Voilà un anime extrêmement simpliste, mais qui ne m’a pas déplu pour autant. Faut pas chercher le grand scénario ici, il s'agit d'un simple OVA qui parvient malgré sa durée à captiver.
En gros, cet OVA nous présente un monde partagé en deux dimensions bien différentes mais reliées : l’une est notre monde, l’autre est une sorte d’univers de jeu vidéo où des créatures humanoïdes très stylisées se bastonnent dans un environnement sublime composé de cathédrales anciennes et sols en damiers (en gros je disais bien).
Dans le premier monde, on suit la petite vie tranquille de la tout récemment lycéenne Mato, parfaitement humaine et commune, jeune fille énergique, amicale, confiante, très mignonne et qui se fringue bien (bon ben selon moi hein). Dans la seconde dimension, on admire les prouesses acrobatiques et sanguinaires d’une adorable guerrière en bikini noir du nom de Black Rock Shooter, si j’ai bien pigé. Mato et BRS sont donc les deux héroïnes, respectivement dans l’un et l’autre monde.
Pendant une grande partie de l’anime, il m’était assez difficile de comprendre le rapport, le lien entre ces deux aventures parallèles, car elles s’enchainaient sans prévenir et sans apparente corrélation. Mais comme les deux histoires sont très agréables à regarder : l’une par sa simplicité et son émotion, l’autre par ses décors et ses combats, j’ai poursuivi.
Un lien apparaît alors : le déroulement de notre monde semble avoir des répercussions dans le monde parallèle. Ainsi, la meilleure amie de Mato se sentit blessée de se voir délaissée par cette-dernière, car elle s’était mise à traîner avec une autre fille de sa classe. Yomi, contrariée, disparaît alors soudainement, sans aucune nouvelles ni indices. C’est alors qu’on voit que BRS, dans son monde, se bat avec une nouvelle adversaire qui semble être l’alter ego maléfique (soit l’incarnation de tous ses péchés, sa tristesse, des machins comme ça) de la regrettée Yomi. Le spectateur comprend alors immédiatement le rapport entre ces deux univers, l’alter ego doit être vaincu dans le monde B pour permettre à Yomi de retrouver la paix et revenir dans le monde A. C’est là le boulot fatiguant de la justicière en bikini.
Bref une histoire agréable, qui ne fait pas de mal, qui se laisse voir.
Mais voilà que vient la toute fin, après le générique de fermeture, la fin absolument pitoyable où il est fortement suggérée que c’est le tour de la nouvelle amie de Mato (celle dont Yomi était jalouse) d’être jalouse, et que tout va repartir de la même manière... J’ai bien compris que c’était pour montrer le boulot sans fin de BRS, mais de là à impliquer les deux seules amies de l’héroïne, ça gâche tout ; ça montre juste que toutes les gamines sont égoïstes et que l’amitié c’est du flan. Mato semble condamnée à ne pas pouvoir se faire plus d’une amie dans sa vie, car toutes les filles qu’elles rencontrent refusent catégoriquement de la voir passer du temps avec une autre…
Je mettrais quand même une bonne note pour les graphismes et le chara-design épique du monde de Black Rock Shooter, qui colle parfaitement en arrière-plan d'ordi. Et pour avoir choisi Kana Hanazawa comme seiyuu principale.