Nagi no Asukara était une série dans laquelle j'avais mis beaucoup d'espérance. Il faut se replacer dans le contexte d'une saison que j'ai trouvée particulièrement mauvaise, comme toutes depuis un moment en fait. L'environnement semblait bien léché et l'histoire suffisamment intrigante pour que l'on s'y attarde. Il ne manquait plus qu'une narration efficace pour rendre le tout intéressant du début à la fin. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Le déroulement est parfois très lent et les relations entre personnages pas très bien menées. Pas pour autant que l'anime en devient mauvais, mais c'est toujours assez triste d'avoir un résultat mitigé devant autant de potentiel.
Il faut dire que l'univers en jette pas mal avec cette division entre les habitants de la mer et ceux de la surface. Le fond marin est vraiment magnifique, que ce soit les poissons de toutes les couleurs, les jeux de lumières, l'architecture de la ville, les plantes... tout a été bien pensé et il en ressort quelque chose de personnel. Il en sera de même pour la surface qui n'est pas négligée, les décors sont donc réussis dans leur globalité. La bande-son accompagne régulièrement cette ambiance et, même si je n'en suis pas particulièrement fan, je lui reconnais le fait d'être très présente et juste. Vous l'aurez compris, je pense que Nagi no Asukara abouti à un excellent résultat sur ce qui est de la forme. Néanmoins, cela ne peut suffire à faire un bon anime.
L'endroit qui pêche le plus est sans nul doute le rythme et l'organisation. L'anime est scindé en deux parties. La première n'est pas spécialement intéressante, on retrouve quatre enfants de la mer attristés de devoir partir à l'école de la surface. Alors, ça se plein beaucoup pour pas grand-chose, ça chouine pour rien, puis on assiste aux petites histoires d'amours pas super bien lancées. La seconde est plus intéressante au final, mais mon dieu ce qu'elle est lente. Dire qu'il ne se passe presque rien par épisode c'est peu dire. Il faut attendre au moins la moitié de la seconde partie pour que l'histoire se relance. De plus, il faut rajouter que les amours ne sont pas convaincants pour un dessous. Ils reposent tous sur la non-acceptation de ses sentiments, quel que soit le caractère des personnages le résultat est le même.
Pourtant ils sont très différents. Hikari est un jeune homme plein d'énergie qui va avoir droit à l'évolution la plus pertinente. Manaka est une gentille fille remplie de naïveté est en cela très attachante. Chisaki est là chieuse de service absolument pas crédible du début à la fin, on ne me fera pas avaler qu'avec tant d'années d'écarts entre sa vie durant la seconde partie et celle qu'elle a pu avoir dans sa jeunesse elle en soit restée exactement au même point. Faut vraiment être cérébralement l'humain le plus lent de la planète pour ne pas bouger d'un pouce à ce stade-là. Kaname et Stumugu sont des garçons calmes et réfléchis, pas spécialement grand-chose à dire dessus en fait, je les ai trouvé très plat. À nos quatre compères se rajouterons Sayu et Miuna que j'ai eu envie de baffer du début à la fin. Pleins de personnages secondaires sont à compter dans l'ensemble de la série, la plupart sont réussis que ce soit la famille de Hikari, Uroko-sama, les habitants des villages. Ce que je reproche surtout à cette série c'est de n'avoir rien fait de ses protagonistes à cause d'une romance ratée.
Bref les personnages ne sont pas mauvais, mais c'est quand même dommage d'avoir rendu l'anime si peu passionnant. L'histoire est dans l'ensemble pas crédible, ils rajoutent des enas dès qu'ils en ont besoin, le réveil des personnages est totalement en décalage avec l'intérêt de leur hibernation et la première partie est finalement très semblable à la seconde sur son déroulement entraînant une répétition assez lourde.
Tout cela fait que Nagi no Asukara vaut le détour pour son univers, cependant il en ressort beaucoup de déception à cause d'une narration malmenée du début jusqu'à la fin.