Voilà un shojo «rafraichissant» du moins pendant les premiers 5-6 épisodes. La trame est pourtant hyper classique: une jeune lycéenne de 15 ans très timide et qui manque énormément de confiance en soi va découvrir les doutes et les joies de l'amour avec le plus populaire des garçons de l'école, qu'évidemment nombres de filles convoitent. On peut pousser un ouf de soulagement puisque le Kazehaya n'est pas riche ou est en passe de le devenir.
La naïveté touchante caractérise Sawako qui, à cause de rumeurs, souffre de solitude alors qu'elle aspire simplement à se faire des amis. Nullement méchante, comment ne pas s'attacher à ce personnage qui nous rappelle notre adolescence et ce besoin d'être accepté par les autres, de faire parti d'un groupe. A noter l'excellent travail de la seiyu qui de sa voix très douce correspond parfaitement au personnage.
Comme par magie, Sawako fond pour le craquant Kazehaya, qui en plus d'être un gentil garçon l'aidera à s'ouvrir aux autres. Il est, d'ailleurs, le seul à vouloir découvrir la vrai personnalité de notre héroïne. Par chance, il découvrira quelqu'un de simple et sincère si rare de nos jours.
Ce shojo fleure bon le «tout le monde il est beau, il est gentil» même si une soi-disant rivale fera son apparition. Bah oui, les deux héros se plaisent sans se l'avouer. Bah oui, c'est agréable en tant que spectateur de suivre l'évolution de la relation qui va se nouer entre eux. Sauf qu'avec les japonais, cela devient très lent. A partir du 7ème épisode, on tombe dans les travers du shojo. Tout se ralentit, les difficultés apparaissent. Il faut attendre 10 épisodes pour que la machine se relance, bien plus pour la possibilité d'un nouveau couple (qui tardera aussi à se former, faut pas rêver le manga est en cours...) que pour la suite des aventures de nos jeunes tourtereaux. Et puis, ce trop bon côté de l'héroïne finit par agacer. On sait que tout est formel dans la société japonaise, qu'il faut d'abord penser aux autres avant de penser à soi, cela finit également par lasser et déteindre sur le personnage principal. Heureusement que l'humour est de mise dans Kimi No Todoke mais ce n'est pas suffisant pour sauver les meubles.
Les personnages secondaires sont également classiques, rien de bien nouveau. Mes préférences vont à Sanada et Pin.
Kimi No Todoke commençait bien mais reste trop classique au niveau scénaristique, un format plus court aurait été bienvenue. L'opening et l'ending sont mignons tout plein mais ne m'ont pas marqué. Il m'a fallu de gros efforts pour supporter le côté fleur bleu de ce shojo au goût trop miel en comparaison d'un True Tears ou d'un Bokura Ga Ita.
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Infos sur l'anime
Kimi ni Todoke (TV 1)
En raison de son apparence peu avenante, Sawako Kuronuma est surnommée "Sadako" (comme le personnage du film Ring) par ses camarades et plusieurs rumeurs sordides courent à son sujet (elle pourrait parler aux esprit et croiser son regard reviendrait à s'attirer le malheur). Pourtant, loin de cette image peu reluisante, Sawako est une jeune fille chaleureuse qui ne demande qu'à passer une scolarité normale et à se faire des amis. Elle est de plus secrètement amoureuse de Shôta Kazehaya, un de ses camarades de classe, très populaire au lycée et qui est l'un des seuls à ne pas se laisser effrayer par elle.Par un concours de circonstances, les deux finissent par se rapprocher l'un de l'autre: peut-être les prémices d'une belle histoire d'amour. Mais bien entendu dans ce genre de situations, la maladresse de Sawako dès qu'on aborde le thème des relations humaines ne facilite pas les choses...