J’avoue d’abord n’avoir regardé que 47 épisodes de Bleach avant d’abandonner lâchement mais je crois en avoir déjà assez à dire.
Bleach, c’est deux parties distinctes, la première se déroule dans notre joli monde, constamment envahi de monstres errant sur la planète, refusés par le Ciel ou le Paradis ou le Rukongai, qui en plus d’êtres moches sont méchants, ces bêtes tentent de pervertir notre Terre vers les ténébres et l’horreur, mais comme ils sont aussi stupides qu’un pot de nutella ils n’ont rien trouvé d’autres que d’arracher les toits des maisons et bouffer tout le monde. Baptisés Hollow par la Soul Society, ces monstres, quasiment tous de même apparence et tous aussi crétins les uns que les autres, sont repoussés tout aussi quotidiennement par des Shinigamis dont fait partie, par inadvertance, notre grande carotte d’Ichigo. Ce dernier les combat avec entrain et les vainc toujours, le visage en sang et le souffle court mais toujours fidèlement accompagné de sa belle Rukia, paniquée mais admirative devant les prouesses dont fait preuve notre héros. Une première partie donc routinière, un monstre... un combat... une victoire... et cela pendant plus de 20 épisodes, c’est long et pas très très enrichissant.
La seconde partie, nettement plus intéressante, prend place dans la Soul Society, l’occasion pour nous, pauvres spectateurs, de voir de plus près cette grande organisation, aux dépens de la sombre Rukia qui y revient avec de gros ennuis mais qui, malgré ses problèmes, réussit quand même à garder la méche dans l’œil ce qui doit être très génant. Peut-être faudrait-il dire aux animateurs de Bleach que la chevelure figée n’est plus dans le vent. Profitons-en d’ailleurs pour dire que le chara design est extrêment laid, gelée, répétif et vraiment pas très avantageux, les décors et les événements aussi se répétent et se ressemblent. Donc pendant cette deuxième partie nous en apprenons plus sur les personnages, Chad, le colosse à la coupe Beatles est heureux de servir Ichigo et cela depuis sa plus tendre jeunesse, soit mais nous le répéter pendant plus de trois épisodes entiers c’est lourd, soûlant et ennuyeux à souhait. Le personnage de Kisuke est peut-être le seul à être correct, son passé mystérieux et mystique nous arrache quelque secondes d’attention et l’envie d’en savoir plus, parfois, nous étreint. Celui de Kon aussi arrive à être amusant et intéressant, mais sans plus, n’étant absolument pas mis en valeur par les scénaristes.
Bref, si la seconde partie de Bleach nous amène à en savoir plus sur les personnages et si les combats ne sont pas nuls, c’est gâcher son temps que de regarder cet anime, ou alors le greffage de son doigt sur la touche accéléré sera extrêment nécessaire.