Que faut-il retenir de 2010 ?

Loin d’être une fabrique à formater les esprits, AK tient plus de la maison de fous où les clans de fanboy/fangirls se regardent du coin de l’œil en fourbissant leurs armes pour pourrir leurs ennemis. Bien qu’elle ait demandée du temps (d’où le retard de l’article, n’allez pas croire qu’on procrastine, c’est pas le genre de la maison), une trève fragile a été déclarée et chaque camp a ici l’occasion de faire sa propagande. Cinq membres du staff – deux meubles qui prennent la poussière, deux mineurs de la BDD dont la peau brûle au contact du Soleil et un jeune qui arrive pour refaire la déco – sont les ambassadeurs.

Le bilan de Mam’zelle Emilie aux deux visages

En 2010, j’avais pris une bonne résolution : faire primer la qualité niveau anime plutôt que la quantité, contrairement à l’année 2009. Mais l’année 2010 ne m’a pourtant pas offert de quoi satisfaire correctement mon appétit (K-ON!!, Angel Beats, Kuroshitsuji II, Okamikakushi, etc.).

On va commencer par les quelques séries qui ont tenté d’avoir un vrai humour au lieu de la soupe de blagues mielleuses à laquelle on a le droit d’habitude. Pourtant le constat n’est pas non plus très folichon, on commence avec Mitsudomoe qui, avec un humour très pipi-caca, a su décrasser un peu les classiques mais est trop vite tombé dans les habitudes et a perdu presque tout intérêt. A suivi le petit dernier de Gainax aux allures de dessin animé américain pour enfants, Panty and Stocking with Garterbelt, celui-ci fait beaucoup parler de lui. Il va sans dire que l’humour à base pipi-caca, sexe and rock’n roll ne plaît pas à tout le monde. Bien évidemment que les saintes nitouches ça fait tellement plus rire aux éclats, hein… En tout cas, pour ma part, bien que certains moments rares aient pu être mous, la sauce a pris le reste du temps et j’ai pu passer un bon moment.

Ce fut aussi le cas en début d’année grâce à Working !!, cette série a su miser sur sa panoplie de personnages tous plus tarés les uns que les autres et le mix a été des plus détonants. Même le personnage principal que l’on peut penser normal m’a bien étonné, Working est donc mon premier coup de cœur de l’année 2010, simple mais efficace, j’ai ri et c’est l’essentiel.

Ensuite, j’attendais avec impatience la deuxième saison de Sengoku Basara qui m’avait fortement impressionné en 2009, mais ce nouvel opus m’a laissé de marbre, bien que les paysages et le chara-design étaient à la hauteur de mes espérances, l’histoire ne m’a pas convaincue. Dans le même style ce fut aussi Black Rock Shooter dont le scénario a été une belle déception. Que dire ensuite de Durarara ? Ce petit anime avait un grand frère qui ne lui a pas facilité la tâche il faut dire. Durarara a eu un souci avec ses personnages, bien que tous très intéressants et justement, très attachants, leur développement et donc celui de l’histoire en général n’a pas été à la hauteur de mes espérances. La fin de cette série a donc achevé mes souffrances alors que j’aimerais encore revoir certains personnages. Mais il faudrait leur donner un scénario qu’ils méritent la prochaine fois.

Heureusement, comme en 2009, un manga de Natsume ONO a été adapté. Après Ristorante Paradiso qui fut un réel coup de cœur, c’est le cas cette année de Goyô. Manglobe a su développer au travers de cette série une atmosphère totalement unique, d’autant plus servie par un chara-design que j’apprécie tout particulièrement. Dernier coup de cœur et non des moindres, le thriller de l’année pour ma part et depuis pas mal de temps en fait : Shiki. Cette histoire de vampire a un chara-design très spécial et peut-être même rebutant, mais le scénario est un petit bijou en ce qui concerne sa capacité à captiver le spectateur. C’est la seule série de l’année qui a su m’envelopper à ce point dans son histoire et je me devais de le souligner vu l’année peu trépidante qu’il y a eu.

Emilie

Le bilan de l’Affreux Plouf

Autant en 2009, je devais me débattre pour essayer de faire émerger un Top 5, autant cette année 2010 m’a obligé a laissé certains sur le bord de la route. Ce n’est donc pas une liste par défaut qui se dégage mais bien la résultante d’une année qu’on n’ira peut-être pas qualifiée d’exceptionnelle mais au moins de bonne.

Le quatrième accessit est décerné à Goyô. Je m’attendais un peu à du chambara contemplatif, un peu à la Vagabond mais à la différence majeure que l’image d’Epinal du code d’honneur des samouraïs serait un peu écornée. Manglobe m’a donné autre chose et je ne le regrette pas. Avec un sens du détail qui se fait rare et des personnages qui savent sortir des stéréotypes, l’histoire brille par sa simplicité là où d’autres essayent de masquer leurs vides par des explications éthérées métaphysiques. Ça me fait penser qu’il faudra bien que je m’essaye à Ristorante Paradisio.

Le troisième accessit revient à Durarara!! Exister après Bacano! n’était pas chose aisée mais Drrr a su faire sa place au soleil grâce à une galerie de personnage peut-être trop pléthorique pour être pleinement exploitée mais qui fait la force de la série. L’ambiance mixte urbaine/surnaturel est le deuxième pilier. Dommage que la série se conclue sur une note un peu faible qui lui fait perdre sa place sur le podium et que trop d’éléments restent en suspens. Ça devra attendre la deuxième saison que Brains Base ne saurait nous refuser.

Panty & Stocking With Garterbelt décroche la médaille de bronze et le deuxième accessit. Après des années de traversée du désert, Gainax a su garder son âme qui jaillit à de telles occasions. La série est un index tendu vers l’ensemble de la production, un défouloir. Mais à n’être qu’une opposition, P&S manque peut-être un peu de substance en elle-même. Elle n’existe qu’en négatif. Reste une animation incroyable et une prise de risque maximale à saluer comme il se doit. La saison 2 qu’on nous annonce risque cependant de nier une bonne partie du message de la série.

Le dauphin qui recueille les félicitations du jury et le premier accessit est decernée dans un concert de vivats à la seule vraie série de AIC Pictures cette saison : Ookiku Furikabutte – Natsu no Taikai-hen. La série est trop courte, la chose est entendue. Brièveté d’autant moins pardonnable quand on voit le temps perdu par le studio sur l’échec de la case horaire Anime no Chikara. Mais voilà. OoFuri reste la meilleure série sportive réalisée à ce jour. La perfection la définit à tous points de vue : histoire, personnages, musique, ambiance sonore, technique.

Cependant l’excellence doit laisser la première place et les lauriers de la victoire au génie. Un génie qui s’appelle Masaaki YUASA et son dernier bébé The Tatami Galaxy. J’ai fais partie des sceptiques qui regardait avec hésitation le maître s’atteler à une adaptation. J’ai bien vite rangé ma langue de vipère. D’une part, le matériau de base n’a rien d’un light novel quelconque, d’autre part c’est vite oublier les qualités de Madhouse. Résumer Tatami Galaxy est une gageure. C’est une expérience à voir, à vivre, à réfléchir. Un divertissement qui nous bouffe du temps de cerveau dans le bon sens du terme. Non seulement le réal’ se paye le luxe de ne rien perdre de son talent mais il semble monter d’une marche gigantesque à chaque fois. Que nous vienne vite 2012, le monde pourra s’écrouler après.

Afloplouf

Le bilan de l’aliéné RadicalEd

Pour moi, l’année 2010 a été un retour vers l’animation japonaise que j’avais plus ou moins laissée de côté. Elle fut plus marquée par la découverte de perles que je n’avais pas vue en leur temps (Mushishi, Bakemonogatari, Umineko…) que par des nouveaux animes qui m’ont impressionné. Quelques séries se sont néanmoins démarquées et j’en retiendrai seulement trois.

Les deux séries qui ratent de peu la première place dans mon classement sont Shiki et Katanagatari. Une histoire de vampire et une de samouraïs, des thèmes usés jusqu’à la corde par l’animation, mais traités avec suffisamment d’originalité pour avoir éveillé mon intérêt.

Dans Shiki, j’ai pu trouver une série d’horreur réussie au niveau de l’ambiance : sombre et étouffante par moment, gore à d’autre. Le suspense est certes parfois un peu artificiel et la narration un peu lente mais ils ont très bien marché sur moi. C’est une des seules séries dont j’attendais avec impatience chaque nouvel épisode. Le chara-design qui m’effrayait au début a fini par me plaire et, en dehors de quelques personnages superflus, j’ai suivi avec plaisir les habitants du village qui se démenaient pour survivre.
Katanagari, quant à elle, se situe dans un tout autre registre. Déjà, de par son format de 12 épisodes de 45 minutes diffusés au rythme d’un épisode par mois, elle bouscule un peu les habitudes. Les graphismes, décors et chara-design des personnages, sont très réussis mais ses qualités principales résident dans des dialogues très vivants ainsi qu’un savoir faire au niveau de la réalisation pour prendre le public à contrepied. Le final est également le plus réussi que j’ai vu cette année, ce qui n’est pas anodin.

Et le premier de mon trio n’est autre que… roulement de tambour…Baka to test to Shokanju ! Alors oui, c’est une bête comédie (même très bête) mais qui a réussi à me déclencher des fous rires. Série bourrée de références à l’animation, elle arrive à jongler avec une multitude de clichés du genre sans que ce soit lassant. C’est mon coup de cœur de 2010 et j’attends sa suite avec impatience.

Une fois les bonnes surprises listées, parlons des nanars de 2010. Je dois cependant reconnaître en avoir évités plus que d’habitude (l’influence du site Anime-kun ? allez savoir…). Donc je n’en retiendrai qu’un seul qui m’a bien diverti justement pour son décalage.
Je veux parler du dernier de Anime-no-Chikara, aka Seikimatsu Occult Gakuin. Série agréable à suivre, c’est un nanar très réussi. L’histoire est mal ficelée (il ne se passe rien pendant la moitié des épisodes pour finir sur une avalanches de révélations plus ou moins improbables), les personnages sont sympathiques et ne servent parfois à rien (comme celui se battant avec une clé géante ?!). J’ai bien ri et j’en redemande.

En définitive, pour moi l’année 2010 ne se démarquera pas vraiment en terme d’ambition ni en terme d’originalité au niveau des productions japonaises mais aura quand même apportée quelques surprises sympathiques.

RadicalEd

Le bilan de Allbrice, le Jigoku Shôjo Addict

Comme à l’accoutumée, chaque nouvelle fin d’année animesque correspond au dressage d’un bilan pour la période qui se termine. Alors déceptions, satisfactions, admirations ou encore surprises, découvrons avec vous les animés qui m’ont semblé susceptibles d’illustrer l’an 2010.

Tout d’abord en bon fan de la saga populaire et mécha qu’est Gundam, je dois dire que Unicorn, les OAV, redonne toute leur splendeur à la franchise tant au niveau de son écriture, son registre visuel et sa réalisation. Tout est parfait (jusqu’à présent). Sunrise et leurs troupes ont réagi à temps après le résultat négatif qu’a été Gundam 00.
Dans le registre « on ne change pas une recette qui marche », Les OAV Gaiden de la série Darker Than Black demeurent dans la continuité de la première série TV si on ne s’est pas encore imprégné du récit de Ryūsei no Gemini, la seconde saison. Toujours dans le secteur des OAV, on retrouve l’intrépide Levi et sa compagnie dans un rythme toujours aussi effréné qui joue le maintien avec les OAV Roberta’s Blood Trail. Rien à redire à son sujet, on en ressort globalement satisfait.

De l’autre côté, sur la rive des séries TV, il faut dire que j’ai été grandement déçu par Durarara!! La mayonnaise n’a pas pris chez moi malgré la qualité du casting, je le reconnais. Le coupable ? La narration lente, mollassonne et inadaptée contrairement à un Gôyo dans laquelle elle me semblait plus appropriée. Et sans pour autant être des déceptions complètes, Dance in the Vampire Bund et Highschool of the Dead m’ont laissé un goût mitigé sur leur finish alors que leurs promenades étaient plutôt intéressantes. Pareillement, j’attends toujours un VRAI démarrage explosif de Star Driver, avec son salivant début, à cause de la redondance régulière de sa narration, clairement génératrice d’ennui. J’ai une foi quasi aveugle en cet animé parce que Igarashi Takuya, Enokido Yoji et Bones. J’ose espérer que mes attentes seront comblées sur ce dernier.

Au rayon surprises et divertissements assurés, la tendance était prédominante auprès des comédies. Dans cette galerie, on retrouve parmi les historiettes scolaires Kaminomi, le loufoque Baka to Test to Shōkanjū ou encore le surprenant, superficiel et léger B Gata H Kei dans sa thématique autour du sexe. Plus loin, on récupère Ika Musume! (de geso) et Working!!, deux très belles surprises signées respectivement Diomedea et A-1 Pictures, qui montrent que le moe ne se résumant pas à K-on! est délirant. Par contre, je tiens à vous mettre en garde contre l’abcès que représente Amagami SS qui fut une adaptation médiocre du jeu éponyme. Je mentionnerai aussi The Legend of the Legendary Heroes, série sympathique à regarder malgré son visuel relativement limité et sa narration touffue. Je retiens aussi Giant Killing, animé de foot qui a su donner un souffle nouveau et une vision différente de ce sport. Olive et Tom & Co. peuvent aller en retraite sereinement.

Il apparait évident qu’aucun animé ne s’est démarqué du lot, pour ma part. Je retiendrais néanmoins de cette année, une présence prépondérante de séries ne visant pas la bizarrerie ou une originalité propre. Cap sur l’archipel animesque numéro 2011… plouf!

Allbrice

Le bilan de ShiroiRyu, le Pokemon pervers

Bien que je sois un homme qui se contente de peu dans le monde de l’animation voir dans la vie tout court, il s’avère que cette année 2010 a été aussi bonne que les précédentes. Je ne ferai pas de grand discours comme quoi l’animation périclite au fil des années car à mes yeux, ce n’est pas mon cas. Pour ma part, pour ne pas être différent des autres, je vais vous faire mon propre podium qui a su trouver une certaine grâce à mes yeux :

Je commencerai alors par un animé qui va en choquer plus d’un. La raison est pourtant simple : les héroïnes de cet animé ne font pas un 95C au minimum. Assez discret car ce n’est pas forcément le genre de tout le monde, je veux parler de l’animé : Heartcatch Pretty Cure ! (Raccourci en Heartcatch Precure). Et oui ! Celui qui est à la tête du podium est nul autre qu’un animé de … magical-girls qui vont sauver les personnes autour d’elles. Pourquoi une telle position ? Tout simplement car cet animé a de trop nombreuses qualités. Le style graphique, les musiques, les scènes de combats, tout est excellent. Il faut dire que le chara-designer est celui de Casshern Sins et à partir de là, la magie est présente. Bientôt terminée d’ici cinq à six épisodes, cet animé m’a laissé une très bonne impression, moi dont la dernière magical-girl se trouvait dans Okusama wa Mahou Shoujo – Bewitched Agnes : une magical girl adulte et mariée qui devait abandonner son rôle. (Ending très joli à entendre d’ailleurs)

En seconde position, là, retour aux sources originelles de ma personnalité. Je veux bien entendu parler de l’animé qui a réussi à faire perdre la première place féminine au classement Newtype à Sheryl Nome de l’année 2010 ! Quel animé ? Sora no Otoshimono : Forte ! On prend les mêmes ingrédients que ceux de l’année dernière, on mélange le tout, on saupoudre un peu avec une loli psychopathe et une baka à la poitrine très généreuse et on a notre nouvelle saison. Comme pour la première saison, SnO:F m’a fait rire du début à la fin. Que cela soit les scènes, les endings tous différents (après la migration de culottes qui volent, on a eu un ending sur le Panty Robot) ou alors les personnages haut en couleur, j’ai été très bien. Quant à la fin qui a fait une petite polémique pour les « purs otakus » qui lisent aussi le manga, celle-ci ne m’a pas dérangé car le manga semble prendre la même tournure. Mais je tenais à féliciter personnellement Ikaros qui a réussi à détrôner un personnage féminin venant d’une série Mecha. Le bon ecchi a de beaux jours devant lui ! Gloire aux culottes volantes ! Gloire au Panty Robot ! Gloire au génial Tomoki (Qui s’est classé cinquième dans ce classement) ! Et vivement le film qui se permettra alors d’animer le meilleur arc du manga : celui d’Hiyori. Un futur chef d’oeuvre.

En troisième position, deux concurrents dont je n’ai pas réussi à séparer car ils proviennent d’une même source : 4-komas. Je veux parler de deux séries qui m’ont fait rire et dans le bon sens : Arakawa under the Bridge (et sa suite) ainsi que B Gata H Kei. Deux excellentes séries avec un humour bien particulier, frôlant souvent l’absurde. J’étais déjà sous le charme des mangas en type 4-koma mais ces deux animés m’ont conquis de but en blanc. Je ne peux m’empêcher d’imaginer encore une fois les coups tordus de Yamada pour perdre sa virginité ou alors tout simplement les idées de Kou pour donner quelques grains de rationalité aux habitants du pont. Autant dire que d’un côté comme de l’autre, il y a du travail. Ces deux séries m’ont tellement plu que je continue de les suivre avec envie sous leur format d’origine.

Pour cette année 2011, elle semble débuter avec de bonnes séries. Contrairement à ce que je pensais, plusieurs séries se laissent regarder. A voir ce que le reste de l’année nous amènera.

ShiroiRyu