Critique de l'anime Gosick

En voilà une série qu’elle a l’air bien ! Je rassure l’assemblée, je suis très vite redescendu sur Terre. En fait dès les 6 premiers épisodes, j’ai eu envie de laisser tomber, tellement l’action était molle et le suspense inexistant. D’un naturel persévérant, j’ai continué quand même. Bien m’en a pris vu que par la suite, alors que l’intrigue principale se développe, Gosick devient plus rythmé, et bien plus sympathique à suivre, jusqu’à un final en apothéose.

Gosick présente un défaut majeur : les premiers épisodes sont terriblement mous et peu intéressants. La faute à des enquêtes sans intérêt, pour ne pas dire carrément bancales, à une Victorique dont le ton autoritaire devient vite lassant, à un Kujo Kazuya aussi mou qu’un poulpe, et plus globalement à cette impression désagréable qu’on assiste à une longue introduction et que les choses sérieuses vont commencer, mais … pas tout de suite.

L’intrigue principale ne se dévoile que par la suite, et c’est d’autant plus dommage qu’elle est bien construite, avec ce qu’il faut de mystères, de retournements de situation et de révélations inattendues, sans oublier l’action pure et dure, qui fait cruellement défaut au début de la série, en mettant peut-être de côté les deux épisodes sur le bateau, un peu au-dessus quand on considère les dix premiers épisodes.

Pour compenser un peu, il faut reconnaître un effort notable pour créer une ambiance particulière, entre Europe des années 20 et conte fantastique, que personnellement je trouve fort réussie. Quant aux personnages, ils sont assez sympathiques, on en arrive même à oublier que Kujo est inutile 95% du temps. D’ailleurs le design de ceux-ci est lui aussi très réussi, comme celui de l’inspecteur de Blois ou de Victorique.

Au final, j’ai passé un bon moment, malgré l’apathie de Kujo et un début difficile, je retiendrai surtout le positif dans cet anime, et j’irai même jusqu’à le conseiller.