Critique de l'anime Arrietty - Le Petit Monde des Chapardeurs

» par Nakei1024 le
15 Janvier 2011
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(Critique rédigée à chaud, donc pas forcément objective, mais c’est mieux ainsi).

Le dernier-né signé Ghibli n’est pas signé Miyazaki (celui-ci ne gérant « que » le scénario et le planning) mais est une vraie réussite. Les fans sont donc rassurés et peuvent voir que même sans le maître à la barre, le studio continue à produire des œuvres d’une grande qualité. La pérennité de celui-ci semble donc assurée alors que la plupart des gens et critiques « grand public » donnaient l’impression ces dernières années de ne jurer que par ce seul nom dès qu’on parlait de japanimation.

Arrietty, c’est donc l’adaptation d’un roman Anglais signé Norton Mary et qui a déjà été adapté plusieurs fois au cinémas ou en séries TV avec plus ou moins de succès. Sortir un nouveau film sur ce thème était donc légèrement risqué, mais l’équipe de Yonebayashi Hiromasa a relevé le défi avec brio, et l’on sent malgré tout l’influence d’Hayao Miyazaki dans la réalisation.

L’impression de miniaturisation des personnages a été parfaitement maîtrisée et l’on se rend vite compte de la manière dont un simple obstacle peut se transformer en parcours du combattant pour la jeune fille et sa famille tandis que des objets plutôt insolites leurs permettent de se transformer en véritables acrobates et alpinistes confirmés.

Encore une fois, le scénario ne s’encombre pas de détours et ficelles visant à donner un peu de rythme à l’ensemble. Tout est fait de manière lente et reposante permettant de savourer chaque instant, chaque détail dans un plan et chaque rencontre, comme la découverte de la maison de poupée dans un style très XIXème selon les deux points de vue. Certains trouveront qu’à vouloir faire un peu trop dans le contemplatif, le film prend le rythme d’un escargot qui refuse d’appuyer sur le champignon, mais les puristes sauront apprécier tout la poésie de la mise en scène au fil des rencontres (souvent touchantes) entre protagonistes. Et la bande-son est une vraie réussite, même le générique de fin (vu en VF) est un enchantement pour les oreilles.

Alors que Ponyo sur la Falaise bénéficiait d’une réalisation tout aussi enchanteresse, son scénario un peu décousu avait malheureusement rebuté une partie du public (surtout parmi les fans de la première heure). Le tir a été repris avec justesse et l’on se retrouve ici avec une histoire plus aboutie repartant sur des bases plus solides.

Le seul reproche que l’on pourrait faire est que le récit prend plus la forme d’une pré-quelle afin de présenter l’univers et la vie des petits êtres. Il en ressort une fin globalement assez ouverte qui semble appeler une suite qui n’arrivera probablement jamais (ce serait bien la première fois que Ghibli fait une suite à l’un de ses chefs d’œuvre), et c’est bien dommage. D’un autre côté, devant l’impossibilité de cet affection entre Arrietty et Sho, la conclusion que l’on peut voir ici est plus que satisfaisante.

Dans les autres défauts que j’ai pu noter, citons également un dialogue plutôt moralisateur et cliché qui détonne un peu avec le reste, mais hormis cette seule fausse note, je suis une fois de plus comblé.

Au final, voici un nouveau chef d’œuvre, et le fait que ce ne soit pas Miyazaki qui soit aux commandes prouvera aux sceptiques qui auraient encore des doutes que le maître n’est pas le seul à posséder un véritable talent parmi les équipes du studios.

Verdict :9/10
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