Critique de l'anime Maria+Holic

» par AngelMJ le
28 Août 2009
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Suivre les mésaventures d'une lesbienne dans un lycée de filles catholiques accompagnée d'un travesti, voilà quelque chose qui sentait bon le mauvais goût et le potache. Et pourtant, à défaut de révolutionner le genre, Maria+Holic se veut être une comédie lycéenne pas si naze que ça, grâce et surtout au talent du studio SHAFT.

C'est en effet le style si particulier du studio qui permet de passer outre le côté assez primaire de l'ensemble de la série. Ce qui ont déjà vu les séries Ef, ou les différentes saisons de Sayonara Zetsubô Sensei savent donc à quoi s'attendre : cadrages ingénieux, visuels divers et variés, références à d'autres série à droite à gauche... Bref, tout ce qui fait la marque de fabrique du studio est présent à nouveau dans notre cas, avec toujours par contre ce défaut de tellement en faire et surtout en dire que l'on perd parfois un peu le fil...

L'ensemble est accompagné d'une OST plus que surprenante. Si on attend souvent rien des BMG de ce genre de séries, ici quelques pistes arrivent à attirer notre oreille et à donner une vraie identité à la série. Les duos opening/ending m'a beaucoup plu, proposant des chansons Jpop assez rythmées, accompagnées de visuels odacieux (avec mention spécial pour l'ending qui joue la carte du pixel art!).

Pour le reste, on peut pas dire que l'on vole très haut et l'humour se veut quelque peu basique et répétitif. La grosse originalité de Maria+Holic est finalement d'avoir remplacé le pervers par une perverse. Kanako notre héroïne est en effet une lesbienne assumée qui fantasme à la moindre occasion sur ses copines de classe, provoquant ainsi des tempêtes de sang nasale, qui lui vaudront la réputation d'une santé fragile.

Que les plus inquiets se rassurent, Maria+Holic n'est pas une série yuri, Kanako étant bien évidemment la seule lesbienne de l'histoire, à son grand désarroi. D'ailleurs, la série se veut assez parodique par rapport à ce genre...

Pour le reste du casting, pas grand chose de bien intéressants à l'horizon. Les camarades de classe de Kanako sont toutes des archétypes du genre, il faudra donc se contenter des très bonnes performances de Maria, Matsurika ou encore Dieu (la surveillante des dortoirs). D'ailleurs, on regrettera presque que Maria apparaisse si peu, car ce personnage est sans doute le plus intéressant de l'histoire, tant et si bien qu'on regrette presque que ce ne soit pas lui le héros...

Une série sans grande originalité qui arrive cependant à distraire grâce à son habillage made in SHAFT et les fantasmes dégantés de Kanado la perverse. Contre toute attente, j'ai plutôt accroché à l'ensemble et je serai sans doute tenté de regarder une éventuelle 2e saison. Du moment que Maria est toujours là...

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

AngelMJ, inscrit depuis le 19/08/2005.
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