Dans le genre, Sayonara Zetsubou Sensei était déjà un sacré OVNI mais Bakemonogatari atteint les sommets de la Guerre des Etoiles. Il Faut le dire, à la fin de chaque épisode, on en ressort essouflé, haletant, les yeux larmoyants et le coeur bondissant. Non ce n'est pas une série de tout repos, en parti à cause des nombreux sous-titres un peu partout, mais pas seulement. Comme dans son prédécesseur, les petits détails foisonnent, les minis trucs qui arrachent un sourire, il y en a partout! Mais si cela fait en grande parti sa force, ce délire profondémment cosmique peut parfois être agaçant.
S'il dispose de qualités graphiques indéniables (comme l'on peut le constater avec les images de la fiche), d'un chara-design lisse et épuré, très agréable à voir, on ne peut pas dire que c'est la révolution visuelle de cette année, ni même de la saison. En effet, les décors sont assez fades, vides et, bien que je pense que ce soit à dessein, c'est parfois ... désagréable. Les personnages sont de plus seuls au monde, lorsque d'autres plus secondaires doivent intervenirs, ce sont des ombres, des visages masqués et franchement, ca devient assez ... gênant sur la durée. Néanmoins, l'OST vraiment très bonne réhausse le tout.
Pourtant il y a quand même certaines choses qu'il ne faut pas taire. Comme l'abus de gros plans, certes pour profiter de ce magnifique chara-design mais abus quand même. Et mon Dieu mon Dieu, c'est quoi ces "coupures"? Rouge, noir (jaune et blanc à l'occasion), dénombrée ou non dénombrée, ya sûrement un truc mais je suis trop occidental pour le comprendre!
Maintenant ca va être difficile de sortir une critique ordonnée d'un animé si confus. On peut dire que le fil rouge de "l'histoire" est (R)arara(ra)gi-kun qui est vraiment trop gentil et aime bien aider les personnes en difficultés avec des phénomènes paranormaux. En fait il se contente d'amener les gens à Oshino et de pratiquer les exorcismes. Mais ce personnages n'est pas des plus intéressants, malgré un minimum de charisme, deux persos m'ont vraiment marqué (disons deux et demi). Car l'histoire de Bakemonogatari ce sont plusieurs petites histoirettes (plutôt sporadique comme phrase), mettant en jeu une nouvelle fille à chaque fois (il ne faut pas nier que l'animé manque de présence masculine).
La première étant Senjougahara, l'un de mes personnages préférés maintenant. C'est une tsundere, bien que je n'ai toujours pas compris d'où ils tenaient le deredere. Elle est sadique, violente, menacante, avec une voix magnifique d'uniformité mais elle est tellement attachante, par son vécu, ce qu'elle véhicule.
Vien ensuite Kanbaru, personnage vraiment atypique de l'animation. Sous des couches d'énergie et de sportivité se cache quelque chose de sombre et de peu attirant, faisant d'elle un personnage légèrement schisophrène. Un must de l'animation elle aussi.
Le demi est pour la petite fille perdue (j'ai vraiment du mal avec les noms décidémment!) du style moe-kawaii. Elle n'est pas aussi attachante que les deux précédente même si son "bégaiement" ne manque pas de drôlitude, mais cette histoire là est vraiment belle se simplicité.
Les autres ne m'ont pas particulièrement touché, même si Hanekawa n'est pas inutile, elle est trop superficielle à mon goût. La dernière est tellement inutile, les épisodes 9 et 10 complètement à côté de la plaque, que j'ai décidé d'oublier son existence. Et on aimerait bien en savoir un peu plus sur Shinobu, liée à Araragi.
Léger intermède concernant le "fan service". Je le trouve ici de qualité, l'épisode deux est juste "Wahou!" et dans les autres il n'est pas particulièrement présent (sauf un peu dans l'épisode 9 ou 10, mais ceux là ont été reniés). Plutôt agréable, souvent sous-entendu, il n'est pas horriblement explicite. Et ça c'est bien!
Bien sûr ce type de narration très confus, très entrecoupé et vraiment bien bordélique ne plaira pas à tout le monde. Sil il y a quelques combats, ils ne sont pas pléthores et c'est pas mal de blabla. Je dirai que les trois quarts seulement des épisodes sont intéressants, mais seulement pour les perles qui s'y nichent, pour Senjougahara et Kanbaru (et la demi), je vous conseille de tenter ce voyage au coeur ... des étoiles je dirai.
J'étais parti pour un joli 7.0001 presque rond mais cet épisode 12 m'aura convaincu d'arrondir au supérieur.