Princess Jellyfish: l'art et la manière de voir les otakus. Regardé sur le conseil d'un ami, c'est vraiment par pur curiosité que je me suis lancé sur cette production qui m'a finalement emballé sans pour autant être dénué de tous défauts.
Princess Jellyfish, c'est le genre d'anime qui mise tout son intérêt sur seulement quelques points, quitte à en oublier d'autres sur la routes. Ainsi donc, le centre majeur ici est l'humour, en particulier le comique de situation et, malheureusement, de répétition. En effet, la phase "découverte" de la série qui s'étend sur la moitié du format (5-6 épisodes) est certainement la partie la plus intéressante. On prend le temps de nous présenter les personnages, principaux comme secondaires, qui composent l'aventure, on découvre leurs centres de geekerie très variés (les 3 royaumes, les poupées en kimono...) et on se marre assez bien. Les comiques de situations sont nombreux et pas lourdeau comme dans d'autres productions. On enchaîne donc des scènes assez loufoques (transformation en pierre des otakettes face à une "hipster"...) qui vont pourtant souffrir d'un défaut en particulier: le manque de renouvellement. Autant le dire, la seconde partie, en plus d'être moraliste au possible avec son début d'intrigue, n'est qu'une répétition intensive de passages déjà vus dans la première. Et j'ai fini un peu par déchanter même si j'ai terminé la série.
J'ai commencé à l'évoquer dans le paragraphe précédent, mais outre l'humour, ce qui fait le charme de Princess Jellyfish, ce sont aussi ses personnages. On a donc nos otakettes, sources de pas mal de rigolades tant leur passion est poussée à l'extrême. Autant la fan des 3 royaumes et celle des trains m'ont lassé rapidement, autant d'autres ont su m'accrocher. Le tandem principal composé de Tsukimi, admiratrice des méduses, et Kuranosuke, est rapidement attachant et chacun d'eux a eu droit à un (petit) background qui les met un peu plus en relief. Sans oublier d'autres tels que l'oncle, le chauffeur ou le conducteur qui, avec peu de présence, m'ont totalement emballé de leur bêtise (j'ai rarement vu un détective privé aussi peu discret). Des personnages nombreux et sympathiques donc, qui n'évitent cependant pas certaines ficelles, Tsukimi est quand même très agaçante par moment, en particulier avec son flashback constant.
Les quelques autres points à aborder seront assez rapides. Tout reposant sur l'humour et les personnages, on a logiquement le droit à un aspect graphique "sympa sans plus". Les décors et autres sont vides de détails et le trait manque de finesse (sauf pour les méduses). Reste un chara-design qui souligne un peu plus le comique de certains personnages, et un travail impressionnant est réalisé sur les différentes tenues du travesti qui se change parfois même en plein milieu de l'épisode. Pas grand chose à rajouter si ce n'est que cet emballage esthétique m'a moyennement plu.
Enfin, la bande-son ne m'a pas non plus marqué plus que cela. Quelques pistes bonnes, parfois même plus, mais bien trop en retrait. Ajoutons un opening et un ending pas mal du tout que j'ai rarement passé et un jeu d'acteur réussi et on en arrive à la fin de cette critique.
Conclusion, anime à conseiller ou non. Ma réponse sera oui, mais allez-y sans en attendre trop. La série fait son office de nous divertir tout le long de ses 11 épisodes, mais il y a, à mes yeux, un manque réel de renouvellement arrivé à la moitié, les situations changent mais les gags restent, c'est dommage, d'où ma note de 6,5.