Tout d'abord, il est fortement recommandé de ne pas visionner cet anime (seulement) en apparence doux et kawai dans le noir, on vous aura prévenu ... Paranoia et chair de poule en continu (à peu de chose près, le même effet que The Grudge), les yeux révulsés en moins. Les petites natures s'abstenir car malgré sa petite bouille, cet anime vous retire littéralement l'envie de vous promener seul dans un village en rase campagne.
Un charmant petit village
Qu'est ce que hinamizawa a de si spécial? - Higurashi fait partie de ces animes dont la qualité est indiscutable. Tout d’abord, l'histoire présente en premier plan des situations indépendantes les unes des autres que l’on aura du mal assembler. Nous y arrivons avec quand même un petit mal de tête. Hinamizawa ... Hinamizawa ... Ce petit village tranquille au milieu de vallées et de montagnes si éloigné de la capitale, village au grand mystère d'où on peut apprécier la symphonie émanant d'un orchestre de crickets. Hinamizawa c'est le coup de coeur solidaire que l'on a pour ses animés qu'on aime dans le fond, oui vraiment mais à qui l'on a pas pu empêcher de se fracasser une jambe, avant de passer la ligne d'arrivée.
Explications
Premièrement, chercher à comprendre l'histoire dès le début reviendra à ne pas respirer pendant 10 minutes, asphyxie cérébrale. Le mystère des premiers épisodes se cale comme un bloc obstruant la structure de l'histoire, ça fait peur c'est gore mais c'est aussi des petites pointes d'humour et un mystère très bien bâtit autour de chacun des personnages. Le corps de l'anime est donc agréable. Ensuite dès que la mayonnaise a pris et qu'on a du suspense jusqu'au cou hop! on passe à autre chose, un effet de boucle discontinue que l'on comprendra bien plus tard. Ca commence d'ailleurs très bien, le ciel bleu, l'air de la campagne, les oiseaux chantent, tout est rose, tout est bonbon, c'est le début classique de quelques tranches de vies - hélas! - c'est très vite lassant pour les impatients qui auront lu le synopsis frétillant à l'approche d'un drame comme moi et qui dans leur ardeur sous-estimerons l'anime, portant un jugement direct sur sa première lancée (ça ne doit concerner que moi... ).
Un bras... Là.
Hinamizawa ou Onigafuchi c'est aussi et surtout une excellente construction de la psychologie des personnages, exposant sans pitié leurs doutes et faiblesses sous couvert de malédiction. Notre bande de gamins aussi mignons adorables et drôles soient-ils, s'avèrent être dans le pire des scénarios très redoutables, effrayants et démoniaques. Apparemment il n'ya pas d'âge pour être fou et c'est ce mystère de l'innocence que H a détruit sans l'ombre d'un doute.
Parce que tout ce qui est petit n'est pas forcément mignon et la psychose générée par l'animé nous l'aura démontrer à plusieurs reprises, les expressions des personnages, le vice et la colère dans les yeux, l'excitation de la mort sur les lèvres, le désespoir mélangé mélancoliquement à la détermination des gestes meurtrier, frrrissson... A Hinamizawa, les apparences sont hautement trompeuses, ne vous y fiez jamais vous auriez des surprises extraordinaires. Rena, par exemple, une pureté et une innocence certaines, la voix douce et angélique, un comportement inoffensif donc mais très perturbant reflet d'une aliénation profonde et sournoise, cet exemple servira de réciproque aux autres personnages de la bande.
L’intelligence scénaristique nous fait adhérer à un concept: la boucle historique, peut-être du neuf, du surnaturel, de l'extraordinaire et de l'ésotérisme. L’anime en lui même soulève beaucoup de questions sur l’importance des us et des coutumes dans la culture nippone ainsi que ses influences directes sur les croyances anciennes persistantes dans les moeurs de ce dernier siècle. Donc Hinamizawa sans rentrer des petits détails ni faire de révélations maladroites, c'est bien, ça tient en haleine, mais on pardonnera les quelques défauts répétitifs parce que la suite est derrière...
De faits et de croyances