Perpétuellement à la bourre, j’ai commencé et terminé cette série bien après tout le monde... mais pas ce mois-ci car sa critique me donne du fils à retordre et je ne sais toujours pas si je vais réussir à la finaliser un jour.
Á l’époque, soit en avril 2018 lorsque je l’ai vue, je me souvenais de sa popularité mais ne l’ai mesurée qu’en remarquant sa vingt-cinquième place sur un site de référence dédiée à l’animation japonaise, et cela en cours de visionnage. Plutôt impressionnant et rare pour moi qui ai vu un paquet d’animes et qui ne tombe forcément pas toutes les semaines sur des animes aussi haut dans les tops, en l’occurrence celui de la popularité.
Mes premiers pas avec Akame ga Kill furent laborieux et la vision d’une panoplie de personnages stéréotypés qui s’entretuent me fit craindre une mauvaise surprise. Les minutes s’écoulant, les épisodes défilent et je commence à m’habituer au style tout en étant convaincu par le développement de l’intrigue. Finalement, je suis complètement happé par le rythme et je suis immergé dans l’histoire jusqu’à la tête. Pour une œuvre qui me caressait à rebrousse-poil, la performance est déjà ébouriffante.
Ceci confirme une énième fois qu’apprivoiser ce que l’on regarde est essentiel et paie à terme ! Il est vrai, ce n’est pas toujours le cas. Parfois on échoue et nous déversons notre mécontentement sur la qualité de ce que l’on vient de voir. Cependant, les réussites élargissent la palette de goûts et de couleurs facilitant ainsi toujours plus nos futurs défis qui, du coup, nous malmènent beaucoup moins après chaque victoire !
Alors, les mauvais animes continueront à croiser notre chemin, mettant à rude épreuve notre détermination de complétionniste, mais ce n’est qu’une question d’abnégation et la mienne n’a évidemment pas de failles.
Cela étant-dit, parlons d’Akame ga Kill plus en détails, je suppose que vous êtes là pour ça.
Akame ga Kill est une série d’animation adaptée d’un manga qui n’était pas terminé mais qui proposera une fin alternative pour conclure l’histoire.
Á sa réalisation nous avons le studio White Fox (Steins;Gate, Katanagatari, Jormungand, Re:Zero). Taku Iwasaki, une star dans le milieu, que l’on retrouve aussi dans le staff de Katanagatari et de Jormungand, est crédité à la musique. Aujourd’hui, tout le monde sait depuis longtemps que l’OST d’Akame ga Kill est une tuerie.
L’histoire débute avec Tatsumi, un jeune gars qui ne paie pas de mine, arrivant à la capitale pour aider son village. Bon, je ne sais plus comment il comptait gagner de la thune, mais très vite il se retrouve dans des emmerdes et devient un assassin en rejoignant les Night Raid. Ces derniers soutiennent le peuple et appartiennent à la rébellion qui souhaite tuer le Premier Ministre qui trompe l’Empereur avec ses mauvais conseils.
Les affrontements seront sanglants et fatals, attendez-vous à des morts du côté des deux camps. Au cœur des combats : des armes surpuissantes créées il y a longtemps par un précédant empereur. Elles octroient toutes des pouvoirs divers et variées à leurs utilisateurs ; cela va de l’épée qui t’égratigne et tu meurs empoisonné dans la minute, à la trousse de maquillage qui te donne l’apparence souhaitée, jusqu’au pouvoir magique tel que la glace. Les applications possibles sont nombreuses et les bottes secrètes présentes.
Seulement, les armes impériales ne fleurissent par sur les arbres et ils n’en existent que 48, dont certaines sont perdues ou détruites. Á moins que ce soit un génie qui croise la route de figurants, le soldat vétéran démuni de ces légendaires instruments de guerre se fera lobotomiser.
Tatsumi, le héros qui vient de son village paumé, sait se battre mais n’en possède pas une. Pour lui, ce sera la galère mais les membres du Night Raid qu’il rejoint, eux, ne sont pas là pour enfiler des perles mais des cadavres. Du coup, ils ont tous leur joujou et rencontreront parfois des adversaires qui sauront leur causer à coup d’armes impériales. Tatsumi se débrouillant tant bien que mal pour survivre à tout ça. Il ne vous reste plus qu’à découvrir s’il finira par manier une de ces armes légendaires ou s’il devra en chier tout du long.
En résumé, ceux qui sont du côté de l’Empereur et de son Premier Ministre doivent terrasser tous les opposants à leur régime ; Tandis ce que les Night Raid répondent aux missions d’assassinats que leur confient des citoyens, ou la branche principale de leur organisation, tout en soutenant la rébellion qui prépare sa révolution.
Le côté sombre de la série, n’est ni lourd, ni pesant, les monstruosités ne devraient donc pas vous soulever l’estomac car le ton léger désamorce le drame. Le risque de tomber dans le ridicule se ressent instantanément mais l’œuvre s’avère plutôt habile et parvient à convaincre même si les séquences « émotions » en pâtissent.
D’ailleurs, le fait que le premier ministre s’appelle « Honest », l’aveuglement volontairement idiot de l’enfant empereur ou encore les traits de caractères de bases des personnages sont des éléments parmi d’autres qui devraient vous aiguillez sur l’approche à adopter.
Comme évoqué dans mon introduction et dans le paragraphe précédent, les personnages stéréotypés inquiètent au premier abord mais, après quelques épisodes, on les connait mieux grâce à leur passé, buts et relations au quotidien, ce qui les rends attachants, intéressants et ils développent dans le même temps l’histoire qui possède une bonne écriture et des péripéties prenantes. Quant au camp des vilains, il n’est pas mis de côté. Certains personnages bénéficient même d’une humanisation derrière leurs actes de barbaries, ce qui continue d’ailleurs à alimenter le décalage général. En conclusion, les personnages sont à la fois simples et travaillés avec des tendances fan-service. Ce dernier point étant mis en exergue par le nombre de personnages féminins dont Akame est la tête d'affiche. La présence de son nom dans le titre de l'oeuvre en dit long sur son importance et des liens que le héros va tisser avec elle.
Cette série, c’est ce que je recherche, soit un mélange détonnant et appliqué. Le ton de l’œuvre n’est ni à la rigolade, ni au sérieux, centrée sur son action sanglante et meurtrière soutenue par une belle animation donnant la part belle aux combats. Un brin d’émotions et de romances bienvenues s’introduisent au fil des épisodes, ce qui ajoute de l’intérêt et de la consistance au tout. Le divertissement est excellent et sa conclusion bien présente tient la route malgré l’ « obligation » de dévier du manga. Bref, Akame ga Kill réussie son jeu d’équilibriste et son visionnage est particulièrement fun.
Je ne m'attendais pas à sortir ces deux critiques du cimetière des essaies ratés pour oser les publier en moins de 24 heures après une légère remise en état... Une autre forme de déconfinement ???? ^_^