Rappelez-vous la chanson de Souchon : "Je suis bidon"... Je serais prêt à mettre ma main à couper que les scénaristes l'ont chanté sans vergogne au moment de la réalisation du script. Lors de l'entretien "d'embauche", le mec, désinvolte, à du arriver et murmurer : "j'ai rien à dire" et le recruteur de hurler : "VOUS ETES PRIS!"...
Voilà la triste histoire de BRS. Suivant les conseils d'un otak', je m'y suis mis. Il avait l'air si excité après la vision de cet animé. Il avait même acheté des goodies et les exhibait avec un grand sourire comme un terrible prédateur qui vous attire avec une douceur sans pareille pour mieux vous piéger. Quand j'ai commencé BRS, je fus dans la confusion la plus totale... Pas de véritable mise en situation, sinon un affrontement époustouflant ainsi qu'une double histoire sans lien apparent... C'est ainsi que l'on vous attire, avec de très belles animations. Le mélange des couleurs est, je trouve, plutôt original et très attirant à l’œil! Les textures sont "lisses" et rendent les combats plutôt fluides. Le chara-design n'est pas mauvais mais manque cruellement d'ambition. Il est simplement le calque des clichés du genre et sans s'en jouer, les chara-designer ont appliqué ces modèles avec précision sans plus de recherches. C'est bien dommage...
Pour l'OST, une phrase suffira : je l'ai déjà oublié tandis que d'autres ne veulent se décoller de mes pensées (Libera Me From Hell de Gurren par exemple...).
Je réalise que je dois en arriver à commenter le scénario mais la peur me prend. Les qualificatifs, il est vrai, ne manquent pas (nul, vide, sans fond, sans intérêt, j'en passe et des meilleures) mais je ne sais pas comment agencer tout cela pour rendre un ensemble cohérent. Disons que le scénario est bidon... C'est le mot le plus pertinent pour désigner cet ensemble moche qu'ils osent appeler "histoire". Bon en somme deux histoires se croisent, celle d'une amitié et celle d'un combat énigmatique (si vous n'êtes pas trop bête, passé la 10ème minute vous aurez compris les tenants et les aboutissants du fil conducteur)... Quand j'y réfléchis, c'est trop bien cette super nuance sur les relations amicales lycéenne! Oahhhhhhhhhh c'est géant! Bon, en fait, non ça n'a rien de géant, c'est juste facile. Donc, les 40 minutes lassantes décrivent l'évolution de ces deux parties sans donner plus de détails sur les personnages qui sont deux femelles adolescentes, sportive et trop contente de se connaître... Même que l'une fait un cadeau à l'autre : une étoile à 1 yen et qu'elles ont la même étoile sur le portable et que le portable il est triste de pas avoir de décoration c'est pour ça qu'elle a fait ce cadeau qui trop beau, trop mignon, trop... Bref c'est l'histoire de deux super amies, à la vie à la mort, gnagnagnignagnagna!!! Puis vient le dénouement, le générique, et le silence... Il n'y a rien d'épatant, de surprenant ou de beau dans cette histoire, il n'y a qu'une succession de scène pour un fan service inégalé!
Franchement pourquoi appeler Black Rock Shooter, ce qui en fait est Black Fan Service! Cette blague est de mauvais goût? Si vous le pensez c'est que vous n'avez pas encore vu l'OAV et honnêtement je ne vous le conseille pas. Une histoire aussi simple aurait pu être mise en service d'une plus grande poésie, d'un plus grand travail sur l'ambiance, sur le ressenti, et la transmission d'une nostalgie, d'une mélancolie... Au lieu de ça, il n'y a rien sinon un vide sans nom. Une histoire aussi simple ne me dérange pas quand elle ne sert pas les intérêts du service commercial du studio d'animation. Ce que nous avons là, c'est l'exposition d'un modèle de ce qu'ils peuvent faire... Un peu à la manière des courts de Pixar, quoique ces derniers sont plus accrocheurs et mieux faits! Les graphismes sont certes travaillés mais si, sous la belle carrosserie, il n'y a pas de moteur pour faire avancer tout cela, ça n'est jamais qu'un tas de tôle. Ce qui a manqué aux scénaristes est fondamentalement l'ambition... L'ambition de dire quelque chose, ou même celle de penser quelque chose...
Conclusion : NUL!
PS : Les graphismes et l'animation étant de qualité, on peut viser le trois, bien que la tentation de mettre moins soit grande! Mais il faut rendre honneur à ces gens, ces héros, qui se sont tués pour combler les failles des scénaristes!
PS² : Je vois que mon confrère de critique, beaucoup plus optimiste que moi, aime l'univers de désolation décrit dans BRS, franchement, si vous êtes amateur de genre passez votre chemin, car d'autres ont bien mieux réussit l'affaire à savoir, parmi l'un des meilleurs : Casshern Sins! Là on peut parler de charisme... Les combattants de BRS sont, je le maintiens une copie conforme des combattants habituels, et si vous voulez changer et découvrir de nouvelles choses il faudra prendre des risques, mais le résultat est garantit au bout d'un certain effort.