Critique de l'anime Full Metal Panic? Fumoffu

J'avais beau avoir la première saison sous la main, j'ai voulu commencer par Fumoffu, histoire de me fendre un peu la poire. De ce côté là, pari réussi : c'est vraiment poilant, et pas besoin de connaître la série originale pour apprécier, même si j'imagine que les sketchs n'en sont que d'autant plus savoureux.

En plus d'être courte, cette comédie est découpée en une multitude de micro-histoires (le plus souvent de 10 minutes, parfois 20 ou 40). Les bénéfices de ce système sont clairs : donner du rythme et de la variété aux situations. Pas de vrai fil directeur non plus, si ne n'est la fine évolution des relations entre Chidori et Sosuke. En dehors du domaine militaire, ce dernier ne comprend malheureusement pas grand chose à la vie. Les sentiments amoureux de Chidori s'écrasent donc sur un triste mur d'incrédulité. C'est justement ce qui fait le charme du jeune homme qui, malgré tout, tient énormément à sa camarade de classe et fait tout pour la protéger.

Son esprit borné et légèrement parano de militaire fait qu'il a du mal à s'adapter à sa vie de lycéen. Féru d'armes à feu et d'explosifs, il n'aura de cesse de créer des catastrophes autour de lui. Ce genre de délires fait plaisir à voir dans une série lycéenne, mais certains gags tournent rapidement en rond. Ainsi, les réactions excessives (ou complètement à côté de la plaque) de Sosuke finissent pas être prévisibles, même si elles prêtent toujours à sourir. Il serait malhonnête de dire que je n'ai pas apprécié la série du début à la fin, mais l'ensemble m'a paru limité, à l'image des personnages secondaires, quasi-inconsistants. Sinon, j'ai bien aimé l'opening, mignon comme tout, par contre l'ending ne m'a fait ni chaud ni froid.

Nous avons là une comédie assez délirante et franchement marrante, teintée d'une petite touche de sentimentalisme. Avec une bonne réalisation, deux excellents héros et quelques trouvailles bien débiles (cf. ce qui se cache derrière le titre), cette série se dévore avec un plaisir non feint.