Critique de l'anime B Gata H Kei

B Gata H Kei hein ? La première fois que j'ai lu ce nom d'anime, ma réaction a probablement du ressembler à ceci : "wtf ? c'est quoi ce titre à la con ? o_O ? Ca veut dire quoi ?!". Puis seulement plus tard dans l'anime j'ai compris la signification si particulière. En gros, en anglais ça aurait donné "B-cupped slut" qu'on va éviter de traduire en français pour rester dans le non-vulgaire. Parce que oui, en anglais ça fait moins vulgaire. Bref. On a encore une fois-ici le droit à une comédie romantique mais... là où ça change par rapport aux animes classiques du genre, c'est que l'obsédé n'est pas un gars mais bien une fille. Et avoir une fille comme personnage principal qui a pour but dans la vie de perdre sa virginité et de se taper 100 mecs avant de rentrer en fac (tant qu'à faire hein), bah on va pas dire le contraire : on voit pas ça tous les jours. Donc là-dessus déjà, un bon point de gagné pour l'originalité.

La relation elle-même évolue assez lentement étant donné que forcément, l'élu de son coeur (pour ici aussi ne pas tomber dans le grossier, bande de petit(e)s pervers(es)) est également puceau, ce qui aura tendance à ralentir un peu les choses. Bien entendu, si Kosuda ne l'avait pas été, ça aurait probablement été bouclé en un épisode et il n'y aurait pas d'anime. Donc pour poser le rythme et l'histoire (si un tel mot est approprié), il fallait que le gars n'ait strictement aucune expérience sexuelle, ou même aucune expérience amoureuse. Ce dernier point n'est il me semble pas mentionné mais vu son comportement en face de Yamada (dont le comportement est certes assez... paradoxal vu son sexe), je pense qu'on peut aisément le deviner. Donc. Je disais que la relation évoluait assez doucement, compte tenu qu'à la fin de l'anime on a toujours pas eu notre climax (pour reprendre des termes précis vu en cours de littérature britannique.) ou "point culminant" si j'ose une traduction à la française. Le spectateur est ainsi trainé d'épisode en épisode pensant à chaque fois que ça va réussir et qu'ils vont (enfin ?) coucher ensemble. Mais encore une fois, s'ils couchent ensemble au bout de deux épisodes, plus d'anime. Donc on fait trainer ça sur 13 épisodes pour faire durer le plaisir (n'y voyez aucune allusion ici). Et le fait de faire trainer ça autant, bah ça permet de nous offrir quelques belles scènes humoristiques. On ne peut que rire aux dépens de Yamada et de Kosuda (on va tenter l'identification à ce personnage étant donné que j'arrive facilement à imaginer son comportement en vrai, même si celui de Yamada est déjà un peu moins... cliché et typique) qui malgré leurs efforts à vouloir faire avancer leur relation éprouvent beaucoup de difficultés.

Honnêtement, on va dire que j'ai trouvé cet anime assez rafraichissant par rapport aux comédies romantiques du genre. L'idée d'inverser les rôles et de faire de la jolie fille (qui cette fois-ci on le remarquera n'a pas une grosse poitrine, pour casser un peu le cliché du genre) l'obsédée dans la relation était bien vue. L'idée de représenter le sexe avec humour (dommage que je ne puisse pas ajouter les images pour étayer cette critique) par des "logos" pour censurer les parties dites intimes des deux personnages était, faut l'avouer, excellente. Je pense en particulier à l'ero-kami de Yamada (dieu du sexe littéralement) qui a l'allure d'un vieil ermite avec une barbe et une canne et qui est présent pour prodiguer de sages conseils d'ordre sexuels à la demoiselle, ou encore la représentation du sexe de Kosuda qui est considéré comme un petit personnage à part entière qui a tendance à souvent se réveiller et à être poli en saluant Yamada avec un "dômo" particulièrement hilarant.

Bref, pour l'humour, ça ne manque pas.

Certes, l'anime est typique dans le sens où la relation qui se voulait purement sexuelle pour Yamada va progressivement se transformer en une relation amoureuse, malgré elle. Après tout, c'est une comédie romantique, il ne faut pas l'oublier. A force de vouloir faire de Kosuda son premier, elle va être tellement obsédée qu'elle va finir par ne penser qu'à ça et à développer certains sentiments qu'elle n'avait pas prévus. Alors même si le fond est relativement commun, il semblerait que cette inversion des rôles et la tournure que prend les évènements parvienne à donner un je ne sais quoi de plus à cet anime qui a pourtant l'air banal en soi. Bon, je n'ai parlé que des deux personnages principaux, mais bien entendu les personnages secondaires ne sont pas mauvais non plus, ils ajoutent encore une couche de comédie et... c'est jamais de refus. Surtout quand c'est déjanté comme ici.

Rien à dire sur l'OST ici, elle ne m'aura pas particulièrement marqué. Donc pas mauvaise mais pas remarquable non plus.