One outs ou quand la psychologie se met au service du sport

J’ai découvert one outs par hasard, et je n’ai pas été déçue. Voici enfin une série sur fond de sport qui s’adresse à un public plus âgé. Les batailles sont moins physiques que psychologiques. Finie l’équipe de collégien ou de lycéen qui veulent remporter le tournoi, il s’agit ici de club de professionnel, avec la moyenne d’âge qui va avec. Niveau design, j’ai bien aimé, il est en accord avec l’atmosphère de la série.
Plus sombre, plus intellectuel que la plupart des mangas de son genre, on a ici comme héros un joueur, calculateur, manipulateur, charismatique et pragmatique. Toa détonne par son flegme, ses motivations, et ses méthodes. Il n’est pas un joueur exceptionnel au sens de ses performances, mais il rivalise par ruses et malice avec les meilleurs joueurs.
Plus de beaux discours sur l’esprit d’équipe, sur l’importance de participer quel que soit les résultats. Le monde dans lequel évolue Toa est dicté par l’argent, les bénéfices. D’une lucidité tranchante et sans concession, il se retrouve membre d’une faible équipe de baseball qu’il doit hisser au plus haut rang. Avec des coéquipiers plutôt naifs, il doit non seulement battre les autres équipes, mais aussi le propriétaire de son propre club. Heureusement pour lui, dans ce monde de requin il nage comme un roi.
Dommage que les règles du baseball ne soient pas expliquées au début, mais on s’habitue au fil des matchs.
Je ne me suis pas ennuyée une minute lors de ces 24 épisodes, j’espère une suite, mais si cela semble peu réaliste. La fin pourra en décevoir certain, mais à mon humble avis elle représente bien l’esprit de cette série.