Critique de l'anime Lupin III - Le Château de Cagliostro

Une des premières productions sur laquelle Miyazaki fit ses armes ? Personnellement, j’ai du mal à y croire… Les qualités de ce long métrage sont telles qu’il rivalise et dépasse même certaines productions récentes du studio Ghibli en intérêt et qualité, la preuve que ce cher Hayao n’a pas attendu longtemps pour faire la preuve de son talent.

Et pourtant, c’est bien ici que l’aventure commence, et l’on retrouve déjà la plupart des éléments qui sont depuis la marque de fabrique du maître, à commencer par une mise en scène davantage verticale qu’horizontale et la mise en avant de machines volantes ingénieuses voire irréalistes.

N’oublions pas non plus les personnages féminins qui, loin de jouer les seconds rôles, tiennent une place importante dans le récit et dont la finesse, la fragilité mais aussi le courage et l’intelligence contrebalancent les déboires de leurs homologues masculins plus primaires.

Enfin, un titre signé Miyazaki ne serait rien sans de superbes panoramas et de ce point de vue, les différents plans du château et ses environs (de jour comme de nuit) n’ont pas fini de nous éblouir. L’élément le plus marquant reste pour moi « la tour nord » dans laquelle la jeune Clarisse est retenue contre son gré. Véritable défi aux lois de la pesanteur, elle n’est pas sans rappeler le donjon royal dans « Le Roi et l’oiseau » (et ce n’est probablement pas un hasard) ou encore la cité de Laputa du « Château dans le ciel », histoire de faire le lien avec les productions futures du célèbre studio.

Cependant, comme il s’agit de la licence « Lupin III » (« Edgar de la cambriole » pour les francophones), il fallait bien que l’histoire et l’ambiance collent avec la série originale, et là encore, le pari est réussi.

Lupin, Jigen, Fujiko (Magalie), Goémon et Zenigata (Lacogne), tous sont présents et en pleine forme pour mettre à mal les terribles projets du maléfique comte Cagliostro, nous gratifiant régulièrement d’acrobaties de haute voltige pour parvenir à leurs fins.

Vous l’aurez compris, « Le château de Cagliostro » est pour moi un véritable coup de cœur qui mérite d’être davantage connu. Un indispensable à voir absolument pour tout fan de japanimation qui se respecte.