Les animes du printemps 2012
Après un hiver assez pauvre en qualité qui a poussé notre procrastination jusqu’à faire l’impasse, voilà déjà le printemps, saison traditionnellement assez riche, qui nous gâte avec une floppée de séries dont beaucoup s’annoncent comme de véritables petites bombes. Avant l’été et la farniente sur la plage, profitons de la bruine d’un mois d’avril souvent ingrat pour préserver notre teint devant l’écran. Le staff d’AK vous a préparé une petite sélection, comme toujours subjective, des titres à suivre.
Zetman – Juvenile Z
Si Masakazu KATSURA est surtout connu pour ses histoires sur les amours lycéennes – et ses dessins qui ont de quoi émoustiller les adolescents et leurs hormones – il s’est aussi longuement distingué avec des mangas bien plus portés sur l’action. Après s’être fait la main sur DNA², son oeuvre principale est Zetman, toujours en cours de parution au Japon. Devant le succès de ce manga, il n’est dès lors pas étonnant de voir TMS vouloir l’adapter sur petit écran. S’il faut craindre une histoire quelque peu tronquée dès lors que le matériau d’origine n’a toujours pas vu de conclusion, le trailer est suffisamment alléchant pour se tourner vers cette série d’animation.
Mais je saute les étapes, il faut peut être commencer par parler de quoi il retourne. Jin, un jeune garçon élevé seul par son grand-père, voit sa vie basculer quand il se retrouve sous les feux croisés d’une entreprise mystérieuse, Amagi Corporation, et des marginaux violents dotés de pouvoirs paranormaux, les Players. Alors que l’animation japonaise lorgne ces derniers temps sur les super-héros nés dans les comics américains, Zetman en est donc une tentative avant la lettre. Quoi de mieux pour surfer sur cette bonne vague ?
Fan de la première heure de Katsura – pour la petite histoire I »s est le premier manga que j’ai lu avant même de connaître ce mot – je ne me suis jamais tourné vers Zetman que je me suis gardé sous le coude pour les vieux jours. Cependant, quand je vois l’énergie dégagée par la bande annonce – vous avez vu, je vous avais dit qu’on y reviendrait – et la musique qui l’accompagne, j’ai bien envie de me laisser tenter par cette friandise. C’est d’autant plus tentant qu’on y retrouvera le réalisateur et le directeur artistique de Saint Seiya The Lost Canvas : Osamu NABESHIMA et Shunichiro YOSHIHARA. Quand de plus l’écriture du scénario est confiée à Atsuhiro TOMIOKA (Samurai 7, Inazuma Eleven), on peut attendre un peu plus confiant cette adaptation.
Medaka Box – Après le collège, voilà le lycée Fou Fou Fou
Je suis désolé mais il n’existe aucune relation entre les deux séries sauf peut-être sur le côté déjanté. Medaka Box, c’est un peu une série que tout le monde pensait morte et enterrée après une vingtaine de chapitres. Et pourtant, au final, presque trois ans de parution et une version animée qui sort pour ce printemps 2012. Autant dire que les détracteurs se sont lourdement trompés à son sujet. Pourtant, sur le papier, le scénario de Medaka Box n’a rien d’exceptionnel mais il faut se méfier. Pourquoi ? Car derrière celui-ci se trouve NisiOisin et si je vous dis Bakemonogatari, Katanagatari ou Nisemonogatari, cela doit sonner dans votre tête.
Medaka Kurokami est la lycéenne parfaite. Ce n’est pas peu dire : belle, intelligente, forte, le Kami (« Dieu ») de son nom n’est pas là pour la prétention. Elle est devenue présidente du conseil des élèves avec un taux exceptionnel de 98% des voix ! Autant dire que pour Medaka, tout lui réussi. Et c’est grâce à cette réussite et à l’intégrité de la lycéenne qu’elle décida alors de créer la « Medaka Box ». Une boîte dans laquelle les lycéens pourront laisser un message où ils décriront leurs problèmes. Medaka se chargera alors de les résoudre.
Et quel studio est meilleur que tous les autres lorsqu’il s’agit d’exprimer l’exagération en terme de puissance d’un personnage ? GAINAX tout simplement ! Ainsi, au chara-design, nous avons Ikuo KUWANA plus connu dans son rôle en tant qu’animateur, c’est donc une première pour lui si on retire l’OAV de Street Fighters Alpha : Generation. Pour la musique, Tatsuya KATOU s’en chargera. Ayant touché un peu aux animés d’action comme Needless ou Mirai Nikki, il fut aussi derrière les musiques de Seikon no Qwaser ou Kämpfer. Il devrait donc trouver ses marques avec Medaka Box. Enfin pour diriger ce beau monde, Shouji SAEKI sera présent. S’étant déjà occupé d’animés un peu ecchi comme Mahoromatic ou avec un zeste d’aventure comme This Ugly Yet Beautiful World, s’occuper de Medaka Box ne devrait pas être bien difficile.
Medaka Box, c’est juste un pur concentré de folie. Des ennemis toujours plus forts, aux pouvoirs les plus improbables, ce n’était pas ce à quoi on s’attendait en lisant les premiers chapitres et pourtant, c’est le cas. Ce qui m’intéresse le plus dans l’adaptation de Medaka Box, c’est savoir si NisiOisin tiendra parole. Le manga brisant souvent le quatrième mur, il fut déclaré par l’un des personnages issu du manga que celui-ci se terminerait AVANT que l’animé ne commence. Ainsi, à l’heure où j’écris cet article, il ne resterait donc plus que deux chapitres. Pari tenu pour une adaptation complète du manga ? A suivre !
Jormungand – L’homme est un serpent pour l’homme
Ce n’est un secret pour personne : l’Afrique est un continent ravagé par la guerre. Jonah est un de ses rares enfants qui ont su survivre mais qui a eu un fusil entre les mains avant de savoir écrire. Doté d’un féroce instinct de survie, il s’engage comme mercenaire pour un marchand d’armes malgré sa répulsion pour ses personnages peu scrupuleux. Décidé à s’en sortir, il voit là son ticket de sortie même s’il sait que c’est une route pavée de cadavres qu’il s’apprête à emprunter. Sur ce sujet assez casse-gueule, le studio White Fox n’a pas voulu prendre de risque. L’adaptation du manga Keitarō TAKAHASHI sera écrite par l’expérimenté Yousuke KURODA. Ce dernier est connu pour avoir opéré sur Honey & Clover et Ookiku Furikabutte ou encore, pour rester dans le ton, sur Trigun, Gundam 00 et Requiem for the Phantom.
Il travaille pour l’occasion avec une grande partie de l’équipe qui a déjà fait ses gammes ensemble sur Katanagatari : le réalisateur Keitaro MOTONAGA (School’s Days), le directeur de la photo Kazumasa SOMEYA (Bleach), le chara-designer Kazuhisa NAKAMURA et le compositeur Taku IWASAKI qui s’est fait particulièrement remarquer sur Gurren Lagann et Soul Eater. Le tableau est complet avec Yoshito TAKAMINE qui sera chargé de la direction artistique et Hiroshi SOUMA (Steins;Gate) qui s’occupera quant à lui des CGI 3D.
Pétard mouillé ou plongé dans les entrailles de cette guerre qu’on évite soigneusement de nous montrer au média, Jormungand est un projet dont j’attends beaucoup mais dont je crains également beaucoup le rendu final. Tout tiendra forcément dans les détails, le passif de Keitarō TAKAHASHI plaide largement en faveur d’une attente optimiste mais faute de connaître le matériel original ou l’orientation choisie par le studio, je reste sur la réserve. S’il faut saluer la prise de risque d’aborder un sujet aussi délicat, on peut tout autant craindre un racolage de mauvais aloi. Jugement cet automne puisque la deuxième saison est déjà annoncée pour la fin de l’année.
Jormungand sera diffusé légalement et gratuitement en simulcast par Dybex sur leur chaîne Dailymotion.
Nazo no Kanojo X – Le pouvoir de la salive
On conte ici la relation fantasque que partagent Tsubaki et Urabe Mikoto. Le premier est un lycéen banal et la seconde une étudiante nouvellement transférée à caractère associable. Aussi étrange que ça puisse paraitre, la rencontre entre ses deux personnages a pris naissance lorsqu’Akira goute la salive de Mikoto et en devient dépendant…
Publie depuis 2006 dans le magazine Afternoon, le manga de Riichi UESHIBA (connu pour la série Yume Tsukai) compte actuellement sept volumes au Japon. Et pour être honnête, je suis surpris que cette adaptation ait vu le jour, non pas parce qu’elle manque d’intérêt – loin de là – mais plutôt parce que je me demande comment feront les scénaristes pour nous pondre une histoire charmante sur un support inachevé. Pour se faire, son élaboration a été confiée au studio Hoods Entertainment avec Ayumu WATANABE à la réalisation. Ce dernier exerçant parallèlement la fonction identique sur Uchū Kyōdai, diffuse aussi pour ce cour. Assistes par Kenichi KONISHI (Bokurano, Tokyo Godfathers) au chara-design et une direction artistique construite par Ikeda SHIGEMI, l’écriture du script quant a elle se retrouve entre les mains de Akao DEKAO (Arakawa Under The Bridge, Natsu no Arashi), une familière de cet exercice.
Si la comédie romantique est un courant habituel dans la Japanime, donc peu innovant, il n’en demeure pas moins qu’il nous révèle parfois quelques bonnes surprises. Des productions pour lesquelles nous n’attendions pas grand chose mais qui au final nous allèchent. Je serai donc tenté de donner du crédit a cet anime, principalement pour la bizarreté de son pitch (racoleur ?) abordant la libido adolescente. Alors : ovni ou pétard mouillé ?
Sankarea – Jamais aimer une morte ne fut aussi bon
Non, ce n’est pas une annonce pour les adeptes de la nécrophilie, loin de là. Derrière Sankarea, c’est Mitsuru HATTORI. Connu dans nos contrées pour Umisho qui eut le droit à son adaptation animée en 2007, il faudra donc attendre 2012 pour revoir une oeuvre de cet auteur sur petit écran. Ainsi, avec son style assez simpliste mais pourtant loin d’être dénué de charme, Sankarea devrait ravir encore plus de spectateurs que son prédécesseur.
L’histoire pourtant peut paraître assez incongrue. Furuya, un adolescent de 15 ans est fan des zombies, que cela soit dans les livres, les films, les jeux vidéo, bref tout ce qui se rapporte à eux. Mais voilà, ce n’est pas qu’un loisir mais une véritable obsession. Ainsi quand son chat meurt d’un accident, il décidera alors de tout faire pour le ramener à la vie. Remarqué pendant ses actes par Rea qui est l’idole de son lycée et qui mène une vie parfaite, il apprendra bien rapidement que tout n’est pas aussi beau qu’il le croit. Et que Rea est prête à tout pour obtenir la liberté dans sa vie… ou celle d’après.
Derrière cet animé se trouve le Studio DEEN. Bien que connu depuis longtemps, il fut dernièrement le studio qui produisit Nurarihyon no Mago saison 2 ou Kore Wa Zombie Desu Ka? (dont la saison 2 commence aussi ce printemps). Aux commandes de la direction? Un inconnu au bataillon : Mamoru HATAKEYAMA. Sankarea est ainsi le premier animé qu’il dirige. Mais l’équipe qui l’accompagne a fait déjà ses preuves. Du côté de la musique, Yukari HASHIMOTO, a travaillé sur la composition musicale de Mawaru Penguindrum. Il y a pire comme CV non ? Et au chara-design ? Kyuuta SAKAI qui a fait la série Stein;Gate et Pita-Ten. Autant déclarer que ce n’est pas n’importe qui qui accompagne le réalisateur.
Je n’en attends pas tellement de Sankarea. Attention, à ne pas croire que Sankarea sera pour moi un échec, loin de là. Je ne m’attends pas à des effets spéciaux toutes les secondes mais je pense que le studio DEEN sera capable de retranscrire les émotions de ce manga ainsi que les scènes-clés qui les accompagnent. Je ne demande rien de plus pour Sankarea : une adaptation fidèle qui ne nécessite pas de gros moyens car la série n’en a pas besoin.
Lupin III: Mine Fujiko to Iu Onna – Les légendes ne meurent jamais
On se demandait bien ce que faisait Sayo YAMAMOTO depuis qu’elle avait dirigé Michiko e Hatchin. Sans compter qu’il est peu fréquent de voir des femmes à la réalisation, elle avait injustement souffert d’être la première à prendre la relève de Shinichiro WATANABE chez Manglobe, non sans talent. Loin de déprimer, elle fourbissait ses armes sur sa nouvelle série: Mine Fujiko to Iu Onna, un nouveau spin-off de Lupin III.
J’éviterais de me ridiculiser en parlant de choses que je ne connais pas ; je me contenterai donc de citer Wikipedia. Lupin III, ou Edgar de la Cambriole en français, est un manga écrit par Kazuhiko KATŌ sous le nom de plume de Monkey Punch à partir de la fin des années 60. Il raconte les aventures du petit-fils du voleur Arsène Lupin, le célèbre personnage de Maurice LEBLANC. Jouissant d’une bonne réception, le manga a connu de nombreuses adaptations qui se sont vues succédées des animateurs pour le moins réputés comme Sōji YOSHIKAWA et Hayao MIYAZAKI.
C’est donc à un véritable patrimoine que s’attaquent Sayo YAMAMOTO et TMS Entertainment à l’occasion des 40 ans de la première série de la licence. Elle est néanmoins bien entourée puisqu’elle retrouve à la direction artistique Seiki TAMURA qui avait travaillé avec elle sur Michiko e Hatchin. A la baguette de la bande originale, Shinichiro WATANABE et Naruyoshi KIKUCHI (Trigun) devraient faire un duo de choc. On retrouve au chara-design et à la direction artistique nul autre que le réalisateur de Redline, Takeshi KOIKE. Choix plus atypique, c’est la scénariste Mari OKADA (Book of Bantorra, true tears) qui s’occupera de l’histoire mais que les râleurs se rassurent car des guest stars semblent s’annoncer avec par exemple le crédit de Dai SATO (GitS:SAC, Ergo Proxy) pour le script. Troll à part, on notera aussi la participation de trois animateurs français : Christophe Ferreira, Cedric Hérole et Eddie Mehong.
L’histoire sera cette fois centrée sur la rencontre entre la voleuse voluptueuse Fujiko Mine et Lupin III alors que ce dernier infiltre un groupe religieux pour s’emparer de leurs biens. Synopsis simple de toutes les promesses, Sayo YAMAMOTO sera attendue au tournant par les vieux de la veille. Les jeunes comme moi lui feront confiance grâce à ses expériences passées.
Ozuma – La retraite, c’est pour les glandus
Quand sur une idée originale de Leiji MATSUMOTO (Captain Harlock, Galaxy Express 999), Ryousuke TAKAHASHI (VOTOMS) se remet à la planche à dessins pour réaliser une mini-série, on fait plus que tendre à l’oreille à la folle rumeur. Comme pour conjurer le sort avec les décès de Osamu DEZAKI ou encore Shingo ARAKI, ces dinosaures de l’animation se risquent encore à sortir de leur retraite pourtant méritée pour vivre encore un peu leur passion et nous l’offrir. Six épisodes sont seulement annoncés. Suffisant pour réussi à nous embarquer dans un nouveau voyage ? Le synopsis a en tout cas de quoi nous intéresser.
La Terre, dans le futur. Les radiations du soleil détruisent la biosphère, à commencer par l’être humain. L’État dirige le monde avec l’aide d’une armée eugénique de clones : les IC, Ideal Children. Un marchant des sables, Sam Coin, sauve une jeune femme, Maya, des mains des IC mais leurs vaisseaux les cernent bientôt.
Un postulat assez classique mais qui échappe à la série B pour piocher dans le meilleur de la SF. En absence de trailer, il est certain que seule l’argumentation ad hominem joue ici en la faveur de Ozuma mais il y a plus que de beaux linges. Si la série est l’occasion de voir se lancer le réalisateur Takahiro IKEZOE, le scénario sera écrit pas un habitué des adaptations du Weekly Shonen Jump (Naruto, One Piece) avec Junki TAKEGAMI. Complétez le tableau avec le mecha designer Hideyuki MATSUMOTO (Terra e) et le compositeur Kousuke YAMASHITA (Chihayafuru) et vous obtenez une équipe assez hétérogène. Est-ce que la sauce prendra, surtout pour produire une série qui s’annonce particulièrement dense ? Ça s’annonce compliqué mais le passif de Ryousuke TAKAHASHI sur Flag plaide en leur faveur. Ce n’est pas un assemblage de bizuts qui se réunit même si l’expérience ne fait pas tout. Néanmoins, ces monstres sacrés imposent de rester exigeant comme si c’était là leur premier travail.
Eureka Seven Astral Ocean – May the Surf be with you
Eureka Seven, série produite par Bones en 2005 et écrite par le célèbre scénariste Dai SATO, n’a certainement pas eu le succès qu’elle méritait. La faute peut-être à un pitch départ pour le moins inhabituel avec des robots surfeurs dans les airs et une histoire qui trainait parfois en longueur. Cependant, la série était un véritable diamant dans le charbon et offrait au spectateur un univers riche. Certainement l’une des meilleures séries de mécha de ces dix dernières années. C’est donc avec une joie non dissimulée que j’ai accueilli l’annonce d’un spin-off.
Le scénario de Astral Ocean est pour l’instant assez mystérieux. L’histoire se passe sur Terre dans le futur (on y voit des voitures volantes) probablement bien après les aventures de Renton et Eureka. Elle tournera autour de Ao, 13 ans, qui a perdu sa mère il y a 10 ans et dont le père a disparu (ça ne vous rappelle rien ?) et Naru, 10 ans. On y parle aussi de Scub Coral, de TraPar et de Nirvash, des méchas de 10 mètres de haut pour les deux du fond. Je reste inquiet de ne voir aucun scénariste officiellement annoncé mais l’univers est tellement riche qu’avec une telle base, on ne voit pas comment ils pourraient échouer. Ok, ce défi est souvent relevé avec succès mais laissez-moi mes espoirs.
Le reste du staff est déjà bien plus emballant. On y retrouve une partie de l’équipe de Eureka Seven, à commencer par le réalisateur Tomoki KYODA. Il retrouve pour l’occasion le directeur de la photo Shunya KIMURA et le directeur artistique Kazuo NAGAI qui s’est depuis fait la main sur The Sky Crawlers. Pas moins de trois mecha-designeurs sont crédités : Kanetake EBIKAWA (Full Metal Panic! et The Second Raid, Gundam 00), Takayuki YANASE (Zegapain, Gundam 00) et Kimitoshi YAMANE (Escaflowne, Gundam Seed, Xam’d). Rajoutez à cette bonne soupe une pincée de Koji NAKAMURA qui sera compositeur pour l’occasion. Est-ce qu’on aura justement de la soupe ou bien un plat peu plus consistant, sans parler d’un dessert ? Je me garderai bien de jouer les Madames Irma mais on peut moins pronostiquer que la série méritera qu’on lui laisse la chance. Et au pire, ce sera toujours l’occasion de revoir la série de 2005 pour se remettre dans le bain et rien que pour ça, Astral Ocean sera réussi à l’instar de Last Exile: The Silver Wing.
Uchū Kyōdai – N’oubliez jamais l’enfant qui est en vous
Mutta est un employé anonyme d’une boîte quelconque. Il a oublié son rêve de gosse de devenir un astronaute, un rêve qui est vécu pleinement par son frère cadet, Hibito, qui s’apprête même à poser le pied sur la Lune. Mais cette vie monotone change du jour au lendemain quand Mutta se fait renvoyer après une violente dispute avec son patron. Pire encore, le mot est passé et il ne semble pas pouvoir retrouver un travail dans sa branche. Peut-être faut-il y voir un signe et vivre lui aussi son rêve de devenir un astronaute.
Le manga de Chūya KOYAMA a été récompensé des prix Kodansha, son éditeur, et Shogakuan. Il n’est donc pas si étonnant de voir débarquer ce printemps une adaptation, confiée à A-1 Pictures pour l’occasion. Alors que l’adaptation du scénario devrait revenir à Makoto UEZU (School Days, Kamisama Dolls), la réalisation sera signée Ayumu WATANABE, qui a occupé le poste sur le film d’animation Doraemon: Nobita no Kyoryu, en 2006. Le chara-design est entre les mains de Koji YABUNO (Kishin Taisen Gigantic Formula) tandis que la bande-son sera composée par Toshiyuki WATANABE. Deux noms ronflants viennent se rajouter à cette liste : le mécha-designer Koji WATANABE qui a fait ses armes sur Blue Gender et l’étrange Noein, et le directeur artistique Hiroshi KATO qui est connu pour sa participation à Evangelion.
Si la SF est un thème cher à l’animation japonaise, peu de séries s’intéressent à l’avenir à très court terme ni ne choisissent une approche très réaliste. Cela fait bien sûr moins travailler l’imaginaire sur le papier mais quand on se souvient de la leçon magistrale de Planetes, on se rappelle que ledit papier ne vaut parfois pas plus qu’un billet de Monoply. Il est certainement prématuré de tirer des plans sur la comète ; le manga étant inachevé, on peut même craindre une fin précipitée pour la série. Il n’empêche qu’on se prend à y croire.
Kuroko no Basuke – Galactic bomber!
Après un Guilty Crown qui n’aura eu de cesse de nous décevoir de semaine en semaine, Production I.G décide de revenir les pieds sur terre avec l’adaptation d’un manga sur le basket de Tadatoshi FUJIMAKI : Kuroko no Basuke. Le collège Teikou possède une génération miraculeuse, une équipe de basketteurs qui écrase la compétition. Les cinq joueurs de l’équipe-type rejoignent chacun un lycée différent. Il y avait un sixième joueur dans cette équipe : Tetsuya Kuroko. Ce dernier fait la rencontre de Kagami, un joueur talentueux qui a passé son collège au pays de la NBA, les USA.
Le manga a des échos plutôt positifs, il n’est donc pas étonnant de voir arriver une adaptation. Elle sera réalisée par Shunsuke TADA qui ne découvre pas les séries sportives : il a fait ses gammes en dirigeant des épisodes et films sur Prince of Tennis. Lui et le directeur artistique Shinya MITA seront assistés par des caïds du milieu : le scénariste des adaptations Baccano! et Durarara!!, Noboru TAKAGI, le directeur de la photographie Eiji ARAI et le chara-designer Yoko KIKUCHI (Noir, Requiem for the Phantom). Une équipe assez complémentaire dont on peut attendre un travail de bonne tenue.
Les séries sportives sont une source de revenus facile pour les studios aussi le genre a souvent eu un traitement au rabais. Cependant, ils ont depuis compris que les spectateurs en attendaient bien mieux et de Ookiku Furikabutte à Giant Killing, on ne peut plus parler de divertissements secondaires. Le prestige que conserve Production I.G. laisse à penser que Kuroko no Basuke s’inscrira dans cette même lignée mais on attendra de pouvoir juger sur pièce. Le trailer ne montre pas grand-chose à part présenter classiquement l’équipe Crayola des beaux gosses. Je ne peux m’empêcher d’avoir un bon pressentiment, je crains seulement un final un peu abrupt.
Sakamichi no Apollon – Boy’s band
Après s’être perdue dans l’enfer des séries mainstream pour ados avec Guilty Crown et Black Rock Shooter, la case noitaminA revient aux fondamentaux avec deux animes aux cibles clairement plus matures et féminines.
Le premier est Sakamichi no Apollon, adaptation du manga récompensé de Yuki KODAMA. Se déroulant dans les années 1960, il raconte comment Kaoru Nishima, jeune garçon surdoué mais associable, va à l’occasion d’un transfert, rencontrer le délinquant juvénile Sentarô Kawabuchi. Bien que très différents, les deux jeunes hommes vont se lier autour d’une nouvelle passion : le jazz.
Un josei avec des garçons qui font de la musique ? Voilà typiquement le genre de sujet qui ne m’intéresse absolument pas d’ordinaire. Pourtant, le staff présenté a de quoi appâter n’importe quel amateur de japanime, à commencer par le réalisateur Shinichiro WATANABE. Beaucoup se demandaient ce qu’était devenu le réalisateur de Cowboy Bebop et de Samurai Champloo après avoir réalisé deux des meilleures séries animées de tous les temps ; et c’est d’autant plus surprenant de le voir là alors qu’il s’agit de sa première adaptation.
La musique étant le thème central du manga, il fallait assurer une bande-son de qualité pour l’anime. On ne se fait pas trop de souci lorsque l’on voit le nom de Yōko KANNO au générique ; elle qui a déjà travaillé avec WATANABE sur Cowboy Bebop, et qui a écrit les musiques de nombreuses séries telles que GitS: SAC ou encore Vision of Escaflowne. En parlant de Escaflowne, il faut savoir que le chara-design sera de la main de Nobuteru YUKI, connu entre autres pour son travail sur la série précitée mais que l’on reverra également bientôt pour la réadaptation de Space Battleship Yamato 2199.
Sakamichi no Apollon aligne un staff cohérent pour un anime aux prétentions modestes mais qui pourrait définitivement être la bonne surprise du printemps. Malheureusement, on en est tous conscients, voire une équipe aussi prestigieuse risque de créer une attente disproportionnée qui pourrait desservir l’anime. Gardons donc la tête froide et laissons-nous bercer par le tempo.
Sakamichi no Apollon sera diffusé légalement et gratuitement en simulcast par Dybex sur leur chaîne Dailymotion.
Tsuritama – Alors, ça mord ?
L’autre noitaminA s’appelle Tsuritama, et signe le retour, exactement un an plus tard, de Kenji NAKAMURA. Le réalisateur de Trapeze et Mononoke s’était cassé les dents sur C-The Money of Soul, anime au potentiel énorme mais qui a été saboté par des erreurs de production.
Tsuritama semble avoir des intentions bien plus modestes que son prédécesseur. Il s’agit d’une série « tranche de vie » se déroulant sur une petite île de l’archipel nippon. Sanada Yuki, le lycéen que nous suivons, a du mal à communiquer et n’a de fait aucun ami. Jusqu’au jour où il rencontre Haru, jeune garçon qui se présente lui-même comme un extra-terrestre venu sur Terre pour… pêcher. D’autres personnages loufoques se joindront à eux, comme Natsuki le camarade de classe de Sanada, ou encore un indien nommé Akira. Entre partie de pêche et sauvetage du monde, cet anime semble s’orienter naturellement vers la comédie.
Pas grand-chose à dire de plus sur cette série, le teaser n’en dévoilant que très peu sur l’histoire, si tant est qu’il y en ait une. En effet, après un C-The Money of Soul qui proposait un univers grandiose mais qui ne tenait pas dans ses onze épisodes, Tsuritama semble prendre le parti de la simplicité, avec un pitch convenu mais qui pourra se permettre d’aller là où le réalisateur l’aura souhaité. Sentiment d’autant plus fort qu’il s’agit d’une série originale du studio A1-Pictures, qui nous avait gratifiés l’an dernier d’un Ano Hana très correctement exécuté.
Le style moderne de Kenji NAKAMURA et le chara-design sympathique de Atsuya UKI (Cencoroll) auront au moins le mérite de nous enchanter les yeux. Espérons que ce ne soit pas la seule promesse de Tsuritama.
Tsuritama sera diffusé légalement et gratuitement pendant 30 jours en simulcast par Wakanim sur leur site.
Momo e no Tegami – Correspondance d’outre-tombe
Beaucoup se demandaient ce que devenait Hiroyuki OKIURA, moi le premier. Après avoir réalisé avec brio Jin-Roh, la Brigade des Loups, sur une idée originale de Mamoru Oshii, on pouvait s’attendre à voir ce jeune animateur capitaliser sur ce succès et le voir rapidement sur le devant de la scène. Et puis douze ans de silence radar. Mais alors que certains réalisateurs se dispersent dans tous les sens et étiolent leur talent (suivez mon regard…) dans la précipitation, le monsieur attendait son heure. C’est un projet de sept ans – dont on attend forcément qu’il accouche d’un chef d’œuvre – qui nous est offert avec Momo e no Tegami.
« Chère Momo », ce sont les seuls mots sur la lettre écrite par son père décédé à une jeune fille de onze ans. Momo et sa maman déménagent vers une petite île. En fouillant dans le grenier de leur nouvelle maison, la jeune fille trouve un vieux livre et depuis, elle peut voir et entendre des personnages pour le moins étranges.
Ce projet original de Hiroyuki OKIURA qui, outre la réalisation, en est également l’auteur de l’histoire et des storyboards. Il sera chapeauté par Production I.G et financé par la maison d’édition Kadokawa. Le bonhomme a surtout su s’entourer d’une équipe qui envoie du bois avec le directeur artistique de Chihiro, Hiroshi OHNO, le directeur de la photographie Koji TANAKA (Ghost in the Shell: Stand Alone Complex) et le directeur du son Kazuhiro WAKABAYASHI : GITS:SAC, Seirei no Moribito, Princesse Monoke, etc. La liste est trop longue pour être citée. Et ce n’est pas fini car l’animation va également avoir droit à une équipe cinq étoiles. Dirigée Masashi ANDO, collaborateur de longue date de feu Satoshi KON sur Tokyo Godfathers, Paranoia Agent et Parika, l’équipe réunie a de quoi mettre des étoiles pleins les yeux : Hiroyuki AOYAMA (Summer Wars, Piano Forest, Summer Wars), Kazuchika KISE (Patlabor 2, XXX Holic), Takeshi HONDA (Dennou Coil), Tetsuya NISHIO (Sky Crawlers).
Vous aussi vous avez la bave qui dégouline de vos babines ? Mettez une bassine quand même, film oblige on ne pourra le voir que dans six mois au moins, voire un an, sur le vieux continent mais c’est de loin le projet le plus enthousiasmant de ce printemps.
Saint Seiya Omega – Ce n’est que le début
Saint Seiya alias Les Chevaliers du Zodiaque : pour un fan d’animés, ce nom ne peut lui être inconnu. Berçant les jeunes des années 90 dans le Club Dorothée pour nous les Français, la franchise a décidé de faire un retour sur le petit écran. Pourquoi je dis « un retour » pour Saint Seiya Omega alors qu’il y a eu Lost Canvas ces dernières années ? Car alors que le second est un spin-off se basant sur la précédente guerre sainte, ici, il s’agit bel et bien d’une suite du manga de KURUMADA.
Le héros de Saint Seiya Omega, Kôga, n’est nul autre que le chevalier de bronze de Pégase. Alors qu’il était destiné à mourir étant bébé, Kôga fut sauvé par le chevalier d’or du Sagittaire : Seiya. C’est à ce moment précis qu’une ombre menaçante s’est présentée, portant le nom de Mars. Il fut par nul autre que Saori Kido, la déesse Athéna elle-même. Treize ans plus tard, la déesse Athéna sera capturée par Mars alors que Kôga fera tout pour la délivrer, accompagné par des alliés qu’il apprendra à connaître au fil de ses aventures.
Et autant dire que la Toei n’a pas pris n’importe qui pour s’occuper de ce qui pourrait être une future série phare des années 2010. Au chara-design ? Yoshihiko UMAKOSHI lui-même. Au style bien « Kurumadien » comme il fut possible de le voir avec Casshern Sins ou Heartcatch Precure, il sera dirigé par Morio HATANO, lui-même ayant supervisé quelques épisodes d’Heartcatch Precure et Suite Precure. Si cela ne suffit pas à convaincre, alors faut-il rajouter que la musique est composée par Toshihiko SAHASHI, l’homme derrière Gundam Seed. Et la direction artistique fut confiée à Kentaro AKIYAMA, connu récemment pour Mawaru Penguindrum. Et comme il est toujours bon de signaler cette petite anecdote, il faut savoir que Sagittarius Seiya, notre héros devenu chevalier d’or sera doublé par Tohru FURUYA, celui qui, 25 ans plus tôt, faisait déjà la voix de Seiya.
Dire que Saint Seiya Omega est l’animé que j’attends le plus cette saison est un euphémisme. Saint Seiya est l’un des premiers animés que j’ai regardé durant mon enfance. C’est aussi l’un des animés avec l’une des plus belles OST que j’ai pu entendre de toute mon existence. Bell of Angelus Prayer, Three Aria, Under the Wood of the World Tree, les notes au piano, au violon ou alors les choeurs, tout ça a fait la beauté de l’animé Saint Seiya qui a sublimé le manga dont il était issu. J’espère ainsi que l’on gardera les mêmes sonorités durant Saint Seiya Omega et bien que je sois confiant, je ne voudrai pas être déçu, chose qui sera normalement très difficile puisque je suis le genre de fan hardcore en ce qui concerne cet univers.
Ont participé à la rédaction de cet article : Afloplouf, Allbrice, Deluxe Fan et ShiroiRyu Sei Ken
16 commentaires
Devinez qui a écrit quoi !\o/
Y en a un troisième que j'ai fait !
En tout cas cette saison s'annonce pas mal du tout à mes yeux
PS: Salut les gars! Je suis toujours en vie =p
Sans déc, je sens de gros succès potentiel dans toussa. Et il y'en aura, je prend les paris ! Puis c'est bien d'avoir mis un anime sportif dans cette sélection.
A part ça, moi il y'a Ozuma qui me titille, l'article est bon et je me demande ce que ça va donner... Même si il ne sera génial, imaginons, je souhaite qu'il soit tout de même réussi.
On verra... Le printemps a déjà commencé camarades chevaliers. Xd
Ps: Coucou @Jadraja ! Ravis de te savoir en forme et de te relire on AK^^.
Kimi to Boku 2 commence d'une très bonne manière si on a aimé la saison 1. Hiiro no Kakera n'a pas encore dévoilé ses atouts mais il est clair qu'il ne vaut que pour le physique de ses personnages.
Zetman c'est Aflo qu'il l'a écrit, il a commencé avec I's et il a bien fait :) (du bon Katsura, mangez-en !)
Par contre Shiroi je ne vois pas le troisième ^^
Mr Watanabe avec son Sakamichi no Apollon entre joliment en piste, Lupin est GRAND pour le moment d'après la rumeur AK'ienne, St Seiya Omega est là toujours en place et je fais de Jormungand mon nouveau chouchou et potentiel outsider bien qu'on n'en sache peu encore sur ses réelles qualités... Il y'a Uchu Kyodai qui me semble tentant et bien d'autres... Le printemps est là et bien bourgeonnant malgré ce pollens de type Ozuma qui ma bien fait éternuer.
^^