L'univers de la comédie lycéenne est, de mon point de vue, en pleine saturation depuis pas mal d'années. Tant et si bien que l'apparition d'un uniforme ou d'un cartable dans une série japonaise me donne tout sauf envie de voir à nouveau ce genre de programme. Dans ce contexte Baka to Test arrive-t-il à changer la donne? Pas vraiment, mais ce n'est pas pour autant que l'on ne peut rien en dire.
Baka to Test est donc, si vous avez bien suivi mon introduction, une comédie lycéenne. Mais pas une comédie toute nian-nian. C'est une comédie délurée, complètement barrée, avec des gags à 100 km/h... Est ce que cela rend la série originale? Et bien non. Si ces qualités auraient pu être des piliers de lance il y a 5 ans en arrière, il faut bien admettre que de nos jours ce n'est plus suffisant. Des comédies lycéennes complètement barrées, ça n'est plus vraiment rare de nos jours, car on a tous déjà vu des équivalents comme School Rumble, Host Club ou plus récemment Maria+Holic.
Au niveau graphique, c'est un peu le même constat. Alors oui, les visuels sont audacieux, avec différents styles graphiques utilisés pour mettre en avant les émotions des personnages, les situations, etc. Mais... toujours même combat, on est tout de même en terrain conquis avec School Rumble, Maria+Holic et Sayonara Ztsubo Sensei, qui ont déjà proposé ce genre de visuel débridé pour dynamiser un série souvent banale.
Enfin, en terme de fond, rebelote, on croit avoir droit à de l'original mais on tombe encore dans du classique. Toujours les mêmes styles de personnages, les mêmes caractères, les mêmes situations, les mêmes gags ecchis et répétitifs... Alors certes, Baka to Test rit des propres codes de son genre en les poussant à l'extrême, mais à bien y regarder, toutes les séries du genre font cela actuellement. Donc au risque de me répéter, là où l'on pense être face à quelque chose qui sort du lot, en grattant un peu, on s'aperçoit que ce n'est pas mieux pas pire que les autres séries.
La vraie question est : est ce que Baka to Test est une série à voir? Et bien malgré tout ce que j'ai dit plus haut, la réponse est oui. Le plus paradoxal dans cette histoire c'est que malgré le côté déjà vu et classique de l'ensemble de la série, cela fonctionne. Le contexte de la série est original, les gags font rire, les persos sont attachants... C'est là que je me dis que les stéréotypes ne sont pas forcément une mauvaise chose, à partir du moment où ça marche. Et dans notre cas, ça marche.
Pour résumer, Baka to Test est, avec du recul, une série lycéenne parmi tant qu'autres. Son avantage est d'être consciente des codes de son genre, et de les utiliser à fond, voir à l'excès. Elle aurait sans doute paru beaucoup originale si elle avait été diffusé quelques années auparavant (car là j'aurais crié au génie), mais force d'admettre que l'eau a coulé sous les ponts et qu'il en faut plus désormais pour être qualifié de série "originale". Mais pour autant, cela ne fait pas de Baka to Test une mauvaise série, bien au contraire.
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Infos sur l'anime
Baka to Test to Shōkanjū
L'académie Fumizuki possède un système inédit pour organiser la répartition des élèves dans les 6 classes existantes pour chaque année : ceux-ci participent tous en début de scolarité à plusieurs tests dans différentes matières, et sont ensuite répartis selon leurs notes respectives. Les meilleurs élèves rejoignent ainsi la classe A, obtiennent de nombreux privilèges en terme de matériel scolaire et de locaux (ordinateurs, sièges en cuir ajustables, salles luxueuses, thé et petits fours...), tandis que les malchanceux de la classe F étudient à même le sol, dans une salle en ruine humide et non chauffée, avec des uniformes bas de gamme...Sans surprise, les plus mauvais éléments se retrouvent dans cette classe, mélangeant ainsi pervers, otakus et délinquants en tout genre, bref la lie de la société. Malgré tout, ceux-ci révoltés par leurs conditions d'enseignement déclarent la guerre aux autres classes via le système ESB : grâce à une technologie récente, chaque élève peut invoquer un avatar miniaturisé pour le faire combattre et, lors des défis lancés régulièrement, le vainqueur peut échanger s'il le souhaite sa place avec son adversaire dans le classement général, et donc la salle à laquelle lui et sa classe ont accès. Le hic, c'est que la puissance de ces avatars dépend des résultats scolaires de chacun plus les notes acquises lors d'interros bonus (facultatives et passées sur demande personnelle), la classe F part donc avec un handicap sérieux.Pourtant, certains élèves du groupe réservent quelques surprises. Ainsi la jeune Mizuki Himeji possède un niveau de classe A, mais sa santé fragile l'a obligée à sécher le test de répartition (et donc à écoper d'un zéro), d'où son arrivée chez les cancres. Même problème pour Minami Shimada qui est une élève moyenne douée en maths mais qui, après quelques années à l'étranger, a perdu l'habitude de lire des kanjis et a donc du rendre une copie blanche, faute de comprendre les questions. Enfin, il y a Akihisa Yoshii qui a obtenu les pires notes de l'établissement (sans surprise dans son cas), mais dont le statut particulier au sein de l'école fait qu'il est préférable d'éviter de l'affronter de manière directe avec son avatar (mais bon, ça lui fournit plus un handicap qu'autre chose).Que la guerre pour les études commence !