Critique de l'anime La Mélancolie de Haruhi Suzumiya (TV 2)

Une blague, une véritable blague.

Ou plutôt un calvaire. La seconde saison d'Haruhi Suzumiya est le parfait exemple de l'abus de surenchère et de la confiance aveugle donnée aux fans. Au même titre que la confiance des fans donnée elle-aussi aux producteurs et au studio d’animation. Il faut dire que cela reste compréhensible ; compréhensible, non légitime. La première saison avait tout de même été encensée de toutes parts, et pour cause, cette première saison valait vraiment le coup. Elle était à la fois intéressante et plaisante. Deux qualités qui, à mon goût, ne se sont absolument pas retrouvées ici. Au contraire.

Le coupable ? L'endless eight sans aucun doute possible. L'e8, cette merveille issue de l'imagination fertile des producteurs n'ayant en l'occurrence que trop peu d'imagination pour faire des épisodes un peu plus captivants et un peu moins chiants. Qui a crié au génie en voyant cet e8 ? Les fans, préférant rougir de honte en continuant de soutenir leur série préférée plutôt que de subir l'affront d'avouer qu'on peut faire preuve d'une merveilleuse production une année et faire tout le contraire l'année suivante.

La cause de cette immense déception donc : l'endless eight. Ce coup de génie que je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur. Quelle tristesse. Cette boucle e8 (originale, soit) a complètement cassé le rythme débutant de cette seconde saison. Autant être franche, je n'ai pas regardé tous les épisodes parmi ceux se répétant indéfiniment, juste la moitié si je me souviens bien, en maugréant à chaque début et fin d'épisode et en sautant quelques larges passages à chaque fois. Cet arc passé, on se retrouve à voir se créer une histoire sur 4/5 épisodes ("histoire" à mettre entre guillemets puisque ces dits épisodes s'intercalent eux-mêmes entre les épisodes de la première saison, bref vous voyez le genre). Et comment finir de ficeler une histoire commencée il y a maintenant une dizaine d'épisodes en ayant vu parmi ceux-ci huit fois le même ? On ne peut tout simplement pas.

Ce qu'il reste de bien dans cette saison ? Les personnages (les mêmes que précédemment, évidemment), l'humour (le même que précédemment), le rythme (le même que précédemment), les personnages (les mêmes que précédemment), l'humour (le même que précédemment), le rythme (le même que précédemment, évidemment), les personnages (les mêmes que précédemment), l'humour (le même que précédemment), le rythme (le même que précédemment, avec quelques impressions de déjà vu), les personnages (les mêmes que précédemment), l'humour (le même que précédemment), le rythme (le même que précédemment, même si ce rythme vient toutefois à s’épuiser quand on revoit les mêmes scènes rythmées à l’extrême une petite dizaine de fois), les personnages (les mêmes que précédemment), l'humour (le même que précédemment, avec quelques légères variantes), le rythme (le même que précédemment, évidemment), les personnages (les mêmes que précédemment, encore et toujours), l'humour (le même que précédemment, mais de moins en moins drôle), le rythme (le même que précédemment), les personnages (les mêmes que précédemment), l'humour (le même que précédemment, avec encore le même comique de situation), le rythme (le même que précédemment), les personnages (les mêmes que précédemment, avec un chara légèrement modifié), l'humour (le même que précédemment), le rythme (le même que précédemment) et la fin (qui n'en est toujours pas une).

Pardon, je m'emporte.

En vérité cette saison a un intérêt profondément nul et ne représente pas plus que du vaste temps perdu. Bon, à part ça je n’ai pas trouvé les opening/ending si pourris que cela (certes en deçà de la première saison mais on ne va pas refaire ce qui a été fait) et les quelques épisodes « inédits » restant sont toutefois plaisants pour des épisodes sans queue ni tête ni corps. A noter cependant que Kyon n’est tout de même pas super futé dans son genre pour un gars se prenant pour la voix de la sagesse ; une occasion de plus de s’arracher les cheveux pendant le visionnage (visionnage : c’est français oui, mais c’est laid) de la série.

J’aime pas, j’ai pas compris l’intérêt (trop subtile sûrement), 3/10.