générale, bien que les relations physiques soient autant montré que dans un yaoi.
Le yaoi n’est pas nécessairement à considérer comme du hentai. Certains mangas vont montrer des relations sexuelles plus poussées, d’autres non. A mes yeux, le shônen-ai, le yaoi et le hentai correspondent respectivement aux films interdits aux moins de 10, 16 et 18 ans. Bien que les deux derniers peuvent souvent se confondre, ce n’est pas une généralité.
La vie d’Asuka (et des autres)
En France, c’est la maison d’édition Asuka qui est représentative du marché du genre. Appartenant aujourd’hui à Kaze, c’est par réel souhait de garder une marque dédiée au yaoi qu’elle a gardé son nom datant de sa création en 2004. En regardant de plus près les ventes actuelles de Kaze, on retrouve à la quatrième place (derrière les agendas scolaires de cette rentrée, Beelzebub et Kuroko’s Basket) un yaoi du nom de Junjô Romantica. Prépublié au Japon depuis 2002, il montre un certain engouement auprès des lecteurs français, bien qu’ils soient avant tout des lectrices.
Le chemin fut long entre le marché actuel et le premier manga revendiqué comme un yaoi paru en France en 2000 par Tonkam : Zetsuai. Entre quelques séries éditées au gré des maisons, la concurrence se fait rude envers les fanfics présents sur le web et le succès commercial n’est pas encore au rendez-vous.
En 2007, Asuka fait alors paraître le Jeu du chat et de la souris, qui sera vendu à plus de 30 000 exemplaires. Ce nombre record représentera un véritable tournant pour la suite des titres à paraître. En 2009 sort BexBoy : recueil d’extraits de mangas yaoi actuellement en prépublication. Hors Asuka, on trouve aujourd’hui d’autres maisons d’édition presque exclusivement destinées au yaoi : les éditions Muffins, Double H des éditions H ou encore les éditions Samji.
Passant de trop peu de mangas publiés à juste trop, je reprends un parallèle intéressant avec la Bit lit abordé ici. Réservé à un public de niche, le yaoi s’est développé à grande vitesse dans un but commercial, n’hésitant pas à noyer les lecteurs sous une quantité de mangas où la qualité commence à se réduire comme peau de chagrin. A titre d’exemple, il représente aujourd’hui un cinquième de l’espace total du Comiket. Ecrit par des femmes, pour des femmes, le yaoi parvient à garder, voire augmenter, le nombre de ses lecteurs, face à une baisse sensible des ventes de mangas depuis quelques années.
Un genre qui « seme » la discorde
Le yaoi a toujours déchaîné les passions, qu’elles soient positives ou négatives à son égard. D’un côté comme de l’autre, on ressent beaucoup de virulence envers le genre. Admiration béate d’une part, dégoût d’autre part, avec heureusement un peu de neutralité entre les deux, voyons ce qui plaît et ce qui dérange dans le yaoi.
Un mâle nécessaire
L’immense majorité – pour ne pas dire la totalité – des auteurs de yaoi est composée de femmes. Elles écrivent pour un public qui se veut essentiellement féminin, avec toutefois entre 10 et 30% de lecteurs masculins selon les sources. On trouve quelques mangakas hommes tel Kisaragi Hirotaka mais ils restent très à la marge. Fait important : les lecteurs de yaoi se revendiquent tels quels et en sont le porte-drapeau, ce qui n’est pas le cas des lecteurs de shôjo ou seinen par exemple. Le yaoi est dans tous les cas un genre à part entière car on va rarement demander aux lecteurs de shônen pourquoi ils aiment ce genre. Un ou une yaoiste est par extension un féru lecteur de yaoi. Pour accentuer cette impression sectaire, on utilise également le terme fujoshi. Celui-ci véhicule une idée d’adoration et d’obsession envers ce genre où Genshiken et Otaku Girls traitent assez bien ce phénomène. Il reste néanmoins péjoratif puisqu’il signifie littéralement « fille pourrie ».
Le premier critère d’appréciation du yaoi quand on s’adresse aux lectrices, concerne l’expression d’un fantasme, mais pas seulement. Selon Freud, il existe trois moyens pour libérer ses pulsions : le rêve, le fantasme et la sublimation. Le yaoi est à mes yeux un savant mélange des trois. Il représente le rêve d’un couple avec des protagonistes sur un pied d’égalité social (deux hommes dans une société japonaise) avec des relations charnelles fantasmées, car elles ne peuvent pas être effectuées par les lectrices (d’un seul point de vue physique). Le rêve peut être mis en avant pour une romance idéalisée qui rapproche des hommes, dans une société (japonaise toujours) qui n’en fait pas l’apologie. Pour ce qui est de la sublimation, il relie l’aspect interdit et fantasmé de la relation à un angle artistique tel qu’on ne peut que l’admirer.
Le yaoi permet également de faire un vaste pied de nez à la misogynie latente d’une grande quantité de mangas et animes. Les shônen et leur atmosphère très virile, ne laissent que très peu de place aux femmes. On parodie donc le genre en donnant à des hommes une grande part de féminité. La vision d’un homme féminisé permet au lectorat féminin de ressentir l’inconnu, par le biais d’une identification faite sur le uke. Je ne dis pas non plus que les filles tendent forcément à choisir le personnage soumis, bien qu’on puisse y voir une caricature dans le dessin en lui-même. Le but étant de bousculer l’habitude du couple dominant / dominée, en faisant intervenir deux hommes, qui ne sont absolument pas censés être dominés, de par leur nature d’homme. Il est dans le même temps à noter que bon nombre de lectrices de yaoi ne le sont pas de shôjo. Le yaoi permet en effet une identification virtuelle, sans qu’il n’y ait de rivalité malsaine entre différentes concurrentes. En effet, on ne s’identifie pas à une héroïne gnangnan, plus belle ou plus intelligente que les autres. On s’identifie à l’histoire à proprement parler et au ressenti du couple (intellectuel comme physique, vous l’aurez bien compris). En résumé, le lectorat peut aussi bien s’identifier à un personnage comme à l’autre, selon ses traits de caractère et de personnalité.
Pour reprendre l’idée du fantasme, l’homme dominé n’est ici pas vu comme une femme sans défense mais plutôt comme un homme réel, avec des attentes et une représentation différentes. On retrouve un homme comme un autre, mais plus attentionné, sensible, tendre et toujours très beau. La masculinité n’est donc pas totalement absente, son modèle étant simplement différent (et là encore adapté au lectorat quel qu’il soit). La plupart des personnages de yaoi sont également en pleine découverte de leur sexualité et surtout de leur homosexualité. Si l’on part du principe que le yaoi commence à être lu par des lecteurs et lectrices en début d’adolescence, il leur est totalement destiné. Quelle meilleure identification que celle de découvrir l’interdit en même temps que les protagonistes ?
L’appréciation du yaoi (parfois même le fanatisme) ne se réduit donc pas à une simple exposition de fantasmes et de partie de jambes en l’air entre bishônen. Il se définit également par un souhait de lire de la romance avec plus de maturité. Oui les jôsei existent, mais ils répondent encore et toujours aux mêmes clichés et aux mêmes attentes des couples hétérosexuels (se marier, faire des enfants, avoir un chien).
Je t’aime, moi non plus
J’utilisais plus haut le terme « lectrices » par souci de clarté et de généralité. En aucun cas, je n’exclue les lecteurs hommes de cet article. Ils sont moindres, mais ils existent. On trouve également par delà le net des exemples de situations où un lecteur de yaoi n’osera pas l’avouer, de faire d’être catalogué comme étant gay. Hommes et femmes font tous les deux parties du lectorat car pour apprécier le yaoi, il ne faut pas forcément être une fille hétérosexuelle. Face aux adorateurs du yaoi, on peut trouver ceux qui n’apprécient pas le genre. C’est bien normal, on ne peut pas faire l’unanimité. Mais la partie de ceux qui n’aiment pas le yaoi comprend également toutes les personnes que cela dégoûte et qui vont cataloguer les mangas comme leurs lecteurs, de façon aussi virulente que le font les adorateurs. Souvent limité au « manga de cul avec des hommes effeminés pour filles hétéro frustrées », le yaoi dérange. Nous allons essayer de déterminer qu’elles en sont les raisons.
Le yaoi est une insulte à la virilité telle qu’elle devrait être représentée. Dans la conscience populaire, l’homme se doit de dominer exclusivement, et des femmes évidemment. On privilégie donc le hentai comme instrument de machisme plutôt que de s’abaisser à parler de yaoi, mais nous y reviendrons. Le genre est donc particulièrement tabou puisqu’il implique la moitié du temps dans les relations amoureuses décrites des thèmes plutôt sordides. On y retrouve de l’hystérie, de la folie, du viol, de l’inceste, de la violence et de la perversité. Les viols représentés dans les mangas étant généralement pour la mangaka une façon d’exprimer le désir sexuel de l’individu concerné. Attention toutefois à l’usage du qualificatif de manga « pervers ». La perversion du yaoi, vue par ses détracteurs, est-elle due à des relations parfois non adaptées ou à une homophobie à peine dissimulée ? Je ne pense pas que les yaoistes aillent toutes défiler dans la rue en faveur du mariage pour tous. Au même titre que je ne pense pas non plus que toute personne détestant (je n’ai pas dit « n’aimant pas ») soit un homophobe convaincu.
Nous parlions tout à l’heure de misogynie, mais voit-on réellement des filles dans un yaoi ? S’il y en a, elles sont la plupart du temps reléguées à des plans très secondaires. Vient alors se reposer le problème d’identification. Si l’on part du postulat qu’une fille ne peut s’identifier qu’à une fille, elle n’a personne sur qui jeter son dévolu. A part peut-être un jeune vierge éphèbe qui se fera violer sur une table. Je ne vais pas reparler de Freud car la psychanalyse irait ici assez loin.
Des gays et lesbiennes sont également venus apporter une critique sur le genre, qui offraient pour eux une vision faussée de l’homosexualité et rarement bénéfique. Masaki Satô, activiste gay, a déclaré en 1992 que les yaoi n’étaient, en gros, qu’un tissu de mensonges qui continuent à ancrer des stéréotypes et de la discrimination dans l’esprit des citoyens. Les gays n’étaient alors vus que comme de simples machines à fantasmes pour filles. Les BL ont ainsi été décrits comme irréels et homophobes. Parmi d’autres personnes à fort potentiel média, on retrouve Animeland qui tâcle le yaoi dans son numéro 191. Il est ainsi qualifié de « machine à cul », d’un niveau médiocre, privilégiant le cul à la qualité. On rappelle qu’en contrepartie Animeland aime beaucoup parler de hentai, mais sans que ce ne soit pour vendre, non.
Et puis le yaoi c’est sale, c’est du hentai. Comme dit plus haut, pour moi il y a du yaoi – shôjo, accessible à tous et du yaoi – hentai, qui flirte en effet avec une forte pornographie. Les deux existent, à plus ou moins forte échelle, mais le yaoi ne doit pas être toujours considéré comme du hentai. Ce qui est sale aussi, c’est finalement de se rendre compte que les femmes ont leur propre sexualité, leurs propres fantasmes et peuvent se comporter de la plus ignoble façon devant des mangas, comme leurs petits camarades masculins. La plus grande contradiction reste alors entre les points de vue 2D et 3D. Comprenez : ce qui ce fait In Real Life et sur Internet. Ce qui est plus que concevable dans la vie (l’homosexualité) n’est pas vraiment toléré dans les mangas (yaoi). A l’inverse, un petit nombre de personnes crachant sur le yaoi vont en revanche être fans de mangas lolicons, où ils seraient dans la vraie vie considérés comme des pédophiles. Le yaoi a donc une telle renommée qu’il devient moins acceptable qu’un anime sur des petites filles dans lesquelles on glisserait des tentacules ?
Tout n’est qu’une question d’ouverture (d’esprit)
Le genre n’est pas qu’un effet de mode puisqu’on peut remonter jusqu’au shudô datant de l’époque médiévale. Le shudô était une tradition japonaise, assimilée à un rite de passage, où chaque nouveau samourai devait entretenir une forte relation charnelle avec son maître. On peut même remonter plus loin encore pour entendre parler de relations physiques entre les moines bouddhistes et leurs élèves. Les écrits parlant de ces traditions à fort potentiel homosexuel datent à minima du VIIIème siècle.
Le yaoi s’est toujours développé dans l’excès, que ce soit en termes de situations décrites comme de lectorat. Si les lecteurs se revendiquent tant comme appartenant à cette caste, c’est pour faire face à la levée de boucliers piquants exposés par les détracteurs du genre. On n’aime pas le yaoi, on l’idolâtre. On n’est pas neutre face au yaoi, on le déteste. Je généralise volontairement une situation qui n’est heureusement pas si extrêmiste. Le yaoi peut-il être réhabilité ? Que devrait-il faire pour que cela soit le cas ? Pourquoi reprocher à ce genre des situations que l’on voit dans les journaux télévisés ? Pourquoi le hentai déviant donne-t-il l’impression d’être plus facilement rentré dans les moeurs que le yaoi ? L’homosexualité décrite est-elle le principal facteur de dégoût ? Ou bien est-ce le fait d’avoir utilisé de prime abord des personnages de mangas déjà existants, cassant ainsi le mythe et provoquant une haine éternelle contre le yaoi, sur plusieurs générations.
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38 commentaires
Cependant, je voudrais revenir sur les éditeurs pour préciser quelques éléments. A l'heure actuelle, Asuka n'est plus vraiment le fer de lance du genre, vu qu'il ne publie plus qu'un ou deux mangas BL par mois. Il s'agit de licences très appréciées (Junjou Romantica, les titres d'Ayano Yamane...), mais ils n'en annoncent plus de nouvelles. D'ailleurs, il n'y a plus beaucoup de communication avec les fans (y compris les sites bien connus de la communauté, comme Yaoi Cast). Que ce soit au niveau de la communication ou de la publication de mangas, c'est plutôt Taïfu le leader actuel (3 à 4 yaoi par mois). Boys Love IDP en publie un peu plus (5 mangas par mois), mais il s'agit de ventes par correspondance ou en convention. Les éditions H ne publient pas de BL actuellement et les éditions Muffins n'ont pas publié cette année (plus d'explications sur leur forum).
Samji a disparu, remplacé par Kwari (sauf que la seule personne qui travaillait chez Kwari est partie, selon un des topics de Manga Sanctuary si je ne me trompe pas). Samji et Kwari ont publié quelques BL, mais ils étaient spécialisés en manhwa. Cependant, j'ai bien aimé leurs BL même s'il y en a eu peu. En général, je trouve le yaoi coréen plus varié et plus intéressant que le yaoi japonais, y compris d'un point de vue graphique. Il est très rare que je n'apprécie pas un BL coréen (je n'ai pas de titre en tête d'ailleurs). Avec un peu de Tonkam ou de Soleil, on tourne autour de 10 mangas BL publiés par mois. Du coup, "l'invasion" reste très relative dans la publication professionnelle (5% des mangas publiés par mois). Il est probable qu'elle soit plus développée dans le domaine de la fanfic ou du fanart.
Concernant le rejet homophobe, je pense qu'il reste rare même si j'ai déjà lu des commentaires sans équivoque. Lorsqu'on commence à critiquer les homosexuels plutôt que le yaoi, je crois que le doute n'est plus permis. S'il fallait parler de quelque chose en "ie", je pencherais plus pour la misogynie que l'homophobie. Après tout, le genre est fait pour des femmes par des femmes et transforme l'homme en objet de fantasmes. Pourtant, les femmes pourraient effectivement reprocher la même chose au hentaï ou au lolicon. Mais je me demande si la part réduite de filles sur le net dans une partie des espaces dédiés à la japanime n'a pas aussi joué. J'ai remarqué que plus on parle régulièrement de BL sur un site de news ou sur un forum, plus ce genre passe inaperçu. Ca coince au début, mais les gens finissent par ne plus s'en soucier pour la très grande majorité. Les quelques trolls qui restent n'ont pas beaucoup d'importance (je ne parle évidemment pas des critiques intelligentes), c'est si facile d'ignorer quelqu'un sur le net.
ps : désolé s'il y a d' éventuelles fautes, au Bresil c'est la merde avec internet... (ouvrir deux pages, une affaire de chaman)
Le "Yaoi", ce n'est pas trop ma tasse de thé et je ne lui laisserai sans doute aucune chance de me séduire.
Je connais la sortie.
Je pense que la consommation de Yaoi se rapproche pas mal de celle de shojo que j'ai pu avoir plus jeune -Entendons nous bien je parle du Yaoi qui vise plus un public féminin car malgré tout il y a du yaoi qui ne sent pas bon la rose et qui n'as pas l'oeil scintillant, bref- Mais là ou le shojo reste une douce et mièvre friandise pour jeune fille, le yaoi permet effectivement de voyager plus avant dans le monde du fantasme, et de retranscrire des désirs ni vils ni particulièrement portés sur l'homosexualité. Comme tu l'as très bien dit, c'est plus une histoire de relation "d'égal à égal", passionnée et plus centré sur le désir et le ressenti des personnage, qu'une histoire d'anal, sans offense.
Good Job !
Pour le peu que j'en ai vu, il y en a une très large majorité de très mauvaise qualité et certains seulement qui tirent le genre vers le haut. Et c'est à ce niveau que j'aurais aimé voir cet article s'aventurer et débroussailler tout ça selon le point de vue personnel de l'auteur. ^^
Sinon comme je l'ai dis, très bon article, j'ai appris des choses sur le genre et il y a une vraie réflexion sur la psychologie marketing du genre. Très bien écris à ce niveau.
Ps : le jeu de mot avec "seme" s'imposait ahah, j'ai bien aimé.
Le shûdo se rapproche d'une éthique spartiate ou de celle du bataillon sacré de Thèbes pour faire un parallèle historique.
Le yaoi reste surtout du pandering vis à vis des fujoshi et des 10-30% d'hommes qui ne l'avouent pas.
A part ça, un article intéressant, qui a le mérite de classifier les genres. En revanche, un parallèle avec le yuri aurait été bienvenu: c'en est presque l'exacte symétrie destiné à un public masculin. Avec, la plupart du temps, les mêmes ingrédients: de la romance plus ou moins mièvre, un érotisme sous-jacent, une fascination pour la "pureté" etc.
PS: Je confirme, je fais partie de ces hommes qui consomment secrètement du yaoi sous la couette ;)
@Alister : Tu as raison mais pour les mangas yaoi à conseiller, je n'ai sciemment pas voulu m'impliquer sur ce terrain là. J'aime beaucoup Junjo Romantica par exemple mais je voulais rester la plus objective possible en parlant de ce qui tourne autour du yaoi plutôt que de parler de mangas en particulier.
Non, le Yuri n'est pas l'exacte symétrie inversée, ou que sais-je, du Yaoi.
Le Yuri est majoritairement un genre écrit par des femmes, pour des femmes lesbiennes.
Si le lectorat visé est masculin ; ce qui se voit comme le nez au milieu de la figure ; c'est que c'est du hentaï. Il ne faudrait pas tout mélanger.
Certes, après, il y a toujours quelques exceptions , mais elles ne font pas la règle.
Et quand je lis à propos du Yuri :
"Celui-ci bénéficie d’une meilleure appréciation du public de façon générale, bien que les relations physiques soient autant montré que dans un yaoi."
Il faudrait tout de même comparer ce qui est comparable.
Le phénomène Yaoi est beaucoup plus ancien et plus important que celui du Yuri, surtout dans notre pays. Si celui-ci se développe un peu depuis quelques années , il reste un genre très mineur, voire complètement anecdotique. Alors pour être plus apprécié, il faudrait déjà qu'il soit au moins autant connu.
Quant aux relations physiques, non, ça n'est pas autant montré que dans un Yaoi, ni de la même manière quand c'est le cas. Déjà, dans le Yuri, il n'y a pas de "Seme" ou de "Uke". Et la séduction ne repose pas sur une domination de l'un sur l'autre. De ce fait , il y a bien souvent plus de pudeur et de retenue, même dans ce qu'on peut trouver de plus "osé".
Et le manga Yaoi n'est pas plus choquant qu'un hentaï avec des lolicon et des tentacules.
Seulement, et je parle juste pour moi, j'ai du mal à m'identifier aux personnages et ne serait-ce que cette histoire de domination d'un personnage sur l'autre me met très mal à l'aise. Et je ne parlerai pas des images crues qu'on peut voir dans certains qui me rebutent.
J'ai l'impression que , si on transposait l'histoire pour un homme et une femme, personne n'accepterait le quart de ce qu'il s'y passe.
Mais c'est peut-être ça qui plait tant, que ce soit un espace à fantasme sans jugement.
Ce week-end, j'ai apporté quelques mangas yaoi et yuri à un ami qui a découvert ce type de manga parce que j'en lisais. Je ne l'ai pas harcelé avec (promis XD), mais je pense qu'il a lu plusieurs de mes messages concernant le yaoi. Du coup, il m'a envoyé un mail à ce sujet, en me disant qu'il aimerait bien savoir de quoi il s'agissait. J'ai été surprise, car je ne lui en avais pas parlé directement. Cependant, il a bien aimé les mangas que je lui ai prêtés. Il a une préférence pour le yuri, mais je n'en ai malheureusement pas beaucoup.
En fait, j'ai l'impression que le yaoi, et dans une moindre mesure le yuri, peuvent être jugés comme bizarres ou difficiles à apprécier... Mais je pense que c'est spécifique aux personnes connaissant l'univers du manga. Des gens plus extérieurs n'auront pas ce genre d'a priori. Ils ne connaissent pas le sujet, ils n'en penseront donc rien à la base. Reste à voir s'ils apprécieront ou pas les titres en question. L'ami en question m'en a redemandé (du yaoi et du yuri), mais tout le monde n'adhèrera pas évidemment.
Concernant le yuri, il y a aujourd'hui des mags pour les hommes et pour les femmes. Mais cette tendance est récente (10 ans ?) et la différence n'est pas franchement marquée. Les premiers mangas yuri publiés par Asuka étaient d'ailleurs sortis dans un mag josei au Japon. L'homosexualité est plus vécue "par défaut", l'héroïne tombe amoureuse d'une fille parce qu'elle aime cette fille en particulier. Il est rare qu'elle se dise homosexuelle, au contraire de certains héros de yaoi, mais pas dans tous les yaoi loin de là.
C'est vrai , et ça ne me plait pas du tout . Et je ne parle pas des Josei à tendance smut , comme par exemple du Minami Kanan . J'ai fait l'erreur de lire "L'amour à tout prix ; et ces histoires de domination et de viols me mettent encore mal à l'aise aujourd'hui ! Le plus choquant étant que personne ne s'en étonne dans le manga .
"J'ai aussi trouvé que de nombreuses héroïnes de shôjo étaient plus "cruches" que leur amoureux, vu comme le prince charmant idéal"
Oui , il faut admettre que c'est bien souvent le cas dans les Shoujo , malheureusement .
D'ailleurs , généralement , je trouve que le ( ou les ) garçon présenté comme prince
charmant n'a aucune personnalité et sonne creux .
Mais il y a heureusement quelques histoires sympas à sauver , comme "Le sablier" , qui était une super belle histoire , ou d'autres comme "Fruits Basket" où on adhère car c'est très bien fait !
"S'il y a deux hommes dans un yaoi, pourquoi la lectrice ne s'identifierait-elle pas successivement aux deux rôles ? Il n'y a pas de préférence (inconsciente ou pas) à avoir entre les deux, vu qu'il n'y a pas de fille"
Oui , bien sûr ! Et c'est justement ça qui doit plaire , la possibilité de s'identifier à l'un ou l'autre . Mais dans mon cas , je n'y arrive pas . Que ce soit dans un yaoi , la quasi totalité des shonen ou la plupart des shoujo d'ailleurs ... Ca dépend plus du manga que de son genre . Même si je m'identifie assez facilement dans un Yuri ou certains Gender Bender ( "Rendez-vous sous la pluie" par exemple ) . Evidemment , ça m'est spécifiquement personnel .
"Ce week-end, j'ai apporté quelques mangas yaoi et yuri à un ami qui a découvert ce type de manga parce que j'en lisais."
Et grand bien t'en fasse :D !
Même si je ne suis pas fan du Yaoi , ça ne peut que faire avancer notre cause commune ^^ !
"En fait, j'ai l'impression que le yaoi, et dans une moindre mesure le yuri, peuvent être jugés comme bizarres ou difficiles à apprécier..."
Oui , je partage évidemment ton opinion là-dessus ! Même si pour moi le Yuri est autant , si ce n'est davantage , jugé comme bizarre ou que sais-je . Ca doit être parce qu'on est plus sensible à notre genre . Quoiqu'il en soit , j'imagine que comme moi , tu en as vu/lu/entendu des vertes et des pas mûres sur ton genre préféré .
"Mais je pense que c'est spécifique aux personnes connaissant l'univers du manga. Des gens plus extérieurs n'auront pas ce genre d'a priori. Ils ne connaissent pas le sujet, ils n'en penseront donc rien à la base."
Ah , tu crois ? Je n'avais pas spécialement réfléchi à cet aspect , mais d'instinct , j'aurais plutôt dit que c'était ceux qui ne connaissaient pas l'univers du manga . Mais peut-être que tu as raison après tout , je n'en ai aucune idée .
"L'homosexualité est plus vécue "par défaut", l'héroïne tombe amoureuse d'une fille parce qu'elle aime cette fille en particulier. Il est rare qu'elle se dise homosexuelle, au contraire de certains héros de yaoi, mais pas dans tous les yaoi loin de là."
Humm , ça dépend du Yuri mais ce n'est pas si rare que ça , je trouve .
Il y en a où l'héroïne se cherche au début mais se trouve à la fin ( "Girlfriends" ) ; d'autres où c'est déjà acté dès le départ ( "Sasamekikoto" ; "Fleurs bleues" ) .
Après , je ne tiens pas vraiment les comptes , mais il m'a semblé que c'était plutôt commun .
Maintenant , certes , il y a des animes/mangas typés "shoujo-ai" ou qui en contiennent un peu , où il n'y a que du subtext et que même si on comprend que telle personne est gay , ou que une telle et une telle sont ensemble , rien n'est dit explicitement . Mais là , c'est parce que le titre se veut généraliste à la base . Donc je ne compte pas vraiment ça , mais c'est vrai qu'il y en a un paquet .
Et puis quand on est fan de Yuri , plus rien ne nous arrête , on a les lunettes subtext !
J'imagine que c'est pareil pour les fans de Yaoi ;)
"Mais il y a heureusement quelques histoires sympas à sauver , comme "Le sablier" , qui était une super belle histoire , ou d'autres comme "Fruits Basket" où on adhère car c'est très bien fait !"
"Fruits Basket" doit être le premier shôjo romantique que j'ai lu. Par la suite, je n'ai pas accroché à beaucoup de titres du genre, mais j'avais bien aimé "Mars" ou, beaucoup plus récemment, "La Fleur Millénaire". J'ai aussi hâte de lire l'anthologie de Moto Hagio, même si elle parlera moins de romance. En fait, je préfère le shôjo qui s'éloigne de la romance.
"Quoiqu'il en soit , j'imagine que comme moi , tu en as vu/lu/entendu des vertes et des pas mûres sur ton genre préféré."
C'est clair. Il m'est déjà arrivé de partir au quart de tour, mais je suis devenue sage maintenant XD. Comme je l'ai dit plus haut, il est très facile d'ignorer quequ'un sur le net. Et les discussions comme celle-ci méritent bien plus d'attention que les trolls gras et velus.
"Humm , ça dépend du Yuri mais ce n'est pas si rare que ça , je trouve."
Je peux effectivement me tromper. Si je compte tout le yuri que j'ai lu/vu, cela ne fait pas beaucoup de mangas ou d'animes au final.
"Et puis quand on est fan de Yuri , plus rien ne nous arrête , on a les lunettes subtext !
J'imagine que c'est pareil pour les fans de Yaoi ;) "
Je n'aurai pas mieux dit ^o^
Haha ok ! Et bien nous sommes deux à ne pas aimer :D !
Pareil pour moi ;)
Je ne connais pas les titres que tu cites , mais ça donne envie d'y jeter un œil .
Surtout "Mars" , dont l'auteur avait fait "ES Eternal Sabbath" ; que j'avais bien aimé ; et du coup , ça m'intrigue .
Pour ma part , ce serait tout l'inverse car j'aime beaucoup la romance pure dans les Shoujo
( Sawako , Strobe Edge ) ou alors il faut que ça parle de Gender Bender ( "Rendez-vous sous la pluie" ; "Otomen" , "Lily la menteuse" ) ou possède une bonne histoire ( "Le sablier" et "Piece" ) .
Après , je ne sais pas si c'est toujours du shoujo mais j'aime beaucoup Shin Takahashi ( Larme Ultime ; Le dernier été de mon enfance ) . C'est aussi beau que triste .
Ah , et sinon , du subtext shoujo-ai comme dans "Life" , ça marche bien aussi ;)
Haha , c'est sûr que s'il fallait répondre à tous les trolls , on n'aurait pas fini :D !
Autant garder ce temps pour répondre à des personnes qui argumentent bien , effectivement ;) !
Après , c'est plus un sentiment qu'une vérité que j'affirme .
Au passage , tu as vu/lu quoi en Yuri ?
Hihi :P
Je ne suis pas sûre d'avoir vu des animes réellement classés yuri, mais plutôt du yuri dans des animes. Très cher frère, dont j'ai aussi le manga, et Utena m'ont énormément plu. J'avais même écrit une petite fanfic sur la fin d'Utena. On m'a dit qu'elle était yuri, mais je n'avais pas cherché à faire de yuri moi XD. Sinon, j'ai commencé Simoun, que je trouve plutôt intéressant pour l'instant. Ces animes pourraient me plaire sans que je m'intéresse au yuri, mais j'ai trouvé que les relations entre filles étaient aussi un des centres d'intérêt (du moins pour moi) de ces séries. Après, j'ai vu du fan-service yuri ailleurs, mais j'ai préféré ne noter que "l'officiel" ou "le quasi-officiel".
Le Yaoi a certes lui aussi son schéma répétitif, mais de ceux que j'ai lu, les variantes sont subtiles mais très nombreuses, autant au niveau de l'histoire que des personnalités. Le mieux à mes yeux sont les yaois ou les classes seme et uke sont quasi effacées, ce qui apporte encore plus de profondeur dans l'histoire.
Il est vrai que ça soulage aussi du shônen et ses clichés hommes-femmes qui peuvent devenir franchement pénibles. Quand je vois par exemple du High-school dxd qui avait un bon scénar' complètement submergé par des seins et de la perversité, c'est juste lamentable. Et si on affiche pas la femme pour ses attributs physiques, on ne l'affiche pas du tout (Reborn n'a pas une once d'ecchi mais on note la faible présence des filles).
Après, je parle du yaoi dans le yaoi. Le "slash" est juste du fantasme souvent bien hentai, en plus, et je trouve que si vraiment on a envie de s'inventer une autre relation entre les personnages, il y a mieux (fanfics par exemple). Et perso voir du Yaoi dans Death Note, mouais...
Le yaoi que je trouve vraiment, vraiment moyen, c'est le shotacon...que ce soit du yaoi, du yuri ou du shojo, d'ailleurs. Il y a tout de même des limites à la perversité.
Qu'on râle sur le yaoi quand on voit les horreurs que peuvent nous montrer les hentais, par contre, c'est incompréhensible (excepté s'il s'agit d'homophobes pas contents..) surtout qu'on voit beaucoup moins de gens contre le yuri (je parle de ma propre expérience).
Et puis sérieusement, le yaoi, c'est une histoire comme les autres sauf que l'amour est entre mecs, j'ai vraiment du mal à voir où est le problème.
Si c'est du yaoi hentai, eh bien c'est le mot hentai qui doit coincer, comme toujours. Du hentai homo n'est pas plus crade que de l'hétéro.
Je ne parle pas du Yuri, je ne connais pas (d'ailleurs si quelqu'un a des titres à me conseiller..)
Tout ça pour dire que je prendrais au sérieux les dénigrements du genre yaoi quand on dénigrera sérieusement le hentai, le ecchi, etc.
Humm , tu as une bonne liste déjà ! C'est pas mal !
Tu connais la collection Yuri chez Taïfu principalement , à ce que je vois .
Par contre , Girl Friends n'a pas de suite ( j'imagine que tu parles de Secret Girlfriends ? ) .
Mais c'est vrai que l'auteur ( Morinaga Milk ) fait souvent le même type de personnage .
Ca plus le titre , ça peut prêter à confusion .
Je trouve ça normal , Shoujo Sect n'a pas grand intérêt au niveau de l'histoire , c'est juste du hentaï , d'ailleurs je n'aime pas trop cet auteur . Maka Maka , ça me semblait pareil , alors je n'ai pas tenté . Par contre Fleurs Bleues , c'est vraiment un très très bon yuri . Takako Shimura étant probablement mon auteur préférée . Certes , ce n'est pas le même genre d'histoire que Girl Friends , c'est plus lent et dilué , mais c'est ultra prenant quand on apprécie les ambiances posées , et les nuances . Et malgré le calme , il y a la violence des sentiments qui est très bien rendue . Bon , faut aimer après , c'est sûr ; mais pour moi , c'est un must dans toute yurithèque qui se respecte .
Utena et Simoun sont des 100% Yuri officiels !
Mais c'est vrai que beaucoup de titres sont sujets à polémiques .
Ah et c'est cool que tu aies écrit une fanfic yuri Utena :>
Tu as aussi les Maria Sama ga Miteru et Strawberry Panic , par exemple . Mais si tu n'as pas aimé Fleurs bleues , il y a peut-être peu de chance que tu les aimes .
Sinon KNM ( Kannazuki no miko / Destiny of shrine maiden ) est un must see . Super relation entre les héroïnes . Beaucoup de personnes , comme moi , ont commencé par cet anime et en ont encore des étoiles dans les yeux quand ils en parlent *_*
On en a cité quelques-uns , mais tu peux commencer par ces titres sortis en France : Sasamekikoto , Fleurs bleues , Girl Friends . Tu as aussi le magnifique one shot de Kiriko Nananan , Blue , qui est une pure merveille et très facile d'accès .
Côté anime , tu peux t'inspirer des titres dont on parle dans le paragraphe d'avant .
Sinon , je ne reprends pas ce que tu dis car je suis tout à fait d'accord avec toi .
Lol, faut dire le pseudo s'y prête.
La première fois que j'ai vu un shonen-ai j'ai ressenti un.... profond malaise, pourquoi le gars ne se rapproche pas de la belle et jolie fille qui est folle amoureuse de lui, et pourquoi se gars lui tourne autour, et pourquoi ils viennent de s'embrasser ?! WTF! J'ai compris lorsque j'ai regardé la catégorie du manga, c'est à dire à la fin de l'anime ......... Dire que j'ai tenu car j'espérais que le héros allait voir la lumière et tourner le dos à se sacrilège. Je n'oublirais jamais cette déception, traumatisé à vie....
Pire une lycéenne super canon, (avec une petite poitrine...), qui fait son allumeuse, puis à la moitié de l'anime, on se rencontre qu'en fait c'était pas une lycéenne .... Réaction basique, aucune expression sur le visage tu referme le clapet de ton portable et tu va faire un tour dehors pour te changer les idées.
Dégoût total du shonen-ai, le yaoi même si j'en ai jamais vu, n'attend pas la moitié de l'anime pour annoncer la couleur !!!!
Surtout avec tous le complément fourni en commentaire.
J'ai lu un commentaire plus anciens qui regrette que cet article ne parle pas des yaoi qui tirent le genre vers le haut, et je suis d'accord. Cet article est bon mais il a tendance à ranger les yaoi dans un genre péjoratif. C'est certes vrai pour, malheureusement, la grosse quantité, mais il y a des exceptions pour lesquelles je suis bien contente de m'être penchée sur le sujet.
Tiens, puisque le français m'a obligée (pour la troisième fois XD) à m'accorder au féminin : oui, d'une je suis une fille, de deux, non je ne suis pas une fangirl qui couine dès qu'elle voit deux mecs ensemble, et de trois, je ne suis même pas hétéro. On ne parle pas des lesbiennes qui s'intéressent au yaoi, mais à mon avis, le chiffre dépasse celui du lectorat masculin. ^^ (simple spéculation je conviens) Hé hé hé...
Donc, même si les arguments cités dans cet article qui expliquent le succès du yaoi sont très recevables, et les plus communément admis, ils ne sont pas les seuls -et heureusement, parce que sinon, ce serait un peu triste...Et le scénario alors ? et le graphisme ? ...@_@...Perso, je me fous du genre du manga pourvu que le scénario et le graphisme soient de qualité. Ce qui est une démarche assez ardue dans le genre yaoi j'en conviens.
Allez, quelques exemples, selon mon humble opinion, donc n'hésitez pas à envoyer des tomates si vous n'êtes pas d'accord, un avis est par définition subjectif !
- Fuyu No Semi, l'amour de deux samourai issus de clans rivaux pendant le basculement de l'ère Tokugawa à l'ère Meiji. Ce manga -et son OVA associée pour le coup, très fidèle au manga- est, à mon sens, plus riche en signification que Roméo et Juliette, ne serait-ce que pour le réalisme historique et le scénario (c'est d'AMOUR qu'il s'agit), et surtout, les personnages qui sont des guerriers et des nobles cultivés à une époque rude, pas des gamins étudiants.
- Kizuna, manga des années euh.. 80-90 (le titre est d'ailleurs bien choisi car il signifie aussi bien "lien", "lien d'amitié" que "devoir, obligation") : deux amis d'enfance, un champion de kendo, Ranmaru, et le dernier rejeton repenti d'une famille mafieuse, Enôju, deviennent amants au lycée. Les liens sont encore renforcés mais aussi compliqués après que Ranmaru ait frôlé la mort lors d'un attentat contre Enôju. Et je m'arrête là. Beaucoup d'humour et de romantisme contrairement aux apparences, on voit même aborder la transsexualité (mais sous un ton trèèèèès léger).
- Bon...Là, je sens les tomates arriver, mais j'ai bien aimé Koi Suru Boukun pour sa façon de se payer la tête des clichés homosexuels...C'est d'ailleurs le seul que j'ai vu qui aborde ouvertement l'homophobie et démonte les clichés sous un ton complètement décalé, le personnage principal étant un homo refoulé qui fuit les homos comme la peste et pourtant va finir par céder aux caprices de son cadet d'université et assistant de labo, Morinaga XD.
- et en étant un peu plus gentille, c'est-à-dire en fermant les yeux sur le cliché uke-seme et la mysogynie, en faveur de la qualité des scénarios et des couples...Sekai Itchi Hatsukoi, écrit par un homme qui est aussi l'auteur de Junjou Romantica (JR par la suite) d'ailleurs, sur un ton plus mature que JR à mon sens. Déjà, on est dans le monde du travail, les mecs ont entre 25 ans et la trentaine facile. Et puis, côté personnalités et problèmes posés par les personnages...on voit franchement la différence avec les mangas écrits par des femmes -dont les précédents titres font partie d'ailleurs-.
Après, dans les titres que je viens de citer, à part Kizuna, où les rôles sont inversés à la dernière minute xD on retrouve le cliché uke/seme, l'absence de femmes -en général-, surtout dans Sekai Itchi Hatsukoi et Junjou Romantica que je trouve franchement misogynes, vu le caractère des rares femmes présentes dans la série. (Aikawa-san, heureusement, vient relever le niveau dans JR).
Sur un ton encore plus mature, le manga (pas les OVAS !! ><) de Haru Daite ita, du même auteur que Fuyu No Semi, est le seul pour lequel les situations du couple sont réalistes et pour lequel il n'y a ni uke ni seme pré-défini.
Bon. 5 à 6 titres en tout, pour la rubrique Yaoi, qui ont attiré mon attention, et croyez -moi j'ai un bon CV d'otaku avec une bonne liste Yaoi et shônen-ai XD.
Si vous avez d'autres références, je suis toute ouïe.
J'aimerais maintenant revenir sur ce qui est dit dans cet article et les commentaires associés à propos du Yuri, en tant que lesbienne mais pas en tant que la porte-parole de toutes par contre ><.
J'ai lu dans les commentaires plus anciens que le Yuri étant d'abord destiné à des femmes homosexuelles. Non, non et non. Sauf quelques exceptions que je citerai juste après, une grosse part sinon la majorité des Yuri me semblent largement destinée aux hommes hétéros comme la grande part des Yaoi est destinée aux femmes hétéros (hé, je ne généralise pas, la preuve je suis un contre-exemple ;-D). Non, je ne suis pas excitée par des filles en permanence en mini-jupe, avec des grosses poitrines sans soutien-gorge, des poses qui relèvent plus du fantasme masculin que de la réalité lesbienne et enfin, des voix stridentes et des personnalités souvent cruches ou au contraire dominatrices.
(Après, si ces aspects ne m'attirent pas, moi, je n'exclue pas que ça n'en excite pas d'autres XD Je suis juste une grosse romantique XDD).
En plus, on retrouve dans le Yuri le cliché uke/seme, si vous voyez ce que je veux dire -_-;;;;.
Je ne parle pas ici des shôjôs à tendance Yuri ou type harem, par contre, du genre, euh...(cherche un bon exemple et n'en trouve pas sur le moment) : Kämpfer ? Oui pardon je sais ce n'est pas un bon exemple. Ah ! "Utena !", Sailor Moon, etc ^^. (Les magical girls offrent un bon panel de fan-service ><)....
Bref.
Heureusement, comme dans le Yaoi, il y a des exceptions.
J'en citerai juste un. Pour vous dire, c'est l'un de mes premiers mangas (un one-shot en l'occurrence) sur lequel je suis tombée par hasard dans une librairie à 12 ans : Blue, de Kiriko Nananan. Et je vous jure que c'était par hasard XD la couverture bleue profond avec la finesse du portrait esquissé sur le devant m'avait intriguée...Et c'est très très soft, avec quelques baisers, pas plus, avec un dessin épuré qui m'a beaucoup attirée.
Allez, je m'arrête là, sinon le commentaire sera aussi long que l'article.
Merci encore pour cette analyse méthodique et cette publication.
juste pour dire qu'en relisant le commentaire de MisaMisa sur le Yuri, j'ai vu qu'elle faisait le distinguo entre le Yuri-hentai et le Yuri qui cible les lesbiennes. Dans ce cas je suis d'accord.
C'est tout ! :D
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le fait que c'est un très bon manga pour commencer le yuri , et évidemment une oeuvre magnifique , pleine de poésie et finesse !
D'autant plus d'accord que je l'avais déjà dit à la fin de mon tout dernier message ;)
Au passage , les détails que tu donnes sur ta découverte de ce manga me rappellent terriblement ceux qu'une amie m'avait confiés en me conseillant de le lire aussi !
Alors de deux choses l'une : ou tu es cette même amie , ou vous avez connues la même expérience ! Mais dans tous les cas , je trouve la coïncidence très amusante :) !
Je m'apprêtais justement à répondre sur ce point quand j'ai vu que ce n'était plus la peine !
Si tu devances les reproches qu'on va te faire en te répondant à toi-même , on n'a plus besoin de parler , c'est bien :D !
Beaucoup de gens ont dû flasher sur la couverture à mon avis, stratégiquement, la maison de publication a bien réussi son coup ! Surtout que le résumé au dos ne m'avait pas aidée à savoir de quoi il s'agissait vraiment.
Je n'ai parlé de ce manga à personne parmi mes potes francophones sauf une, et je ne pense pas qu'elle soit assez fan de Death Note pour utiliser ton pseudo... Après dans le doute, tu peux lui poser la question directement et si c'est moi, je le saurai ^^.
Bon surfage ! :)
Pour le yuri, en effet je n'ai pas parlé de tout cela sciemment et je ne pensais pas qu'on en parlerait autant, car ce n'est pas le sujet de l'article !
Après, pardon pour la diversion sur le Yuri, comme je l'ai dit, je réagissais aussi par rapport aux commentaires :).
Ce n'est pas grave , tu as raison , plus on en parle et mieux ce sera :D !
C'est sûr ! Mais mieux que ça ! Si ce titre a servi à faire découvrir le manga et/ou le yuri à certaines personnes , c'est plus qu'un "bon coup marketing" , c'est juste prodigieux :) !
Haha , et moi ça m'étonnerait que mon amie soit fan de yaoi :D !
Dans le doute , je lui poserai quand même la question la prochaine fois qu'on se verra !
Au moins pour lui dire que j'ai parlé à une fille qui a découvert exactement de la même manière qu'elle , ce fabuleux titre qu'est "Blue" :) !
Merci ! Bon surfage à toi aussi !
Perso, le shonen-ai yaoi (pour faire simple) me laisse mitigé. Premièrement parce que les produits proposés sont assez inachevés. Surtout en manga. Les dessins sont souvent brouillons et les visages plutôt moches (ces mentons carrés trop longs avec une bouche grimaçante qui barre tout le visage). La tartufferie du floutage des scènes de sexe est assez pénible : si on a jugé utile d'aller jusque là, qu'on l'assume... Les scénarios offrent un peu plus de choix, on a tout le spectre du meilleur au pire.
La difficulté est de sortir de ce qui fait justement la spécificité du yaoi, du moins pour la plus grande partie : des auteures féminines qui projettent sur l'homosexualité un certain nombre de phantasmes à destination d'un lectorat surtout féminin. Avec du paradoxe en pagaille : du préjugé homophobe latent ("oh mon dieu, mais c'est un garçon et il m'embrasse, c'est mal") avant de basculer dans un univers ou les seules idylles viables sont homosexuelles. Mouif.
Tant qu'à se colleter le sujet, j'aime autant un minimum de réalisme et de psychologie... Du coup, le shonen-ai est plus sage mais souvent plus intéressant, du fait même d'une certaine discrétion.
Comme j'ai eu ma petite période yaoi, avant de me lasser pour cause de profusion de produits indigents, je propose une petite sélection du meilleur et du pire (subjective, forcément subjective :) ) :
- En haut de ma liste je mettrai "Sugarmilk", "Playback" : une série d'histoires courtes toutes en nuances. Playback est un ton en dessous, mais l'histoire du photographe et du manequin est magnifique. Le Jardin de Lierre est plus médiocre.
- Martin et John : j'ai eu un vrai coup de coeur pour ce manhwa qui surfe plus sur l'ambivalence sexuelle que sur l'homosexualité. Une série d'histoires courtes, sans lien les unes avec les autres, mettant en scène des personnages se nommant Martin et John. Souvent un excellent travail sur l'atmosphère, notamment dans la toute première histoire. Le moins : ces poses pénibles de mannequins branchés, parfois hors de propos (le gros défaut du manhwa, en général). Visiblement, le public n'était pas au rendez-vous : la publication s'est arrêtée au cinquième volume. Au passage, si quelqu'un a des tuyaux pour se procurer les autres, même en anglais...
- Dog Style : une belle histoire, consistante, qui ne se contente pas de servir de prétexte à des scènes de sexe assez explicites. Le moins : le chara-design, plutôt moyen.
- Le jeu du Chat et de la Souris : une vraie profondeur psychologique et un dessin satisfaisant.
Le syndrome du tournesol : un manga étrange, à l'atmosphère prenante. Le dessin est particulier, mais personnellement, j'adhère.
Réminiscences : le scénario est un peu glauque, mais on se laisse prendre, si j'ose dire, à l'histoire. Côté dessin, peut mieux faire.
Bond : le dessin n'est pas franchement top, mais la première histoire, sur ces deux potes qui se lancent dans une spirale de la surenchère, est plutôt efficace.
Not Ready ? Sensei ! M'a bien fait rigoler. Un produit adulte, décomplexé et plutôt intéressant. Housekeeper Business Suit est un ton nettement en dessous.
J'avais vu quelques pages de Josh, qu'on nous avait présenté comme le premier yaoi français. C'était plutôt prometteur et, en tout cas, le graphisme était excellent.
J'ai un faible coupable pour Gravitation : Murakami a su poser des personnages complexes, ambigüs et provocants. Mais rien à faire, elle les a mis au service d'un scénario pitoyable. Le manga part en vrille dès le troisième volume. Quant à l'anime, il est plutôt cheap.
Une certaine tendresse pour Junjou Romantica (au moins pour l'anime). Mais on retrouve ces "mentons / Grimaces" propres au yaoi et je n'ose imaginer qu'on puisse être aussi bouché en matière amoureuse. Du coup, l'histoire n'avance pas.
Le reste finira sûrement dans un vide grenier : coté grands anciens : New-York New York a eu le mérite d'être un des premiers yaoi publiés en France, mais dieu que c'est mièvre... et pleurnichard. Fake avait un bon potentiel, le personnage de Dee est bien pensé, mais le chara design est hideux et l'histoire n'avance pas d'un millimètre. Pas mieux pour Kizuna, que j'ai trouvé trop brouillon tant du point de vue du graphisme que du scénario.
Je n'évoque les suivants que pour mémoire, tellement ils me sont tombés des mains : Aussi cool que toi (soupir...), Gakuen Heaven (beuwark), Stupid Story (bâille), l'Amant du Jeudi (mumph), Wild Rock (cucul la praline au taquet).
Côté anime, entre autres :
- Ikoku Irokoi Roamantan - Pas l'oeuvre du siècle, mais plutôt drôle.
- Sensitive Pornograph ou la preuve qu'on peut soigner le dessin (et un peu le scénario) pour un anime qui annonce la couleur.
- Fuyu no Semi (Une Cigale en Hiver) que j'aurais d'ailleurs dû placer en tête. Le dessin n'est pas parfait, mais l'histoire est magnifique, entre ces deux hommes des débuts de l'ère Meiji, chacun dans un camp opposé...
Pour finir (parce que j'ai déjà fait trop long, désolé - ashamed), je trouve les animes qui laissent planer le doute plus intéressants que ceux qui vont droit au but. Exemple : malgré le kiss et un lien à l'évidence fusionnel, on débat encore pour savoir si Nezumi et Shion (N°6) sont ou non amoureux l'un de l'autre...
Je soulignerais quand même que plus que le yaoi, c'est le fanatisme du yaoi qui donne une mauvaise réputation au genre et il serait temps que bon nombre de yaoistes le réalisent. Elles sont responsables de l'image qu'elles véhiculent, et elle est loin d'être glorieuses (les comparaisons avec les groupies stupides d'un certain chanteur américain que tout le monde clash parce qu'il n'a aucune culture sont très, très, très, très faciles...)
Le yaoi n'annonce pas une ouverture d'esprit non plus. J'en parle souvent avec mes amis homosexuels, dont certains, même s'ils aiment le yaoi, ne supportent littéralement pas les fangirls qui, à leurs yeux, les dénigrent totalement et tendent à fantasmer sur eux et leur sexualité. C'est du voyeurisme pur et dur, c'est dérangeant, pas apprécié, limite malsain.
Après on s'étonne pas qu'il y ait un long débat sur le yaoi, si c'est bien ou pas, et que les fans (toutes) ont une réputation de "filles dégueulasses et vierges"... Fort heureusement, certaines lectrices sortent du lot, réfléchissent, et n'ont pas besoin de revendiquer leur passion pour le yaoi. Ce serait agréables de voir aussi ces dernières remettre les pendule sà l'heure chez les plus agressives...
Cordialement,
Une ancienne lectrice de yaoi qui n'en lit que très occasionnellement maintenant, et qui a envie de tarter beaucoup de fanatiques du yaoi.
D’où vient l’image que l’on peut trouver dans la rubrique webzine, là où on clique pour regarder l’article :
http://www.noelshack.com/2014-01-1388677578-on.png Là
C’est une image extraite du manga The Tyrant Who Fall in Love !
Juste une petite correction, si ça n’a déjà été dit : la traduction de Yamete Oshiri ga Itai serait plutot : « arrête, j’ai mal aux fesses ». et non s’il te plait fais moi mal au derrière » je sais qu’il peut y avoir des maso, m’enfin.. :p. Sinon article intéressant pour un genre que je ne connais que peu. bien que je ne m’y intéresse pas vraiment (je suis nettement plus tourné yuri) s’ouvrir à de nouveaux horizons est toujours sympa. merci pour le dossier
Bien fait et pertinent (et j’ai bien rigolé devant les titres :D) même si je me suis pas reconnue dedans – des hommes efféminés ? J’en ai par-dessus la tête de voir que ça x) je lis presque plus de yaoi à cause des clichés et des scénarios répétitifs…
Je viens de lire cet article, qui est plutôt pas mal ^^
Mais je pense comme Ana : ce sont les fanatiques du genre qui « kyattent » trop sur des couples, qui ont ou n’ont pas lieux d’être. ( nous avons la mode des Avengers…)
Je ne suis pas anti-Yaoi, ni anti-Yuri, qui est d’ailleurs moins populaire, loin de là, puisque j’en lis, j’en ai quelques uns dans ma mangathèque, mais j suis anti-fanatiques.
J’ai été bénévole lors de la convention de Yaoi-Yuri en France, c’était bien! Bonne ambiance, pas de « groupies » à proprement parler, ou alors je n’étais pas du bon côté pour les voir. Ce sont ces personnes qui tuent le yaoi, très clairement. J’ai eu une grosse période, qui a commencé pour moi avec Loveless et est allée jusque Viewfinder, puis je me suis calmée, car c’est la communauté derrière que je n’apprécie pas non plus.
Il y a ça, et aussi le fait que « trop c’est trop » a fonctionné sur moi. Je regarde/lis de tout, mais quand quelqu’un tombe QUE dans du Yaoi, et ne parle que de ça, oui on sature, oui ça nous gave, car c’est un genre, et qu’il n’y a pas QUE celui là.
Bon article, même si il reste très généraliste et qu’il y a deux trois choses auxquelles je ne suis pas d’accord : Asuka par exemple a peut-être été, fut un temps, l’éditeur qui a démarré la machine « yaoï », mais c’est bien loin d’être le cas aujourd’hui. Taifu et Boy’s Love IDP ont depuis un moment repris le flambeau.
Je ne suis pas contre le Yaoi. J’en ai lu. Ce qui m’a fait réaliser quelque chose. Je suis une hétérosexuelle qui aime l’hétérosexualité. Je ne suis pas une homophobe. Je fais la gay pride avec des amis et des amies mais, voir deux garçons ensemble ne me fait ni rêver ni fantasmer. Par contre, j’ai horreur des fanfictions qui à mes yeux ne servent à rien et son bien souvent « guimauve ». Je n’aime pas les fanarts « yaoi » qui transforment nos héros masculins de célèbres mangas non yaoi qui bien souvent déjà efféminés, en personnages encore plus efféminés, en travestis si pas carrément transformer en femmes dans un environnement complétement hétérosexuels. D’ailleurs mes cousines qui n’aiment pas les mangas comme moi les confondent souvent avec des lesbiennes. Je n’ai rien contre les lesbiennes mais je ne vois pas le point d’un tel changement. Mais, ce que je ne supporte plus, ce sont ces filles qui ne veulent rient savoir actuellement du manga lui même qui à l’origine n’est pas yaoi. Rien de l’histoire. Qui veulent nous imposer leur vision. Qui sont agressives, vulgaires et insultantes. Elles rendent nos mangas favoris et nos personnages favoris en coquilles vides.
Je lis du yaoi et je suis un hommes ^^ . J’ai rien du mec efféminé au contraire mais ça m’empêche pas d’en lire et d’y prendre plaisir. La seul critique que j’ai contre certains manga yaoi bah c’est le dessin. C’est limite moche des fois mais bon. Et je suis absolument pas fan des histoires qui racontent une relation entre des personnages de manga, genre entre Vegeta et Sankogu, aucun intêret pour moi. J’aime lire des romances comme du hentaï, sauf quand il y a des grands mecs costauds et poilu beurk, je préfère un personnage efféminé, androgyne ou travesti <3 . Je dois dire que je prends toujours un malin plaisir à prendre un manga yaoi dans une Fnac au milieu des fans de shonen, ça me fait toujours sourire ^^.
Mon commentaire ne fait surement pas avancer le débat mais je n'ai aucun problême à lire du yaoi ou à mater des films avec de beaux éphèbes asiatiques, oui c'est de toi que je parle Kim Jae-wook <3333.
Mais étant bisexuel, cela doit être plus facile pour moi que certains mecs hétéros.
Cet article est super intéressant, j’y ai appris 2-3 trucs par rapport au Yaoi.
Pour ma part, ma copine est une fervente yaoiste, et depuis que je suis avec elle j’ai toujours eu un brin de curiosité envers le genre, sans jamais m’y risquer cependant. Pourtant, quand elle m’en parle, j’ai l’impression que les scénarii sont très souvent beaucoup plus travaillés que les Yuri, presque autant que les Seinen, et ça m’attire un petit peu pour ce point.
Je lis actuellement le manhua 19 Days, qui est un shônen-ai penchant vers le Yaoi, et j’aime beaucoup ! Je ne sais pas si c’est les relations en elles-mêmes, ou le fait que l’ambiguïté m’amuse, mais j’accroche, et ça me rend d’autant plus curieux pour lire/regarder d’autres shônen-ai/Yaoi.
En tout cas, avec cet article je saisis un peu plus ce qui plaît autant aux lectrices de Yaoi, et aussi pourquoi il occasionne des réactions très virulentes à son égard.
Bonjour Sacrilège,
Nous sommes un collectif de 5 autrices formées aux métiers du web et nous avons entreprises ensemble de réaliser un webdocumentaire sur la façon dont le genre et le web cohabitent. Nous cherchons à explorer les différences d’utilisations, d’expériences sur le web qui résultent ou sont conditionnées par l’expression de notre genre.
Nous nous permettons de vous contacter car votre travail de mise en valeur des homo-manga comme média de réflexion autour du genre a attiré notre intérêt. Nous souhaiterions vous interviewer au sujet des codes du genre dans les communautés consommatrices de manga érotique en ligne ; afin de vous faire figurer dans notre webdocumentaire, intitulé « Faisons Genre ! » qui paraîtra fin juin 2017.
Si vous souhaitez plus de détails concernant le contenu de notre projet et éventuellement y participer, n’hésitez pas à nous contacter
webdoc.genre@gmail.com
Bonjour,
J’arrive après la guerre et je ne sais même pas si ce post sera lu….
BREF ! Je dormirais moins con comme a priori pas mal de monde. Je lis, je regarde, je consomme du yaoi et ce soir je me suis demandé pourquoi le yaoi m’atteignais plus sentimentalement parlant que les shojo par exemple (que j’ai du mal à supporter) et ma fois, cet article m’a apporté un début de réponse.
Comme dit dans l’article, le yaoi se concentre beaucoup sur l’aspect évolution de relation mais aussi sur l’équilibre du couple et des personnages. Et le must du must c’est effectivement que les personnage ont toujours une grande maturité (enfin presque mais on va pas chipoter XD). C’est (et je viens de m’en rendre compte en lisant cet article…) ce que je reproche au genre shojo. La mièvrerie / naïveté des héroïnes shojo me débecte. Je n’ai rien contre le genre, j’en regarde même certain (même si ils se comptent sur les doigts d’une main) mais il faut dire que je suis plus souvent à m’énerver sur l’inactivité de la fille qui passe les 3/4 d’un épisode à ce demander si elle aborde ou pas le type sur qui elle a flasher. On retrouve le coter émotions / indécisions dans les yaoi mais avec plus de ….hummm…..brutalité? Je sais pas comment expliquer … c’est assez difficile … disons que la ou les filles mettent 20 ans pour se décider les mec en mettent 10 voir 5. Même si ce sont des œuvres écrites par des femmes (en majorité) je trouve qu’elle ont réussi a capter l’essence du caractère masculin et plus important encore qu’elles ont réussi a le retranscrire avec assez d’exactitude.
Toujours est-il que romancer ou non, le yaoi sera pour moi loin devant le shojo qui est, je trouve, bien trop engoncé dans les stéréotypes et fantasmes d’une société « patriarcale ». Même en t’en que femme je me retrouve plus dans le yaoi tant dans le coter sentimental qu’idéaliste.
Merci d’avoir lu ce moment de réflexion partagé. Désolé pour les fautes qui doivent s’y trouver ^^ »
A plus tard, au détour d’une lecture \o/