Chibi Japan Expo – Edition 2009
Suite à notre série d’articles sur la Japan Expo 2009, Anime-Kun vient glisser son grain de sel sur une autre convention parisienne prenant de plus en plus d’ampleur : la Chibi Japan Expo.
Pour la troisième année consécutive, la Chibi Japan Expo, conçue sur le même modèle que la désormais très médiatique Japan Expo, se déroulait ce weekend à Paris. Pour résumer, la Chibi est exactement la même chose que la JE traditionnelle, avec un nombre de conférences et d’activités plus dérisoire. L’occasion pour les fans de se procurer des mangas et animes en exclusivité, de se cosplayer à tout va, de trouver doujins et fanarts à foison et de dépenser son argent sans compter.
Inutile de le nier, les conventions de japanime sont à première vue le repère des cosplayeurs de Naruto et des gothic lolitas. Au fil des allées, nombre de stands sont d’ailleurs là pour nous le rappeler et mettre en avant les costumes favoris du moment au même titre que les mangas faisant office de blockbusters. A part ce côté merchandising, bien peu de choses retiennent l’attention du visiteur lambda. Car oui, la CJE n’est intéressante que si l’on s’est fixé à l’avance un objectif de visite. Contrairement à la Japan Expo qui se veut attrayante grâce à ses expositions diverses, ses rencontres avec des auteurs reconnus et ses activités ludiques, la CJE ne se résume qu’à un simple centre commercial japanime sans véritable dynamisme ni originalité.
Par le biais de ses larges allées, malheureusement pleines à craquer, la Chibi ne cherche qu’à pousser le consommateur vers le plaisir des coffrets DVD, CD, mangas et figurines, prétextant des prix défiant toute concurrence. Et pour cause, la plupart des CD proposés dans cette convention sont issus de la contrefaçon. L’exemple le plus connu reste celui de l’éditeur Miya Records, légitimement décrié pour l’ensemble de ses CD de contrefaçon, dits HK.
Un bien mauvais point donc pour la Chibi qui placarde à côté des dits-stands de larges affiches annonçant que la convention, citation à l’appui, « dit NON à la contrefaçon ». Il serait peut-être temps de refaire un tour dans les rayons.
Un autre défaut de la convention est celui de l’organisation générale des stands. Sur deux niveaux, ceux-ci sont séparés grâce à une barrière invisible mettant d’un côté les exposants les plus connus et de l’autre les indépendants, avec beaucoup moins de public. Mis à l’écart de la convention, ces stands restent effacés et inconnus du grand public, jusqu’à en décourager les plus fanatiques.
Dans le même ordre d’idée, les stands de karaoké ont tous été regroupés côte à côte, ne laissant filtrer que des sons criards et inaudibles. Un vrai brouhaha qui se mélangeait avec horreur avec celui des jeux vidéo placés eux aussi à proximité.
Malgré ces points assez négatifs, la Chibi Japan Expo reste tout de même le meilleur moyen pour connaître les nouveaux labels indépendants qui font le plus souvent leur travail sérieusement (comme c’est le cas de pbsaffran avec la traduction française du visual novel Higurashi). Dommage que ceux-ci restent dans l’ombre des éditeurs et stands les plus populaires, parfois peu scrupuleux à l’égard de leur clientèle.
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