La première chose que l'on retient en regardant Shingetsutan Tsukihime, c'est son ambiance si particulière. Mystérieuse, mélancolique, oppressante, elle est le signe particulier le plus fort de cette courte série de douze épisodes.
Principal élément générateur de cette ambiance : la musique. Violon agonisant, piano désepéré, elle est parfaitement adaptée aux diverses situations. Etant, en plus, de grande qualité, elle devient un aspect majeur de cette oeuvre, un élement indispensable pour capter notre attention.
Autre élément captivant : les personnages principaux féminins. Mystérieuses, elles le sont toutes : véritable identité cachée, passé mystérieux, relation ambiguë, elles sont, dans cette série, le plus grand mystère de l'homme. La mention spéciale va bien évidemment à l'inévitable Arcueid, au charisme grandiose et capable d'envoûter chaque scène où elle est présente. A un point tel qu'elle éclipse littéralement un héros à l'image de cette série : inégale.
Et nous arrivons alors au premier gros défaut de cette série, le rythme. Il est évident que l'auteur a voulu prendre son temps pour la mise en place. Il rarifie donc les révélations et l'action en début de saison. Effet immédiat, une lenteur scénaristique s'installe dès les premiers épisodes. Heureusement, une hausse de rythme se déclenchera en milieu de saison donnant une bouffée de souffle bienvenue à la série.
Autre point noir, l'animation. Minimaliste à souhait, ce défaut n'est malheureusement pas masqué par un mise en scène efficace. Sur l'aspect visuel, c'est s$urement le graphisme qui s'en sort le mieux au final, en étant parfaitement adapté à l'ambiance souhaitée.
Mais malgré ces défauts, cette série reste tout de même attrayante, notamment grâce à une Arcueil attachante à souhait. Il est juste dommage que ce diamant noir n'a pas été suffisament poli pour devenir un joyau de grande valeur.