Critique de l'anime Please Teacher

Onegai Teacher fait partie de ces séries sans grandes prétentions, mais qui parviennent néanmoins à retenir notre attention le temps d’une douzaine d’épisodes.

Sa grande force n’est pas le scénario. En effet, ce dernier est loin d’être évolutionnaire et use de ficelles tellement grosses que l’on sent bien qu’il ne faut pas tout prendre au sérieux. Ainsi, l’histoire fait se rencontrer deux êtres, Kei Kusanagi et Mizuho Kazamique rien ne prédisposerait en temps normal à cohabiter ensemble, ni à vivre une histoire passionnelle. Toutefois, le hasard aidant, ceci va bien arriver.

Grosses ficelles parce que c’est limite pas crédible un instant. En effet, les deux protagonistes ont une différences d’age (en tout cas via le charadesign) qui n’aide pas à rendre plausible leur relation. Tout comme leur situation sociale (élève – professeur) qui semble relever plus du phantasme de l’otaku moyen que d’une situation vraisemblable. Enfin, parce que l’histoire de mariage est une aberration tellement énorme qu’elle achève l’éventuelle soupçon de crédibilité scénaristique.

Toutefois rendons à César ce qui lui appartient, je ne pense pas que l’intérêt d’Onegai Teatcher se situe dans sa crédibilité. En effet, ce postulat de départ, cette relation improbable entre nos deux héros, va donner lieu au développement d’une comédie sentimentale sans prétention, et assez réussie à ce titre. Tout d’abord le coté sentimental, avec non pas des héros qui se refusent à nier leurs sentiments réciproques, mais plutôt , qui ne savent absolument pas comment s’y prendre, et comment ils pourraient s’astreindre de leur position sociale respectives.

Du coup, il en résulte une sorte de jeu de cache-cache, ou tous deux vont chercher à se rencontrer / connaître, tout en se cachant du reste des personnes qu’elles fréquentes. Lesquelles personnes vont graviter autour du couple dont l’essence même demeure le sentimental. Justement ces personnages secondaires vont constituer l’essentiel du ressort comique de l’animé. Ainsi le couple responsable de Kei Kusanagi, ses amis, et la famille de Mizuho Kazami, sont autant d’éléments qui vont venir ça et là, perturber la vie de notre duo. Même si ces individus s’avèrent être des caricatures de caricatures vues et revues tellement de fois,

Jusque là, c’est mignon comme tout, frais, pas méchant. Pas extraordinaire, tout juste plaisant.

Ce qui gâche un peu le tout, c’es le tournant pris par les scénaristes qui croient bon d’insister sur les « blocages », afin de relancer l’histoire qui auraient sinon largement pu rester au format OAV de 5-6 épisodes. Là pour le coup ça créé un renversement de trame scénaristique assez mal venue, plongeant vers le mélodramatique de mauvais aloi. Cette option de rendre le récit plus dramatique ne convient pas au style de l’œuvre trop pastelisée et légère pour cela. Après coup, il faut juste s’y faire, car le plaisir demeure, même s’il a perdu de sa fraîcheur initiale.

Coté technique c’est mignon comme tout, frais, pas méchant. Pas extraordinaire, tout juste plaisant (oui vous avez bien déjà lu cette phrase un peu auparavant). Bref, ça colle parfaitement à l’ambiance. La musique n’a rien de notable en soit, tout du moins suis-je incapable d’en avoir le moindre souvenir. Cependant j’ai plus souvent tendance à plus me rappeler des cas négatifs que ceux positifs. Le charadesign, quoique très pastellisé est supportable, et bien dans le ton.

Ce qui était à craindre à savoir le fan service à outrance (cohabitation d’un jeune homme et d’une femme mature….) est heureusement évité dans ses grandes marges, et si certaines situations sont tendancieuses, ce n’est pas non plus outrancier ni plein cap ecchii. Ouf !

Bref bref, mon cœur balance entre un 6 et un 7. Je pense toutefois que dans le genre (dont je ne suis pas l’un des plus grands aficionados), c’est sans doute l’une des productions qui m’ait été des plus plaisantes à regarder, et ceux malgré des défauts évident. Finalement j’ai tout de même bien aimé Onegai Teatcher.