Les animes de l’automne 2009

Vous ne l’attendiez plus mais voilà le guide AK des séries de l’automne cru 2009. Histoire de ne pas changer de bonnes habitudes, cette article vous est servi tard mais il est encore tiède. Nous espérons que les 15 textes proposés vous aideront à bien choisir vos dessins animés en ces temps humides et froids. Certains animes n’ont pu être traités mais une liste exhaustive est donnée en fin d’article vers les fiches correspondantes. Pour le reste, suivez le guide :

Aoi Bungaku Series

Du papier à l’écran

Aoi Bungaku Series est un projet omnibus du fameux studio Madhouse. Cette mini-série de douze épisodes concrétise le projet d’adapter à l’écran ce qui est présenté comme six grands classiques de la littérature nippone. Ces romans avaient d’ailleurs connu une nouvelle jeunesse d’une part grâce à quelques récentes adaptations en manga et d’autre part par le biais d’une réédition dont les nouvelles couvertures ont été confiées à quelques célèbres mangakas : Tite KUBO (Bleach), Takeshi OHBATA (Death Note) et Takeshi KONOMI (Prince of Tennis).

Mais ces trois dessinateurs, qui participent au projet animé, ne sont pas les seuls arguments de vente pour Aoi Bungaku. Chaque segment a été confié à des différentes équipes de réalisateurs, chara-designers et scénaristes. On citera pêle-mêle la participation de Tetsu ARAKI (Death Note, Kurozuka) ou encore de Morio ASAKA (Card Captor Sakura, Chobits, Nana, Rozen Maiden).

Cette série promet des histoires diverses et variées même si le surnaturel et l’Enfer semble être le fil conducteur des romans. Madhouse ne déçoit pas souvent, surtout en matière d’adaptation : voilà peut-être l’outsider de cet automne.

Darker than Black – Ryusei no Gemini

Le retour du shinigami noir

Après un premier opus de 26 épisodes qui a quelque peu divisé les amateurs d’animation japonaise, Darker than Black nous revient pour une nouvelle saison. Serait-ce pour plus d’éclaircissements ou se sert-on de la notoriété acquise par la première série ?

Toujours est-il que le staff ne change pas ou presque. On prend les mêmes et on recommence. Le studio BONES rempile à l’animation mais sera aussi producteur cette fois-ci à la place d’ANIPLEX, Tensai OKAMURA (Wolf’s Rain, segment Stink Bomb de Memories) reste à la réalisation et Takahiro KOMORI (Scrapped Princess, Angelic Layer) au chara-design. Petite différence mais peut être pas des moindres, Yôko KANNO ne sera plus aux commandes de la musique, elle laisse sa place à Yasunori ISHII qui a déjà œuvré sur Hellsing.

À la fin de la première saison, Hei et Yin ont trahi l’Organisation. Hei a quitté le Japon, il se retrouve en Russie où il fait la connaissance de Suou Pavlichenko. Cette jeune fille de 13 ans se retrouve impliquée dans la course au pouvoir des différentes formations politiques et de contractants.

À Tokyo, la Hell’s Gate est toujours là après que Hei ait réussi à sauver tous les contractants en arrêtant l’anneau de Saturne. Cela n’empêche pas ces derniers d’abuser encore de leurs pouvoirs et de s’en servir de la même façon. Misaki Kirihara, quant à elle, est toujours à son poste. Son équipe s’occupe des contractants dangereux et se méfie notamment des membres potentiels de l’Organisation.

Le 2ème trailer sorti nous confirme que l’équipe de la première saison est la même. On retrouve un chara-design familier et quelques personnages connus tel April. On aura même droit à une petite apparition du shinigami noir à la fin. Arborant des cheveux longs cette fois-ci, il porte toujours son masque particulier. Ce qui ressort vraiment de cet avant-goût c’est que l’on nous promet de nouveaux personnages mais surtout de l’action. Est-ce que le scénario suivra et fera autant parler de lui que celui de la première édition ?

Fairy Tail

Un conte de fées qui avoine

Fairy Tail est le dernier shônen à la mode. Il était dès lors étonnant que le manga de Hiro MASHIMA échappe à une adaptation sur le petit écran. Cette plongée haute en couleur dans un monde médiéval-fantastique au milieu de guildes de mages, de dragons et autres démons est surtout confiée au studio Satelight (Macross Frontier, Basquash) qui ne déçoit pas souvent sur le plan technique. On anticipe déjà la valse des animateurs et le grand écart dans la qualité de la réalisation, d’autant plus que le projet n’est pas chapeauté par quelqu’un d’expérimenté. Shinji ISHIHIRA a certes déjà occupé ce poste sur Tokyo Demon Campus mais il s’est surtout distingué à la réalisation de certains épisodes : aura-t-il les épaules pour une série fleuve avec un nombre d’épisodes à trois chiffres ?

Satelight a quand même assuré ses arrières sur deux points clés. Primo, l’adaptation du scénario est confiée à un vieux routard en la personne de Masashi SHOGO qui s’est par exemple fait les dents sur Bleach, excusez du peu. Secundo, ils ne sont pas fichu du monde pour le recrutement de seiyûs. Le héros bourrin et inconscient (un héros de shônen quoi), Natsu, est doublé par Tetsuya KAKIHARA (Simon dans Gurren Lagann). La copine bien formée, Lucy, est doublée par Aya HIRANO (Haruhi Suzumiya dans la série éponyme). Même l’animal de compagnie improbable, un chat ailé qui parle quand même, sera incarnée par Rie KUGIMIYA (Alphonse dans Fullmetal Alchemist), ou Kugumin pour les intimes. Et la liste ne s’arrête pas là. Bref, un beau cheptel pour otaques.

Fairy Tail se donne donc pas mal de moyens pour tenir face à la concurrence des trois du Weekly Shônen Jump (Bleach, Naruto, One Piece). On a hâte de voir s’il arrivera à tenir le rythme, l’instant décisif se jouera dans les épisodes hors-série et la capacité des scénaristes à meubler intelligemment.

Inuyasha : The Final Act

Suite en fin d’une grande aventure

Publié entre 1996 et 2008, le manga romantico-fantasy de Rumiko TAKAHASHI avait déjà été adapté en quatre films et une série inachevée. Surprise, cinq ans après la fin de cet anime fleuve au Japon, voilà qu’une suite fait son apparition.

L’histoire reprend où elle s’était arrêtée en 2004 et couvrira les 21 derniers tomes du manga. Là où on est en droit de se poser des questions, c’est quand on réalise que de nombreuses sources annoncent une saison de 26 malheureux épisodes. Comment serait-ce possible, alors que les 167 premiers épisodes diffusés entre 2000 et 2004 correspondaient à 35 tomes ?

Toujours est-il que Sunrise reste maître d’orchestre avec un staff à peu près inchangé : Yasunao AOKI à la réalisation (Yakitate !! Japan), Katsuyuki SUMISAWA à l’adaptation (Mobile Suit Gundam), Yoshihito HISHINUMA au chara-design (Tales of the Abyss), Kaoru WADA à la musique (Casshern Sins), Shigemi IKEDA à la direction artistique (Planetes), etc.

Le vilain Naraku n’a qu’à bien se tenir, il risque bien de se faire botter le derrière par Kagome et toute sa clique de bras cassés…

Jungle Emperor Leo

Ça va rugir dans ta télévision

Au cas où vous seriez restés enfermés dans une grotte pendant près de 15 ans, le chef-d’œuvre de Disney « Le Roi Lion » s’inspire (certains parlent même de plagiat) d’un manga. Manga écrit qui plus est par Monsieur Osamu TEZUKA himself ! Pour la petite histoire, quand on sait que TEZUKA a pioché dans les œuvres de Disney, on peut se demander qui a copié sur qui…

Trêve de polémique, parlons donc de cette énième adaptation. Même si on ne compte pas le film américain, Jungle Taitei Susume Leo a déjà été porté sur le petit écran (deux fois) et sur le grand écran. Quid d’une nouvelle adaptation donc ? Je ne vais pas m’avancer trop franchement puisque je n’ai pas lu le manga (je serai damné jusqu’à la dernière génération je sais) mais il me semble que le scénario a été rajeuni, porté dans un contexte un peu plus futuriste. Pour éviter l’extinction d’espèces en voie de disparition, les Nations Unies ont créé un écosystème protégé artificiel (ne me regardez pas comme ça…). C’est sûr que c’est mal parti pour gagner le prix de l’originalité mais ne soyez pas trop prompts à allumer le bûcher. Un ravalement de façade ne dénature pas forcement le fond de l’œuvre.

Quand on parle de lifting, ce Jungle Emperor Leo s’est payé des ouvriers dans le bâtiment assez méconnu à l’exception notable du maître d’œuvre, le réalisateur Goro TANIGUCHI (Infinite Ryvius, Planetes, Code Geass). Jungle Emperor Leo porte malgré tout les espoirs des nostalgiques ou des trop jeunes qui ne sont pas encore fait un TEZUKA. Préparez le pop-corn !

Kimi ni Todoke

Bouh, je t’ai fait peur !

Kimi ni Todoke est la série automnale de Production I.G. Cette seule assertion devrait suffire à convaincre mais je crains les coups de fouets si je choisis la facilité. Kimi ni Todoke est un shôjo. Ah, là je sens que j’ai attiré l’attention des plus sceptiques d’entre vous. Il est vrai que ce n’est pas une habitude chez Production I.G. Le studio a pourtant mis les petits plats dans les gigantesques pour mettre toutes les cartes de son côté. Si Hiro KABURAKI, le réalisateur, n’a « que » dirigé des épisodes jusqu’à présent, il est bien entouré. On citera, entre autres, le directeur artistique Yusuke TAKEDA et le directeur de la photographie Hiroshi TANAKA qui ont déjà fait leurs armes sur Ghost in the Shell Stand Alone Complex, Seirei no Moribito ou le récent Higashi no Eden.

Si le visuel s’annonce à la hauteur, il reste à voir ce que donnera le fond. Une jeune fille, Kuronuma Sawako, surnommée Sadako d’après le film culte Ring, effraie tout le monde ; c’est ce qu’on appelle avoir un physique ingrat. Son seul souhait est logiquement de se faire des ami(e)s. Mission impossible, monsieur Phelps ? Seul le jeune garçon populaire Shota Kazehaya ne s’enfuit pas en hurlant comme une fille lorsqu’il croise Sawako.

Ce point de départ m’évoque des airs de déjà vu mais je demande à voir ce que cette adaptation peut donner entre des mains talentueuses. C’est parfois dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe.

Kobato

Le retour de CLAMP

Kobato, c’est d’abord un manga, le dernier en date de CLAMP (Tsubasa: Reservoir Chronicle, xxxHolic). Alors que seulement trois volumes sont à ce jour parus au Japon, Madhouse s’attèle aujourd’hui à une adaptation animée. Le scénario vaut le détour : la jeune et naïve Kobato Hanato doit remplir une fiole magique en soulageant les gens de leurs peines. Une fois le récipient plein, elle pourra réaliser son vœu, celui de se trouver un chez-soi. Elle est accompagnée de Ioryogi, un chien bleu en peluche grognon et doué de parole. Choupi, n’est-ce pas ?

Comme d’habitude, petit tour du côté du staff. Commençons par le réalisateur Mitsuyuki MASUHARA. On lui doit les deux saisons de Chi’s Sweet Home mais il a aussi collaboré de façon plus modeste sur certaines adaptations clampiennes (réalisateur d’épisodes sur Chobits et chef de groupe sur CLAMP in Wonderland). Si le compositeur de la musique est un illustre inconnu, le character-designer a officié sur Needless et CLAMP in Wonderland 2, entre autres. La composition de la série a été confiée à deux femmes expérimentées : Michiko YOKOTE (Air Master, séries et OAV Genshiken, Haré+Guu) et Nanase OHKAWA (Cardcaptor Sakura, Magic Knight Rayearth, XXXHOLiC).

Sachez que la série est disponible en version originale sous-titrée français sur le portail de vidéo à la demande de Kaze, quelques heures après la diffusion japonaise. Contrairement à Fullmetal Alchemist : Brotherhood distribué gratuitement par Dybex, chaque épisode sera ici facturé 0,99 €.

Difficile de trop s’avancer sur la qualité de ce Kobato mais la guimauve sera vraisemblablement au rendez-vous. Faîtes gaffe de ne pas vous étouffer avec.

Letter Bee

Courrier du coeur

Après avoir déjà fait l’objet d’une première adaptation en un OAV de 30 minutes, le manga de Hiroyuki ASADA « Tegami Bachi » sera décliné sous la forme d’une série animée cet automne. C’est le Studio Pierrot qui s’en chargera comme ce fut le cas pour l’OAV et la diffusion se fera sur TV Tokyo.

Le manga original a déjà traversé les frontières, deux volumes sont d’ores et déjà sortis dans nos contrées chez l’éditeur Kana, pour sept volumes sortis au Japon. De cette façon l’histoire est déjà bien plantée.

À Ambergound, un endroit où la nuit est éternelle mais partiellement éclairée par un soleil artificiel, on suit Lag Seeing. Ce jeune garçon travaille en tant que Bee (une sorte de coursier) pour la Beehive (les services postaux de l’Amberground). Il voyage en compagnie de Steak, son animal de compagnie et de Niche, son Dingo : la partenaire qu’il a choisie. Ensemble ils doivent parfois combattre les insectes que l’on nomme Gaichû qui vivent dans l’ombre et attaquent tous ceux qui s’aventurent dans les chemins sombres. Un Letter Bee, comme Lag Seeing, est une personne à qui l’on confie le « cœur » des gens afin qu’il puisse livrer leurs colis.

Autant vous dire après ce synopsis que l’univers de Letter Bee est particulier en soi ; déjà rien que par la somme de vocabulaire qu’il faut intégrer pour commencer à s’intéresser à l’histoire.

Au niveau du staff, le dessin de Minako SHIBA a dû plaire dans l’OAV puisqu’on le retrouve sur la série aussi. Il a également signé celui de Kuroshitsuji, Madlax ou encore Noir. La réalisation est confiée à Akira IWANAGA qui a officié sur des épisodes de Bleach par le passé. La composition de la série ainsi que le scénario reviennent à Tetsuya OISHI qui s’était déjà occupé du scénario de l’OAV.

Natsu no Arashi! Akinai-chū

L’été continue en prolongation

Voici la suite, logique serait-on tenté de dire même si la logique prend des libertés dans cette série, de Natsu no Arashi. Tempête dans un verre d’eau ou série qui demande encore à pleinement s’épanouir, la première saison, malgré une bonne base et une qualité technique en partie réussie quoiqu’inégale, a peiné à convaincre et n’a peut-être pas su trouver son public. En partie éclipsé par « l’autre Akiyuki SHINBO » de la saison dernière (Bakemonogatari), cette suite saura peut-être retrouver la gloire des projecteurs si elle réussit la gageure de gagner en cohérence dans son délire, alchimie délicate s’il n’en est. Le trailer laisse d’ailleurs entrevoir (à moins que ce soit une feinte) un assombrissement de l’atmosphère.

Le staff a été globalement reconduit. Natsu no Arashi reste une production du studio SHAFT dirigée par Shin OONUMA et le très iconoclaste Akiyuki SHINBO. Katsuhiko TAKAYAMA conserve la plume et le controversé Kohji AZUMA reste en charge de la direction artistique. Encore une fois, le combo SHAFT-SHINBO étant habitué de la chose, il faut rester circonspect devant le trailer de la saison 2. Mais si on s’y fie, on découvre une qualité du chara-design très supérieure et un travail plus en profondeur sur les décors.

Romance of the Three Kingdoms

Un monument littéraire

L’histoire des Trois Royaumes est une pierre angulaire de l’histoire chinoise, une œuvre littéraire aussi fondamentale pour la Chine que peuvent l’être les romans de Chrétien de Troyes en Europe. Après de nombreuses adaptations comme le dernier film en date de John Woo cette année. C’est donc l’animation qui sera le nouveau terrain de jeu. Cette série marquera surtout une collaboration sino-japonaise inédite. En effet, si les manhuas commencent à faire leur trou, en dehors des Japonais c’est d’abord aux Coréens que l’on pense dès qu’on parle d’animation. Ce Romance of the Three Kingdoms sera donc l’occasion, peut-être, de découvrir de nouvelles têtes.

Autant annoncer la couleur toute de suite, rien n’a filtré jusqu’à présent sur le staff technique réuni. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle (qui a dit Batman Gotham Knight ?) mais le matériau de base est de qualité. L’Histoire des Trois Royaumes contient tout ce qu’il faut pour plaire : de grandes batailles sur terre et sur mer, des complots et autres fourberies politiques, des héros et de l’amitié virile, des méchants mégalos, de l’amour au destin tragique et un soupçon de magie. Tout ça sur 52 épisodes (et ce n’est pas les séries longues qui se bousculent au portillon en ce moment), ça peut rendre quelque chose de très correct. Mais saura-t-il sortir de l’anonymat au contraire de Sôten Kôro qui pioche lui aussi dans les mêmes légendes.

Tatakau Shisho – The Book of Bantorra

Gravé dans la roche

Non, cette série ne raconte pas le quotidien poignant d’un tireur d’élite. Elle met en place un univers au croisement du steampunk et de la fantasy rappelant à la fois l’Angleterre victorienne et l’époque moderne, le tout saupoudré de technologies futuristes. Dans ce monde hybride, les âmes des morts se fossilisent sous forme de livres de pierre emplis de souvenirs. Ces précieux témoins du passé sont rassemblés dans la bibliothèque de Bantorra par ceux que l’on appelle les « bibliothécaires combattants ».

Pour adapter les romans d’Ishio YAMAGATA , David production a usé des talents de Mari OKADA (CANAAN, True Tears, Vampire Knight). Quant au réalisateur Toshiya SHINOHARA, il s’était autrefois retrouvé aux commandes des quatre films Inuyasha et de Kuroshitsuji. La bande-son a atterri entre les mains expertes de Yoshihisa HIRANO, compositeur d’œuvres aussi variées qu’Air Master, Death Note, Midori Days et Host Club. Enfin, un petit mot concernant Masaki YAMADA, chara-design de la série. C’est lui qui avait dessiné les bouilles des personnages des deux films Appleseed, de Bubblegum Crisis: Tokyo 2040 et de quelques hentaïs dont nous tairons le nom.

En tout cas, mélanger navires de guerre high tech, château à la sauce fantasy et village de mineurs… Il fallait oser ! De même, Tatakau Shisho ne se gêne pas pour faire cohabiter armes à feu traditionnelles et pouvoirs psychiques à la X-Men (télépathie, protection dermique, onde de choc…) ce qui, aux yeux de certains, pourrait passer pour un grand n’importe. D’autres y verront une certaine richesse et de belles potentialités à exploiter. Et la petite touche gore, c’est cadeau.

Comme Kobato, The Book of Bantorra est diffusé en VOD payante (0,99 € par épisode) quelques heures à peine après sa diffusion au Japon.

Tentai Senshi Sunred 2

Hancocktail sans alcool et la fête est plus folle !

Oubliez la Terre du Milieu et l’Étoile Noire, le terrain de la bataille finale entre le Bien et le Mal se déroule en ce moment même au Japon dans la ville de Kanagawa. Le guerrier du soleil rouge, plus connu sous le sobriquet de Sunred oppose une lutte immortelle contre l’agence locale du Florsheim emmené par l’infâme Vamp et ses minions. De cette lutte va dépendre le sort de l’humanité, de l’univers et de tout le reste. Heureusement qu’on sait déjà que la réponse est 42 parce que tous ces zigotos semblent tout droit sortis d’un casting de série Z.

Vamp a raté sa vocation d’homme de ménage, ses compagnons sont tous plus nullos et débiles les uns que les autres et Sunred est une bonne grosse feignasse qui passe ses journées à jouer au pachinko au grand désespoir de sa petite amie qui mériterait le Nobel de la Paix. La saison 1 et son ambiance kitsch nous avait laissés en état de dépendance et il n’était juste pas pensable qu’alors que la crise continue, que le monde va être décimé par le rhume et que, surtout, avec l’automne vient un temps pourri, l’aventure s’arrête là.

L’OMS a donc forcé les réalisateurs Seiji KISHI et Makoto UEZU à retourner au turbin et nous offrir une suite bien méritée toujours concoctée dans les cuisines du studio AIC A.S.T.A. On regrettera tout au plus que les épisodes restent réduits à treize malheureuses minutes. On en veut plus !

The Sacred Blacksmith

La chevalerie, une branche professionnelle encore trop délaissée par les femmes

The Sacred Blacksmith tape dans la fantasy à l’ancienne, à l’instar d’un Guin Saga. Au lendemain d’une guerre que l’on devine terrible, la jeune Cecily Cambell décide de perpétuer la tradition familiale en se lançant dans la chevalerie. Arborant fièrement épée et armure taillée sur mesure, notre héroïne peine à survivre du fait de son cruel manque d’expérience. Après avoir été secourue par un mystérieux guerrier (ne serait-ce pas plutôt à elle de secourir les gens ?), elle décide de suivre son bienfaiteur jusqu’à son domicile pour le remercier et faire réparer son épée brisée.

La relative simplicité du graphisme, riche en couleurs mais assez pauvre en détails, se voit compensée par une excellente animation qui devrait mettre en valeur les futurs combats qui, on l’espère, seront nombreux. Alors que le manga poursuit sa publication dans Monthly Comic Alive depuis mars dernier, la série TV vient tout juste de démarrer sur les petits écrans japonais.

A priori, cette adaptation d’un light novel et d’un manga de fantasy n’a pas forcément des masses d’arguments en sa faveur. Jetons-donc un œil du côté du staff : Masamitsu HIDAKA à la réalisation (Kurogane no Linebarrels, séries télévisées Pokémon), Jun NAKAI au design des personnages (habituellement cantonné à l’animation) et Tamiya TERASHIMA à la musique (Plastic Little, Glass Mask 2005, Tweeny Witches). On ne peut pas vraiment parler de dream team. Pourtant, un élément significatif attire l’attention.

The Sacred Blacksmith s’avère être une production Manglobe, auteur du mythique Samurai Champloo et, plus récemment, de l’excellent Michiko & Hatchin. C’est en réalité la première fois que ce studio habitué à créer de toutes pièces des univers originaux se lance dans l’adaptation d’une œuvre préexistante, de fantasy qui plus est. Si toutes les réserves sont permises, la série possède un vrai potentiel.

White Album II

Tôkyô ! Ton univers impitoyable !

Alors que les treize premiers épisodes nous avaient un peu laissés sur notre faim, voilà la deuxième salve. Cette sorte de I »s nouvelle formule est passée pour le moins inaperçue à l’hiver dernier éclipsé sans doute par des titres plus classiques comme Toradora. Avec la présence de Winter Sonata cette automne, la deuxième cession de White Album aura encore fort à faire pour se trouver une place au soleil. Il a pourtant des arguments à vendre.

Loin des comédies romantico-lycéennes éternelles, les personnages de White Album sont un peu plus âgés (ils viennent de rentrer à la fac) et les émotions sont exprimées bien plus franchement. Oubliez les petites blagounettes en signe de jalousie ou les petits bisous sur la joue en signe d’amour, l’étudiant Touya et la pop idol Yuki auront fort à faire pour maintenir leur relation.

Le réalisateur Akira YOSHIMURA continue de diriger les opérations sur une partition scénaristique de Hiroaki SATO. A voir si les fanboys garderont rancœur de l’Endless 8 puisque Aya HIRANO qui entre deux épisodes de Fairy Tail, reprend heureusement la voix de Yuki. La conclusion de White Album sera pour le moins difficile à négocier et on croise les doigts pour que le studio Seven Arcs ne se perde pas en chemin.

Winter Sonata

Un succès annoncé

Winter Sonata est originalement un drama coréen très populaire dans son pays d’origine, bien sûr, mais aussi au Japon. Une jeune fille tombe amoureuse au lycée mais son petit ami meure dans un accident de voiture. Dix ans plus tard, elle est fiancée quand sa meilleure amie lui présente son nouveau petit copain. Petit copain qui se trouve être le sosie de feu son premier amour. Cette base peu originale contient cependant tous les ingrédients pour une tragédie à quatre sur les thèmes connus mais jamais lassant de la mémoire de l’être aimé, des regrets, de la vie après le décès des proches, le choix entre la réminiscence du passé et l’inconnu de l’avenir, etc.

Cet anime sera bien une production coréenne. Nombre de séries « japonaises » doivent une part de leurs qualités au travail anonyme des Coréens. On pourra cependant citer l’incursion sur le devant de la scène avec le long métrage Wonderful Days. Véritable réussite technique, il lui manquait peut-être un scénario mieux travaillé, ou plus original, pour vraiment marquer le coup. Winter Sonata pourrait bien combler cette lacune. Les quelques trailers diffusés rassurent en tout cas déjà sur le visuel à attendre : le style est vraiment très propre, très coréen, travaillé sur les jeux de lumière.

Dernier détail amusant : une partie du staff du drama a resigné pour cette série animée. Le réalisateur Yoon SUK-HO reste aux commandes et surtout l’essentiel des acteurs, notamment Yong Joon BAE, l’acteur masculin principal, vont doubler, en coréen bien sûr, leurs personnages. Reste à voir si, au Japon, la série sera de nouveau doublée ou sous-titrée.

Les animes suivants n’ont pu être traités (les liens mènent aux fiches AK correspondantes) : 11eyes – Tsumi to Batsu to Aganai no Shoujo, A Certain Scientific Railgun, Asura Cryin’ 2, Battle Spirits : Shōnen Gekiha Dan, Cheburashka Arere?, Kaidan Restaurant, Kämpfer, Kiddy Girl-and, Gokyoudai Monogatari, Lost Property of Heaven, Miracle Train ~Ōedo-sen e Yōkoso~, Nyan Koi!, Queen’s Blade – Gyokuza no Tsugumono, Sasameki Koto, Shugo Chara! Party!, Tamagotchi! (TV 2009), Trapeze, Usaru-san, Yumeiro Pâtissière.

Ont participé à la rédaction de ce dossier: Afloplouf, El Nounourso et Emilie.