Ride Back – Episode 1
2025 : les superpuissances d’hier ont été renversées par un groupe de résistants à la technologie militaire très avancée. Ceux qui se font appeler le GGP dirigent désormais le monde, ce qui est loin de faire consensus. Mais celà ne concerne pas Lin, de son propre aveu. Son unique passion ? Le ballet classique, une discipline qu’elle maîtrise à la perfection. Jusqu’au jour où elle se blesse sur scène et doit y renoncer. Pour autant, elle ne se laisse pas abattre et décide d’intégrer une école d’art avec sa meilleure amie.
Alors qu’elle cherche à s’abriter de la pluie, Lin tombe par hasard sur un garage qui s’avère être celui du club Ride Back. Elle y fait la connaissance d’un des membres qui, surpris de rencontrer une fille jolie et propre, l’encourage à essayer une sorte de mechas sur roues. Le pluie s’arrête et la jeune fille se laisse tenter par une excursion motorisée sans savoir que les freins de son véhicule ne fonctionnent pas…
Dès la splendide scène d’introduction, l’excellente réalisation de la série saute aux yeux. Le trait est fin, l’animation fluide, les lumières maîtrisées. Madhouse se risque même à quelques scènes en 3D dynamiques et plutôt convaincantes graphiquement. Si les éléments en synthèse (le mecha) tranchent un peu avec le décor et les personnages en 2D, l’ensemble reste plutôt harmonieux. Pour ma part, seul le chara-design m’a un peu rebuté. Les visages semblent trop étirés en longueur et les joues sont toutes marquées de petits traits rouges inutiles.
L’opening s’en sort assez bien, même si on grille facilement qu’il fait office de démonstration technique en dévoilant Lin et son mecha sous toutes leurs coutures. Pour ce qui est du J-rock technoïde en musique de fond, nous vous laissons juges ! L’ending s’avère assez classique avec ses quelques chouettes passages animés (la robe et les cheveux de Lin sont très bien rendus) et son enchaînement d’images fixes offrant quelques bouts de flash-backs.
Pour le moment, le lien entre la tension géopolitique mondiale et la vie du club de Ride Back n’a pas été établi puisque ce premier épisode décide de s’attarder sur Lin et son nouveau mecha. L’univers semble intéressant, l’héroïne a du potentiel, la réalisation poutre… l’anime part vraiment sur des bases solides.
9 commentaires
Pour ce qui est de l'intégration des éléments CG, je la trouve bien plus réussie que les tentatives d'autres séries récentes (comme Ga-Rei Zero), pour moi ça passe sans souci. J'ai l'impression qu'ils ont misé sur le réalisme de la modélisation pour mettre en valeur les méchas et souligner leur importance pour la suite de la série, du coup ça tranche peut-être un peu avec le reste, mais pour que le spectateur accroche ça doit quand même en imposer la première fois qu'on les voit à l'action.
Pour ce qui est de Rin, elle n'est pas très à l'aise pour socialiser mais ses pensées en voix off en début d'épisode montrent qu'elle a un certain caractère. Je suis plutôt confiant quant à l'évolution du personnage au fil de l'aventure :)
En ce qui concerne Rin, je suis d'accord avec toi, je trouve juste que ses pensées contrastent avec la personnalité plus légère qu'elle affiche. J'ai encore du mal à la considérer comme un seul et même personnage, lorsqu'elle danse ou qu'elle monte le RideBack elle se transforme complètement, elle est vraiment plus recherchée qu'elle y paraît. Le changement risque d'être conséquent :)
Une des solutions reste le cel-shading ou, de façon plus générale, le jeu sur les textures. Le film Amer Béton s'en sort par exemple très bien en mixant harmonieusement 2D et 3D. Pour ce qui est de l'effet "tremblement", le pire exemple qui me vient à l'esprit reste A Scanner Darkly :p
Ce qui choque dans Ride Back, ce sont les reflets clinquants sur les textures, mais c'est sans doute un choix artistique. Je crois que j'aurais préféré un choix de textures plus mates...
Je reste assez curieux du développement de l'histoire. Le monde inventé semble très (trop ?) riche pour être pleinement exploité en 12 épisodes sans lasser le spectateur avec des moments trop verbeux. C'est pour moi l'une des séries à suivre de près cet hiver un peu terne.