Maria Holic, partait très bien en fait, l’opening était absolument bien réalisé avec des graphismes impeccables et on sentait l’investissement dans ce travail artistique... Ensuite les premiers épisodes n’offrent rien.
Une comédie se doit d'être drôle par définition, du moins provoquer chez le spectateur un sentiment frénétique ou enthousiaste qui déclenche un rire ou un sourire. C'est avec le regard désappointé que je fixais mon écran.
L'humour est forcé, les gags répétitifs, les personnages clichés. Le problème de cette série c'est qu'elle aurait pu utiliser d'une meilleure manière, les éléments (de qualité, on peut le dire) dont elle disposait. Une école de fille (chrétienne en plus), un travesti sadique, une lesbienne qui se cherche... Au lieu de ça, il y'a eu une modélisation de ce qui ne devait pas l'être. Trop d'éléments qui n'ont rien à faire dans le décor sont venus alourdir les séquences, au final on ne sait pas trop ou donner la tête, surtout pour une série qui donnait l'impression de vouloir être minimaliste. Soit le plus sobre et le plus clair possible. Franchement, le seul fait de nous imaginer toutes les barres de rires qu'on aurait pu avoir si il y avait eu le travail espéré nous fait abominablement souffrir... Mon égo et moi.
Echo
Deuxième point intéressant outre la qualité des graphismes et qui laissera à la série un dernier souffle avant de couler lamentablement dans la vase. La religion et l'homosexualité parodiés. C'est ce qui ressort et ce sur lequel la série joue et surjoue. Le personnage de Kanako qui se cherche jusqu'à en venir à exprimer plus ouvertement ses émotions et tendances sans toutefois affirmer ce qu'elle est précisément. Le personnage est pesant, éparpillé, lourd. Le personnage de Maria. Le sadisme, cette caractéristique du personnage en plus d'être travesti n'a pas été mais pas suffisamment mis en scène pour en profiter au maximum et donner à juste titre un rendu pertinent. Faute à la place prépondérante des gags superflus et des dialogues absolument inutiles. C'est le seul et j'insiste bien, le seul personnage intéressant dans ce bazar.
Ensuite, oui parce que non, ce n'est pas fini. Ils ont réussi à combler les pauvres trous d'ennuis mortels avec des stéréotypes évidents qui font la recette des romances-comédie, mais seulement ceux qui mettent en jeu des relations entre sexes opposés, vu qu'ici on parle du contraire... Enfin oui là non plus je n'ai pas tout compris. Je n'ai rien contre le shojo-ai, je condamne la série en elle-même.
Finalement, non mais non, là c'est sans issue j'ai craqué à plusieurs reprises mais j'ai pu ramper jusqu'à la fin. Je ne demande pas que l'on me rende ces heures de ma vie, elles sont à jamais foutues en l'air. Inutile de dire que j'ai une légère appréhension en ce qui concerne la deuxième saison...
Bored+Holic