Soul Eater m'a plu dès le générique, en fait. Comment ne pas se faire prendre d'assaut par cette bombe hyperactive qu'est Resonance ? Et en plus y a les images qui vont bien avec.
Le premier générique est totalement représentatif de la série : ça pète, ça bouge, c'est drôle, et on s'ennuie pas.
La série au premier abord, ne semble pas beaucoup innover. Oui, il s'agit de jeunes gens qui pourchassent démons et monstres en tout genre. Cependant, à partir de ce constat, on plonge dans un univers complètement déjanté et loufoque, qu'on ne voit pas beaucoup ailleurs. Je proposerai même aux gens qui l'ont vu ou qui vont le voir, de laisser la trame au second plan (bonne mais classique) pour s'attarder sur la profusion de détails culturels et références que nous offre cet animé.
Dejà, l'univers de Soul Eater m'a fait tout de suite penser à une délicieuse mixture entre la Famille Adams, l'Etrange Noël de Monsieur Jack et Beattle Juice. Des images, et je n'ai pas peur de le dire, à la Tim Burton : les couleurs oscillent entre le noir et blanc pétants, un bon paquet de rouge (rien à voir avec le sang), c'est répétitif, mais les touches de jaune, bleu criard donnent surement de la pêche à l'ensemble. Bref, les couleurs ne font pas dans la demie mesure.
Puis vient le design. C'est l'un des plus sympa qu'il m'ait été donné de voir. Douceur des traits d'un coté, taillés à la serpe quelques fois, on nous offre avec détails une palette de personnages variés concernant vêtements et coiffures, c'est un pur bonheur pour les yeux. Je pense à Shinigami-Sama qui paye pas de mine mais qui a une énorme présence, Soul et ses drôle de dents, Black star et son style de branleur ou Spirit albarn le rouquin. Je vais pas tous les énumérer, mais chaque personnage de la série est abouti jusqu'aux plus infimes détails.
Le monde dans lequel évoluent les personnages est assez exceptionnel, il faut en parler un peu. Le point de vue choisi est franchement innovant ; les jeunes héros nous font penser à n'importe quel adolescent, la différence est juste qu'ils apprennent à devenir faucheurs d'âme. Ils vont au lycée, font du sport, ont des problèmes familiaux. C'est d'une banalité étonnante qui, mise dans ce contexte, devient surréaliste.
Nous avons deux personnages plutôt principaux : Soul et Maka. Mais je dis «plutôt» parce que tous les personnages ont vraiment un max de présence tout au long de l'animé. On ne donne pas vraiment de priorité à l'histoire d'un tel. Et ça nous donne une communauté archi vivante, un univers qui paraît hyper réaliste. Les relations qui existent entre chacun sont vraiment bien exprimées, qu'il s'agisse des conflits entre Maka et son père, de l'intimité entre les manieurs et leurs armes, ou des sentiments que shinigami-sama éprouve pour Death city.
Après, chacun possède une personnalité qui fait de lui un être unique. Et c'est là que commence le loufoque et le déjanté : prenons comme exemples black star, un «shinobi» qui est incapable d'être discret tellement il se prend pour le roi du monde, Death the Kid qui ne supporte pas ce qui est assymétrique, au point même d'arreter un combat si son environnement est un peu en désordre, Shinigami-Sama qui est un peu nounouille dans son genre, et qui cache son immense pouvoir sous des airs de teubé, ou encore Spirit albarn qui ne vit que pour avoir la reconnaissance de sa fille unique qui ne le supporte pas. C'est à mourir de rire, mais impossible de tout énumérer !
Parlons un peu maintenant de la richesse culturelle qui passe au travers des personnages et des situations. J'ai reconnu quelques références qui sont impossibles à manquer :
- les criminels tels Jack l'Eventreur, Raspoutine, Billy the Kid (Death the Kid)ou al Capone
- Les groupes de musique comme Smashing Pumkins (l'attaque de Blair se nomme ainsi), Pink Floyd avec sid Barrett
- les films comme le Projet blair Witch (le nom de Blair)
- les légendes avec l'épée Excalibur, la Méduse, frankeinstein
Ce que je cite est une infime partie des références dans l'animé, je suis allée me renseigner (merci google) et la liste est assez énorme.
Pour l'univers hors norme et psychédélique, les personnages archi complets et l'infinité des détails, je mets 10.
Maintenant l'histoire en elle même est très banale et le dénouement ne casse pas des briques.
Je mettrais juste un 7, c'est prenant on ne s'ennuie pas, mais le fossé est creusé entre la trame assez fade et l'immense richesse de l'univers que nous offre Soul Eater.
Je vais monter la note à 9, parce que c'est pas à l'histoire que j'ai accroché, c'est à tout le reste, et rien que pour ça, il mérite d'être vu. Je ne me suis jamais ennuyée, j'ai même piqué un gros fou rire (cf Chrona qui fait lire son poème, c'est mémorable), et ça m'arrive vraiment pas souvent quand je regarde un animé.
PS : j'ai oublié de parler de l'animation qui est très fluide, très agréable à regarder en HD, c'est vraiment de bonne qualité.