"Le Diable au Corps"

Bien que sorti en 2014, j'ai attendu 2016 pour visionner Parasite. Et j'ai doublement honte. Partant du postulat que je suis une fan du genre horreur, c'est une honte de n'avoir commencé à regarder la série que seulement maintenant. La seconde raison qui ne me rend pas fière est que j'étais complètement passée à côté des critiques faites sur la série, pourtant élogieuses. Mieux vaut tard que jamais donc, car c'est en (re)lisant le bilan 2015 d'AK que je me suis finalement rendue compte que j'étais passée loin d'une série bien dans mon genre de prédilection. J'ajoute au mur de la honte le fait qu'elle était également diffusée en simulcast sur Crunchyroll...

Tardivement donc, je me suis lancée dans les 24 épisodes qui composent la série en avalant quasiment tout d'une traite (c'est à dire en un week-end). Je préviens que je ne comparerai en aucun cas le manga original et l'adaptation, puisque je n'ai pas lu le premier. Je me suis ruée sur les épisodes mais je n'ai pas réussi à accrocher dès le premier. Malgré l'aspect gore, je trouvais la narration un tantinet bon enfant. Il faut attendre plusieurs épisodes afin de véritablement s'attarder sur les côtés plus matures et les vrais questionnements qui en résultent.

Le dessin est assez simple (pas simpliste pour autant) et permet de ne pas encombrer l'image de trop de détails et surtout de détails inutiles. L’œil est toujours attiré par les éléments nécessaires et n'est pas parasité (je devais la faire) par un trop-plein d'informations. Concernant la musique, je retiens avant tout l'opening, plus que pêchu car carrément rock, qui donne le ton quant à la violence physique comme psychologique que peut imposer l'anime. Je tempère toutefois mes propos quant à la violence présente car elle n'est pas malsaine. Elle est nécessaire à l'histoire.

L’enchaînement des épisodes est bien réussi et laisse peu, voire pas de temps mort inutile. Il y a toutefois des passages larmoyants (qui m'ont parfois impatientée), mais ils rentrent aisément dans le récit et ne marquent pas de réelles coupures indésirables.

Je parle volontairement très peu du scénario et de l'histoire en elle-même car, à mon avis, elle doit se découvrir au fil de l'eau, au même titre que les problématiques soulevées, liées le plus souvent à la vie sur Terre et (d'un point de vue totalement subjectif car ce sujet me tient à cœur) au transhumanisme. Parasite est une réussite sur beaucoup de points et prouve (bien que la série soit une adaptation) que le genre de l'horreur a encore de bons jours devant lui.