Petite pépite inconnue du grand public, cet anime vieux de plus de trente ans nous rappelle combien l’animation japonaise a su engendrer d’excellentes aventures.
L’histoire (voir la critique de Juclecia pour le synopsis), légère et distrayante, nous entraine dans une principauté européenne fictive, qui rassemble énormément de symboles propres aux comptes pour enfant du vieux continent. Des châteaux fort à la Walt-Disney, de vieux nobles corrompus, une jolie princesse et des courses de voiture incluant une vieille 2CV sur une route montagneuse escarpée, voilà ce qui vous attend. Ne cherchons pas de cohérence et de réalisme là où cela n’a pas lieu d’être. Lupin III est une jolie histoire où les méchants sont de vrais méchants (de générations en générations qui plus est !), et où les gentils ont l’âme de Robin des Bois.
Les décors, bien que caricaturaux, fruits probable d’une Europe monarchique fantasmée par les japonais, sont assez somptueux, et le travail fournit force le respect, encore aujourd’hui. C’est beau, c’est onirique et l’on s’y plait. L’animation est nerveuse, efficace, toujours dans un aspect légèrement enfantin mais très plaisant qui colle aux œuvres de Miyazaki. Ce constat rappelle d’ailleurs malgré lui combien l’industrie de la japanimation semble perdre de sa valeur d’année en année. Mais ceci est un tout autre sujet.
Il n’y a pratiquement rien à reprocher à ce film, pas trop long, pas trop court non plus. Il remplit aisément son contrat, offrant au spectateur un divertissement de qualité, à la fois léger et frivole d’un point de vue scénaristique, mais recherché en ce qui concerne l’univers. Les amateurs des productions Ghibli, et même tous les autres parviendront aisément à trouver leur bonheur dans cette production.