Critique de l'anime Please Teacher

La série part sur d'excellentes bases. Un chara-design somptueux, un humour bien placé et non vulgaire, une parfaite maîtrise des décors (certains sont les plus beaux et les plus colorés que l'on puisse voir dans un shôjo depuis bien longtemps), et un scénario plutôt original qui ne sombre jamais dans l'enfantilage avec des personnages débiles ou rasoirs démarquent cet animé du genre déjà bien encombré.

Dans OT, tous les personnages ont une histoire qui est creusée de façon assez intelligente, et ce qui ne gâte rien, la morale qui se dégage de l'histoire fait plus penser à un seinen léger qu'à une simple production d'humour légèrement ou talement portée sur le côté pervers (type Dears, Hanaukyo Maid Taï...) : ici, on réfléchit, on admire les images et la qualité du rendu, et on a un scénario rarement bancal, parfois un peu longuet, mais en général homogène. Kei et ses "Teitaï" et Mizuho, la demi-humaine sont attachants, oui, je le reconnais ; même si l'histoire ne vole parfois pas très haut, elle est bien plus profonde que un seul coup d'oeil ne le révèle. Un petit bijou.

OST : Sympa, le son est électronique, mais la base reste chantée et bien rythmée. Les musiques de fonds restent agréables, et on se surprend parfois à avoir en tête l'opening quand on arrête la série pour la remettre à plus tard. Du bon sur ce point.

L'OAV : Plutôt d'accord avec mon prédecesseur sur cela. l'OAV n'apporte pas grand-chose, mais a le mérite de ne pas être un résumé inutile de la série. En gros, l'humour un peu pervers reste de mise, avec des expressions inédites entre Mizuho et Kei. Enfin, Onegaï Twins, reprend une histoire après les évènements de OT, en faisant parfois apparaître les personnages de cet opus, mais reste largement en deçà de ce que l'on pouvait espérer. Comme une sucrerie agréable que l'on mange, mais qui laisse un arrière goût d'inachevé.