C-Contrôl The Money of Soul and Possibility. Tout ça tout ça.
Derrière ce titre à rallonge, comme on peut aisément le deviner, on va parler d'argent. L'opening fort sympathique confirme ce fait.
Un monde virtuel dans lequel les combats financiers sont matérialisés par des affrontements directs entre les dress....Entrepreneurs et leurs Poké...Atouts, avec en cas de victoire des gains et de défaite des pertes. Sachant que les Entrepreneurs mettent en jeu leur futur et que chaque défaite implique des conséquences directes dans la réalité (voir disparaitre ses enfants...); ne parlons même pas du désastre que peut entrainer une faillite (défaite complète jusqu'à la ruine).
Le héros de cette histoire est là sans grande motivation à la base et ne va rien comprendre au tourbillon de complots et de manigances dans lequel il est entrainé, d'où un caractère assez indécis la majeure partie de la série. Il faut dire que décider qui, parmi tous les gens qu'il va rencontrer, a raison est très compliqué ; tous les avis donnés sont valables, mais quel sera le meilleur choix pour le futur?
Car derrière l'ambiance baston, on a aussi une grosse réflexion philosophique sur la monnaie, comment s'en servir et quel sera l'impact sur le monde. Là, les opinions sont nombre, les conflits nombreux et il est difficile de déterminer qui a la bonne solution dans l'affaire. D'enjeu personnel (le héros et ses problèmes d'argent) ;on finit quand même dans une sorte d'apocalypse financière redoutable, et il va carrément falloir sauver le monde et le futur des gens qui l'habitent.
Vous trouvez ça compliqué ? Je vous épargne pourtant les intrigues annexes, qui ont comme défaut majeur de n'être guère exploitées : il n'y a que onze épisodes et pas le temps de tout traiter en profondeur.
Plus concrètement, C-Contrôl est une série qui se veut originale sur tous les points. Déjà son thème (l'argent) la façon dont il est traité (les Quartiers Financiers, les Deals) mais aussi la réalisation.
En effet, l'animation est un mélange hasardeux de 2D et de 3D. Pourquoi hasardeux, parce que un personnage qui vous apparait en 3D passe en 2D la seconde d'après et vice versa, quant aux décors, c'est du 50/50. Alors cette synthèse n'est pour une fois pas trop mauvaise, mais comme on ne sait jamais ce qui va être en 3D et ce qui va être en 2D, ça crée une impression de "bazar", d'où mon adjectif.
Le chara design est assez basique, mais pas mauvais, et les combats sont plutôt fluides. Niveau musiques, mis à part l'excellent opening, rien de notable.
Au niveau des intrigues, comme si la principale n'était pas assez compliquée comme ça, on ajoute ici où là des questions qui ne seront que trop peu développées, ce qui a tendance, à la fin de l'anime, à donner l'impression qu'on a pas tout bien compris.
Les personnages ne sont pas tellement nombreux mais ne sont surtout pas développés, on a aucun background ou presque, aucun approfondissement. J'ai cependant apprécié qu'on se pose toujours la question du qui a raison/qui a tort, et dans quel camp le héros devrait se trouver, malgré le fait qu'avec l'histoire plus les décors, ça ajoute au sentiment de "ça part dans tous les sens".
Bien qu'on ait un peu de mal à s'y retrouver dans cet anime, je l'ai cependant trouvé sympathique, il change agréablement (c'est vraiment pas tous les jours qu'on tombe sur un anime qui essaie d'exploiter des idées du genre). Bourré de défauts, mais une bonne série quand même.
C'est 6, 5.