Généralement – normalement – la seule chose (ou au moins la principale) qui m’attire et me motive pour visionner un anime est, je ne pense pas vous étonner en disant ça, le synopsis. De temps en temps le réalisateur, mais cela reste chez moi toutefois plus rare. Ici, je n’ai regardé ni l’un ni l’autre. Ce qui a attiré mon attention pour cet anime fut le seul chara-design. MAIS QUEL CHARA-DESIGN ! Je ne le trouve pas particulièrement hideux mais surtout, surtout, trèèès tape-à-l’œil. Et encore. Comment peut-on faire des nez aussi longs ? ;_ ; Des nez aussi biscornus ? Carrés, triangulaires et équilatéraux à la perfection ! Des mentons aussi effroyables qu’on espère non héréditaires. Cette série transpire la géométrie de partout, partout, partout. Mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, ce n’est pas gênant – ou du moins pas désagréable. J’ai l’impression de beaucoup m’attarder dessus (il est tout de même immanquable), mais l’anime ne se réduit pas à ce simple chara hors normes, loin de là.
La psychologie des personnages est un point indéniablement mis en avant au service de la série. La psychologie des personnages mais aussi la psychologie à elle seule. Les multiples personnages qu’on voit sont tour à tour manipulateurs, odieux, cruels mais aussi à l’inverse « gentils », de manière à frôler la naïveté maladive qui ne peut que nous offusquer. Il faut tout de même savoir que Kaiji (au début tout du moins), n’est pas ce qu’il y a de plus futé ; on peut carrément raccourcir en disant que dès qu’il y a un piège, monsieur Kaiji va obligatoirement tomber dedans. Cela a tendance à énerver mais c’est bien, au moins un anime qui fait réagir !
Et puis du suspense. ET QUEL SUSPENSE ! Cet anime est un vraie drogue (non non, je n’exagère paaaas) et va en empirant : un véritable petit cercle vicieux. Cela grâce à des épisodes savamment coupés qui s’arrêtent comme des épisodes de Plus Belle La Vie (… nan JE REGARDE PAS CA ;_ ;) : une action décisive en suspend, le tout accompagné d’une musique stressante au plus haut point.
Bref, tout cela me ferait presque oublier les vrais thèmes de l’anime que sont les jeux de hasard sous forme de jeux de cartes et les dettes grandissantes. Mais bon. Tout ceci n’est finalement rien quand on met bout à bout tous les éléments dont j’ai fait référence plus haut, qui gravitent autour de ces thèmes principaux.
Kaiji, mangez-en, buvez-en et puis regardez-le un peu aussi : ce qui le distingue des autres, l’originalité, encore et toujours l’originalité, qui devient tellement rare et ne peut donc que mettre en avant un tel anime.
Vous l’aurez compris, j’ai été complètement conquise par cette série. Ne soyez pas rebutés par les screenshots médisants et regardez ça bordel !
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Infos sur l'anime
Gyakkyô Burai Kaiji
Kaiji est un pauvre type endetté jusqu'au cou dont la vie se résume à voler des emblêmes de voitures de luxe et à crever des pneus. Un jour, en homme en costume et lunettes noires lui rend visite pour demander le remboursement d'une dette astronomique que Kaiji n'est évidemment pas en mesure de rembourser. L'homme lui propose alors de faire table rase de cette dette s'il accepte de rejoindre une croisière un peu particulière, consacrée à l'organisation d'un grand jeu de hasard, sur un paquebot dont les passagers sont dans des situations aussi critiques que lui. Après avoir hésité, Kaiji se décide enfin à monter à bord du bâteau. Cette décision le mênera droit vers l'enfer...