Nagi no Asukara est un anime assez surprenant par divers aspects, mais reste à savoir si l'effet est efficace.
Je vais être directe, moi, les histoires d'amour larmoyantes, ça me gave. Raison pour laquelle je n'ai pas éprouvé l'engouement général pour cet anime, ce qui ne m'a pas empêché de l'apprécier.
Nagi no Asukara nous présente un monde scindé en deux : les humains vivent sur terre, les habitants de la mer....ben dans la mer (sans blague). L'entente avec les deux espèces est assez mauvaise, pour vous donner un exemple, un habitant de la mer qui tombe amoureux d'un habitant de la surface est banni de son village marin.
Hikari, Chisaki, Kaname et Manaka sont quatre enfants de la mer contraints d'aller à l'école à la surface, ce qu'ils font bon gré mal gré. Tout va basculer quand Manaka va se voir "pêchée" par un garçon de la surface, Tsumugu.
Triangle amoureux (entre Hikari, Manaka et Tsumugu) à la résolution téléphonée sur fond de barrière des mondes, agrémentés de diverses amourettes compliquées de pré-adolescents, voilà ce vers quoi semble se diriger Nagi no Asukara, et je ne cacherai pas que les treize premiers épisodes m'ont gonflé ferme, de part leur immaturité surtout.
L'univers de l'océan n'est pas juste là pour faire joli et c'est lui qui va faire changer l'histoire. La légende fort complexe du Dieu de la Mer va entraîner divers rebondissements, et c'est à l'issue de la cérémonie de l'Ojoshi-Sama que Nagi no Asukara prend un tout autre tournant.
Ce qui m'a convaincu dans cet anime est donc sa seconde partie, qui se passe cinq ans plus tard. On se retrouve donc avec des personnages plus vieux (pas tous...non, ils ne sont pas immortels y'a une bonne raison) ce qui rend leurs sentiments plus convaincants et les situations plus complexes aussi.
Je ne m'attarderai pas davantage sur les relations amoureuses, qui ne sont pas ma tasse de thé, et qui se résument à compliquées, compliquées, compliquées et....compliquées. Et pas toutes forcément émouvantes.
Ce qui m'a complètement accroché en revanche, c'est tout l'univers fantastique avec la mer. Je l'ai trouvé extrêmement bien pensé, réservant des rebondissements jusqu'au dernier épisode. Je pense que c'est cette facette qui donne toute sa profondeur à l'anime (océan...profondeur....captez la blague?...hem.) et qui permet même aux relations de s'approfondir (sans quoi Nagi no Asukara resterait à mes yeux un banal romance/drame comme on en a tous les quatre matins).
Un monde très intéressant, donc, et le scénario qui y est lié est riche en surprises.
Passons aux personnages. Je vais me faire assassiner par les fans, mais honnêtement je n'en ai apprécié que deux dans l'affaire.
Hikari....eh bien j'aurais aimé le voir adulte, celui là. Je pense sincèrement que je l'aurai apprécié avec quelques années de plus, mais voilà, aussi courageux et déterminé a-t-il pu être dans l'anime, j'ai envie de dire, des persos du style, ça court les rues de la japanime. En plus c'est un môme et un garçon, donc quand il s'agit d'amour il est un peu à l'ouest.
Manaka, je l'ai détestée la première partie de l'anime. C'est la fille pour laquelle tout le monde se bat, et comme c'est une gamine immature aux comportements immatures, elle est juste pénible. Dans la deuxième partie, je l'ai trouvé plus supportable, mais pour le coup dénuée d'intérêt vu qu'elle ne sert plus à grand chose.
J'ai détesté Kaname de A à Z, aucun charisme, exaspérant comme pas deux. Chisaki n'a pas été mal dans son genre non plus même si un tantinet plus supportable dans la seconde partie.
Sayu ne m'aura pas laissé grande impression, je lui tire juste mon chapeau pour avoir réussi à remettre du plomb dans la cervelle d'un certain personnage.
De Miuna, je dirai qu'elle m'a gonflée, parue sympathique par défaut et impressionnée à la fin de l'anime de telle sorte que je ressors avec une bonne impression d'elle.
Les deux seuls personnages qui m'auront fait un bon effet du début à la fin sont parmi les plus discrets mais les plus importants : Tsumugu, un océan de calme dans cette mer d'adolescents tourmentés. Il paraîtra un peu trop passif par moments mais finira par s'imposer avec brio au final.
Et Uroko-sama, parce qu'une langue bien pendue et un caractère cynique, c'est ce qui manquait un peu beaucoup dans la série.
De la pléthore de secondaires, pas grand chose à dire. Ils sont plus ou moins utiles, plus ou moins sympathiques....
Musicalement, si vous aimez les op/ed calmes, Nagi no Asukara est très joli, mais pour ma part c'est les ost que j'ai le plus appréciées. Plus de la moitié de l'ambiance de l'anime leur revient à mon avis.
Par contre, et sur ce point je suis totalement positive, cet anime est visuellement superbe. Le chara est déjà assez sympa avec des yeux bleus très bien choisis, mais les paysages, bravo. On les contemplerait pendant des heures. Surtout dans la deuxième partie avec la neige. C'est un sans faute total de ce côté là et je suis restée baba devant les cérémonies (surtout la dernière) qui étaient hallucinantes, par le design et la réalisation. P.A Works a fait de l'excellent travail sur ce coup là.
Alors pour résumer, Nagi no Asukara fera sans doute bien plus d'impressions aux gens réceptifs aux histoires d'amour complexes et riches en émotions. Pour moi, cela me restera comme un anime au visuel impeccable, à l'intrigue intéressante, avec un très bon final et qui surtout à le mérite d'être à la fin ce qu'on aurait jamais imaginé qu'il pu être au début. En cela je le reconnais comme surprenant et particulièrement développé.